Le producteur se rémunère, via la gestion des droits d’exploitation de ses films, à chaque étape d’un cycle d’exploitation qui respecte les dispositifs de chronologie des médias. L’essentiel de la rémunération du producteur est néanmoins lié à la projection des films dans les salles de cinéma. La fréquentation d’un film en salle est par ailleurs un bon indicateur des flux de rémunération espérés ex post. Internet a aussi fait son irruption dans la traditionnelle chronologie des médias et donne lieu a de nouvelles relations entre les exploitants de sites de vidéo à la demande (VoD) et les producteurs.
Les distributeurs
Le distributeur joue le rôle d’intermédiaire entre le producteur et les exploitants de salles de cinéma. Pour des raisons réglementaires et stratégiques, ils participent au financement via une avance financière au producteur. Son objectif consiste à assurer le meilleur retour sur investissement possible en intervenant sur la programmation et la promotion :
• La programmation correspond à la stratégie de diffusion d’un film : le distributeur détermine la date de sortie en fonction du type de film ainsi que le nombre de copies du film en circulation dans son réseau d’exploitation.
• La promotion correspond à la valorisation commerciale d’une œuvre. Elle passe par la mise en place de campagnes promotionnelles dont les risques sont supportés par les distributeurs.
Il existe deux façons pour un distributeur d’acheter des droits de diffusion à une société de production :
• Le mandat, qui permet au distributeur de diffuser un film sur un territoire donné et pour une période définie ;
• Le contrat de cession, qui correspond à un achat global des droits d’exploitation pour une période définie.
La rémunération des distributeurs de films correspond généralement à un pourcentage des recettes réalisées aux guichet des salles de cinéma. Le taux de commission est fixé contractuellement avec le ou les détenteur(s) des droits de diffusion du film : entre 10 et 30% 19.
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Cours économie (3,99 MO) (Cours PDF)