IMPACTS DE LA GESTION DES DECHETS SUR LE
DEVELOPEMMENT URBAIN
La CUA : sur la voie de l’économie circulaire ou le recyclage
Les déchets sont dévastateurs dans la Commune Urbaine d’Antananarivo. Pour cela, elle doit agir face à cette éventualité.
1- Le recyclage, comme nouveau générateur de ressources et de valeur ajoutée
A la différence de l’économie actuelle dite linéaire1, l’économie circulaire s’efforce de ne pas épuiser les ressources. Actuellement, la CUA surpasse leur ancienne compétence en matière de gestion de déchets. Le traitement des déchets dans la capitale s’intensifie. Pour eux, la gestion des déchets constitue désormais un véritable défi pour la société. En collaboration avec une branche des Nations-Unies, la CUA mène actuellement un projet de recyclage d’ordures dans 25 « fokontany ». Pour la Commune, l’idée est de promouvoir une croissance durable basée sur une meilleure gestion des ressources et sur le respect de l’environnement. Ainsi, un centre de collecte d’ordures est ouvert pour le « fokontany » d’Andranomanalina et Anatihazo Isotry. Les habitants de ces « fokontany » peuvent y vendre leurs ordures ménagères mais avec un prix encore instable et indéterminé. Par la suite, les déchets commencent à s’approprier une valeur. La valeur d’un bien est représentée par son prix de vente. Même si peu d’entreprise osent investir dans le traitement des déchets, ce projet reste pour autant une alternative moins coûteuse en matière de gestion des déchets. Pourtant la Commune Urbaine d’Antananarivo croule encore sous les ordures. Les déchets s’entassent partout. Malgré le fait que le SAMVA travaille de façon régulière, la décharge d’Andralanitra commence à se saturer. Ainsi, le recyclage s’impose comme une solution idéale. Des entreprises se lancent en ce moment dans le recyclage des déchets tout en se spécialisant dans leurs valorisations. Citons l’ADONIS Environnement SA qui se spécialise dans le recyclage de toutes formes de déchets solides. L’AGence d’Exécution des Travaux d’Intérêts Publics et d’Aménagement (AGETIPA) qui se focalise dans le recyclage des matériaux de construction. L’Association Nationale d’Actions Environnementales (ANAE) qui se concentre plus dans la sensibilisation à la valorisation des déchets. La Société Malgache de Transformation des Plastiques (SMTP) qui se spécialise dans le recyclage des plastiques. La Société de Fabrication de l’Océan Indien (SFOI) qui se concentre plus dans le recyclage des matières ferreux. Et la PAPeterie de MADagascar (PAPMAD) qui se focalise dans le recyclage des papiers. Ces entreprises contribuent à la richesse de la commune en redonnant aux déchets une nouvelle vie par l’ajout de valeur. Par conséquent, ils génèrent des bénéfices économiques. En plus de la création d’une valeur ajoutée, plusieurs bénéfices économiques et environnementaux proviennent de la récupération et de la mise en valeur des déchets. La quantité des déchets à enterrer diminue. Le coût économique des déchets augmente vue que ces derniers deviennent une source de revenu pour les habitants. Le coût social des déchets s’accroît vue que les gens ont maintenant tendance à conserver leurs déchets.
De la valorisation des déchets vers le développement économique
S’ils sont mal gérés, les déchets que nous produisons s’accumulent et constituent une source importante de pollution. Dans le concept de l’économie circulaire et du développement durable, un déchet doit être utilisé comme ressource pour produire un autre produit. De ce fait, les déchets doivent être valorisés et représenter une véritable richesse. Une fois ces déchets retraités et valorisés, ces biens recyclés deviennent des matières premières secondaires. C’est la valorisation des déchets grâce à leur incinération, leur stockage et leur méthanisation pour les transformer en énergie. Cette énergie peut être utilisée en électricité. De ce fait, valoriser les déchets transforme une contrainte environnementale en produit à forte valeur ajoutée. Elle contribue aussi à la protection de l’environnement. Réduire la production des déchets permet de limiter les prélèvements sur les ressources naturelles et donc d’avoir un comportement éco-responsable. Ainsi, tous ces principes de valorisations constituent les principaux facteurs du développement économique.
