Impact d’un traitement alterné de Bacillus et l’extrait de Neem
Généralités sur le chou pommé
Description, origine et systématique Pamii les Brassicacées, le chou pommé (Brassica oleracea) est l’espèce la plus attractive et particulièrement appétante (Monnerat, 1995). Il fait partie des plantes les plus cultivées au Sénégal et est plus important aussi dans l’hémisphère nord (Guignard, 1998). Le chou pommé est une plante herbacée rarement ligneuse (cas des espèces adaptées aux montagnes et aux milieux désertiques). C’est une dicotylédone dont les feuilles simples, alternes, très rarement opposées et stipulées forment une tête compacte ou pomme. Les organes floraux, pétales et sépales, sont dans chaque série au nombre de quatre opposés deux à deux en forme de croix d’où le nom Crucifère. Le fruit est une silique et les graines ont des embryons volumineux dont les cotylédons sont repliés de diverses façons. Le chou en particulier, originaire de la région méditerranéenne autour de la Sicile (Raimondo, 1997) est surtout une culture de saison sèche et fraîche. Il préfère les sols humides et riches en matières organiques (Thiam, 2001 ). Cependant ses variétés adaptées aux conditions de saison de pluies donnent des rendements plus faibles. Règne : Plantae Sous règne : Tracheobionta Division : Magnoliophyta Classe : Magnoliopsida Sous-classe : Dillèniidae Ordre : Brassicales Famille: Brassicaceae Genre : Brassica · Espèce : Brassica oleracea Figure 1 :Pied (a) et pomme du chou (b) (Gueye, 2015)
ImportaAnce
Au plan national, les statistiques révèlent que le chou occupe la Sème position et constitue 7,7% de la production soit 55 000 tonnes (ANSD, 2013). Le chou est utilisé dans l’alimentation, la médecine, l’industrie, l’ornementation et représente parfois la source alimentaire principale de certaines populations asiatiques. Il a des vertus antiscorbutiques, antitoxiques et une action cicatrisante. Il peut être utilisé dans le cas de certaines atteintes profondes telles que les varices, les ulcères, les tumeurs, les zonas, les hémorroïdes et les gangrènes. On l’utilise aussi dans le traitement des angines, de l’anémie, des crises de foie de même que dans le soulagement des douleurs (Mességué, 1972).
Exigences pédoclimatiques
Le chou s’adapte à plusieurs types de climats, niais il préfère les régions côtières à humidité atmosphérique élevée. Sa bonne résistance au froid et ses multiples variétés favo_risent sa culture durant toute l’année bien que son rendement soit plus élevé en saison sèche. Le chou est exigeant en fumure et en soufre. Il préfère les sols limono-argileux.
Généralités sur les principaux ravage11_rs du chou
La teigne du chou : Plutella xylostella (Linné, 1758)
Systématique
La position systématique de Plutella xylostella (L) est actuellement: Règne: Animalia Embranchement : Arthropoda Classe : Insecta – Sous-classe : Pterygota Ordre: Lepidoptera Famille : Plutellidae · Genre: Plutella Espèce : Plutella xylostella · ·
Biologie Le stade œuf:
La femelle vole environ 16 jours, pond ses œufs sous la face inférieure des feuilles ou sur les tiges, isolément ou par petits groupes, le plus souvent le long des nervures. L’œuf, de forme ovale, assez allongé, très petit (0,5 à 0,25mm) évolue 4 à 8 jours (Talekar et Shelton, 1993). Dans la nature, les œufs sont répartis sur la face inférieure (Balachowsky, 4 I966). L’œuf est jaune pâle et devient plus sombre à l’approche de l’éclosion. La durée de 1′ incubation dépend de Ja température. Figure 2: Œufs de P. xylostella (Sow, 2013) Les stades larvaires: à l’éclosion c’est une larve LI qui sort de l’œuf et se développe jusqu’à L4. Stade LI : La chenille reste mineuse durant le premier stade. La larve néonate, claire peu mobile, et très petite (inférieur à Imm) s’enfonce dans l’épiderme foliaire où elle creuse une galerie allongée (Bourdouxhe, I982). Dans les tissus mésophylles de la feuille, elle laisse apparaître des virgules blanches (Talekar et Shelton, I993). Le stade LI dure 3 à 4 jours (Birot, I998). Stade L2 : Après h1 première mue, la chenille mesure 2 à 2,5 mm de long. Elle est reconnaissable par sa capsule céphalique noire. A ce stade la larve quitte la galerie pour vivre à l’extérieure, surtout à la face inférieure de la plante. Elle se nourrit alors du limbe en ne laissant qu’un seul épiderme (Talekar et Shelton, I993). Stade L3 : La chenille est de couleur verte foncé. Elle présente une capsule céphalique beige. La taille est d’environ 7mm en fin de croissance. Elle provoque d’importants dégâts sur les Brassicacées. Stade L4 : Ce dernier stade larvaire dure 3 à 4 jours à 25°C. Sa coloration est verte pâle tirant sur le grisâtre. La chenille L4 est de forme allongée (11 à I2 mm de long), amincie aux extrémités. Elle possède une large capsule céphalique beige. Un dimorphisme sexuel est observable à ce stade. Ainsi, les chenilles qui donneront des mâles présentent une tâche blanche sur la face dorsale visible par transparence. Elle correspond aux gonades mâles ou testicules (Ngovembe, 1990). A la fin du dernier stade larvaire, la chenille tisse un cocon· autour d’elle (Talekar et Shelton, I993). Les chenilles sont très dangereuses quand elles s’attaquent aux pépinières car, dans un temps court, elles peuvent détruire tous les plants (Bordat et Arvanitakis, 2004). 5 Figure 3: Larve de P. xylostella (Sow, 2013) Le stade nymphal : La chenille se transforme en nymphe fusiforme et mesure 8 mm de longueur environ. Elle présente d’abord une coloration verdâtre et pâle, qui vire au brun foncé à l’approche de l’émergence de l’adulte (Talekar et Shelton, 1993). La nymphe est aér_ienne, à la face dorsale des feuilles parallèlement à la nervure médiane, et dure environ 4 jolirs (Brrot, 1998). Figure 4: Nymphe de P. xylostella (L. Arvanitakis) L’adulte: C’est un papillon brunâtre de 10 mm d’envergure environ. Les ailes antérieures sont allongées, étroites, arrondies à l’apex et de couleur jaune brun ponctué de taches plus foncées. Leur bord postérieur est frangé. La tête est rougeâtre et les antennes striées de noires et de blancs sont dirigées vers l’avant (Balachowsky, 1966). Chez le mâle, il existe un contraste prononcé entre le jaune du centre des ailes antérieures et le brun de leur extrémité (Domme, 1999). 6 Figure 5: Adulte de P. xylostella femelle (Sow, 2013)
Dégâts L’espèce
xylostella est considéré comme le ravageur qui cause le plus de dégâts aux choux (Vandenberg et al., 1998). Avec l’application excessive et anarchique des insecticides, il est devenu résistap.t (Fouilhe, 1996). Les chenilles consomment le feuillage en rongeant d’abord les feuilles externes puis émigrent ··progressivement vers les jeunes feuilles du centre. Elles les réunissent avec des fils de soie et les souillent de leurs excréments.
Le papillon de nuit : Chrysodeixis cha/cites (Esper, 1789)
Systématique Règne
Animalia ‘ EmbranchemeJ!t : Arthropoda Classe : Insecta Ordre : Lepidoptera Famille: Noctuidae Sous-famille : Plusiinae Genre :. Chrysodeixis Espèce : Chrysodeixis cha/cites
Biologie
Le cycle de développement de l’inseCte varie entre 5 et 9 semaines et se fait en 4 stades: Le stade œuf : Les œufs sont pondus sur la face inférieure des feuilles. 7 -· -·..:: . Figure 6: Œufs de C. cha/cites (www.flickriver.com) Le stade larvaire: Tête verte, corps vert jaunâtre parsemé de petits poils rigides sur la face dorsale, la chenille peut atteindre 30mm de long. Elles ne possèdent que trois paires de pattes abdominales, ce qui leur confère cette démarche arpenteuse (Bordat et Atvanitakis, 2004).C’est un déplacement typique. Les chenilles ont une action défoliatrice, elles peuvent attaquer leurs congénères ou même s’entre-tuer lorsqu’elles sont trop nombreuses. . ….. Figure 7 :Larve de C. cha/cites (Diallo, 2015) La chrysalide: Souvent à l’intérieur d’une feuille pliée, la nymphose a lieu dans un réseau de fils. L’adulte: C’est un papillon de 32 à 37 mm, majoritairement de couleur marron or (d’où son nom Chrysodeixis, qui signifie « brillant or ») et arbore, sur l’aile antérieure, deux taches blanches très visibles. Lorsque le papillon est au repos, on distingue nettement sa crête velue le long de la face dorsale. 8 ~ Amélioration de 1′ état sanitaire des plantes ~ Stimulateur de défenses naturelles ~ Anti -appétant, répulsif
Bacillus thuringiensis
La bactérie entomopathogène Bacillus thuringiensis a été le premier microorganisme homologué dans le monde comme biopesticide. Découvert pour la première fois au Japon en 1902 dans un élevage de vers à soie (Bombyx mari), B. thuringiensis a été de nouveau isolé en 1911 en Thuringe (Allemagne) à partir d’une population de Teigne de la farine (Ephestia kuehniella) par Berliner qui comprit l’utilisation possible de ce germe pour lutter contre des insectes nuisibles. L’espèce B. thuringiensis est une bactérie Gram-positive qui a la particularité de synthétiser un cristal protéique lors de la sporulation. Les cristaux ont, le plus souvent et selon les souches, une activité larvicide sur différentes espèces d’insectes appartenant à 3 ordres : Lépidoptères, Coléoptères et Diptères. Les cristaux synthétisés par la bactérie sont constitués de pro toxines, qui, une fois ingérées par 1′ insecte, sont digérés en milieu alcalin par les protéases digestives et transformées en toxines polypeptidiques actives. L’intoxication se manifeste très rapidement par d’importantes lésions au niveau de l’intestin et par une paralysie du tube diges!if, entraînant un arrêt immédiat de l’activité d’alimentation. La mori · de l’insecte intervient en 24 à 48 h après l’ingestion des cristaux èt peut être ou non accompagnée d’une septicémie. Les contraintes au développement de B. thuringiensis sont essentiellement liées à l’émergencè de populations d’insectes résistantes. Le premier cas de résistance aux delta-endotoxine~ de B. thuringiensis décrit dans la littérature concerne la sélection en laboratoire d’une population du lépidoptère Plodia interpunctella pour la t:ésistance au Dipel®, un produit commercial formulé à partir d’une souche de B. thuringiensis _ du sérotype ktirstaki (Silvy et Riba, 20 16).
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