Nécessité d’une solution imminente dans l’amélioration de la gestion des déchets
Le recyclage constitue l’un des meilleures alternatives qui améliore la situation socioéconomiques de la commune. Malgré cela, il existe certaines failles dans sa réalisation. Ainsi d’autres alternatives s’imposent comme solutions. 1- Nouvelles politiques et stratégies nationales pour la gestion et le traitement des déchets Pour améliorer la gestion des déchets au sein de la commune, il faut mieux organiser des collectes de proximité. Ce système consiste à initier chaque foyer de trier eux-mêmes leurs déchets. Dans ce contexte, le tri permet de réduire les volumes de déchets. Par ce système, les déchets susceptibles d’être recyclés s’accroît149. Tous les « fokontany » de chaque arrondissement doivent adopter ce type de collecte. Comme pour le IVe arrondissement, le système a déjà été mis en place avec la coopération de l’ENDA-OI depuis le 08 octobre 2005150. Parallèlement à la collecte de proximité, une autre alternative devrait s’imposer au niveau de chaque quartier : celle de la collecte participative151. Cette approche consiste à recruter puis former les futurs collecteurs et déterminer l’emplacement exact des bacs. Les formations doivent se faire par le biais d’une sensibilisation au niveau de chaque quartier afin de préparer les habitants de la commune à la mise en place du projet. La sensibilisation doit se poursuivre dans un but précis. Elle permet de faire connaître aux gens les bases du système de pré-collecte, son impact et sa viabilité. Suite au projet de collecte, une bonne gestion des déchets nécessite leurs triages de manière approfondie. Cette alternative permet de simplifier tout type de projet de recyclage et d’identifier les déchets qui sont dangereux. A Andralanitra, la décharge est saturée. Cependant, il est imminent de se pencher à la pratique du recyclage. Ce dernier permet de réduire le volume de déchets et la pollution qu’ils causeraient. Il préserve aussi les ressources naturelles, puisque les déchets recyclés sont utilisés à la place de celle qu’on aurait dû extraire. Malgré le fait qu’il est la solution la plus propre, s’initier à un projet de recyclage paraît onéreux pour les pays en développement comme Madagascar . Dans le cadre de la gestion de déchets, de nouvelles politiques doivent être adoptées. A la base de ces politiques, il y a le principe de la responsabilité. L’application de ce principe nécessite une part de responsabilité de la population. Elle doit se rendre compte que les déchets constituent des ressources, que le recyclage et la réutilisation créent de nouvelles opportunités en termes d’activités économiques et de création d’emplois. Par la suite, il est nécessaire de renforcer progressivement l’application du principe du pollueur-payeur. Le but est de fixer des conditions d’exploitation et des valeurs limites d’émission strictes en vue de prévenir ou de limiter leur impact négatif sur l’environnement et les risques qui en résultent pour la santé humaine.
Perspectives d’avenir de la CUA, éducation environnementale et recommandation d’intervention
La décharge d’Andralanitra est bientôt débordante. Cependant la CUA est déterminée à installer de nouveaux sites de décharges pour la ville d’Antananarivo. Cette démarche constitue une des perspectives importantes pour la CUA. Une vision se projette au niveau de ces quatre sites : Antsahamarofoza, Anosiala, Ambohipamonjy et Fieferana154. Des évaluations ont été menées pour étudier la faisabilité et la mise en place de ces sites. Mais les analyses ne semblent pas encore très concluantes faute des manifestations effectuées par les habitants à proximité de ces sites. Ces derniers refusent de substituer Andralanitra. La construction de nouvelles infrastructures sanitaires et d’assainissement constitue aussi une priorité pour la CUA afin de résoudre le problème de la gestion des déchets dans la capitale. Cette alternative est onéreuse pour la commune. De ce fait, il faut mobiliser les ressources du budget de l’Etat pour financer les services d’assainissement155. En outre la CUA recommande une amélioration au niveau de la situation financière du SAMVA pour mieux favoriser la qualité de service de gestion des ordures. Se motiver à la quête de partenariats avec les secteurs privés et les ONG permet aussi de compenser les trous financiers car les ressources publiques sont insuffisantes pour financer l’ensemble des investissements et leur entretien. Les formes de sensibilisations, les connaissances et le savoir-faire jouent un rôle important dans la préservation de l’environnement et de la santé publique. Grace à ce système, la population connait du moins leurs responsabilités et leurs devoirs en matière de déchets156. Il faut donc des programmes d’éducation continus et permanents afin de savoir comment gérer les déchets de manière efficace.
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