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ANALYSE DE LA RELATION ENTRE LA PAUVRETE, L’EMPLOI ET LE MARCHE DE TRAVAIL
A Madagascar, la pauvreté et le chômage sont deux phénomènes très préoccupants. Plus crucial encore est que l’emploi ne protège nécessairement contre la pauvreté. En effet, il a été constaté que 27,5% des actifs occupés vivent en dessous du seuil de pauvreté d’après EPM. Cela nous a donc incités à poser la problématique suivante : Dans quelles mesures l’emploi permet-il de réduire
efficacement la pauvreté à Madagascar ? Pour répondre à cette question nous avons eu recours à des approches économétriques et statiques sur la relation entre la pauvreté et l’emploi.
Approche économétrique
Dans cette approche, il existe deux analyses différentes mais semblables, d’un côté une analyse (Rakotobé, 1992) sur la relation entre le statut, l’offre d’emploi et l’autre côté, une analyse (Lachaud, 2008) sur l’impact du marché du travail sur la pauvreté.
Statut, offre d’emploi et pauvreté
Les résultats d’analyse d’un test sur l’estimation d’un modèle économétrique (Rakotobé, 1992) montrent qu’il y a une relation entre le statut d’emploi du chef de ménage ou du principal21 support économique sur le marché du travail et le niveau de vie des ménages.
En général, plusieurs variables sont considérées dans cette analyse pour expliquer l’état de la pauvreté : la variable dépendante qui est l’indice composite de consommation, c’est-à-dire les consommations mensuelles comme l’électricité, la nourriture, l’eau,… ; et les variables indépendantes désignant le statut du chef de ménage, l’âge du chef de ménage, la taille du ménage et le nombre des personnes employés par ménage. D’après le test, Rakotobé affirme que, sauf la taille du ménage, le pouvoir explicatif des variables indépendantes et du variable dépendante est approximativement homogène. Selon cet analyste : « la taille du ménage exerce un effet négatif sur le niveau de vie du ménage car une augmentation de la taille du ménage réduit le revenu par tête du ménage, toutes choses égales par ailleurs ». Mais, en particulier, dans son test, Rakotobé précise qu’il existe une forte indépendance du niveau de vie des ménages à l’égard du statut du chef de ménage. Autrement dit, le statut du chef de ménage est une variable très significative dans l’explication de la pauvreté. Si le principal support économique du ménage passe du statut de travailleur irrégulier au statut de travail indépendant ou de salarié protégé, alors, le revenu par tête du ménage augmente améliorant par la suite l’état de la pauvreté. Par rapport à l’offre de travail, le résultat du test évoque que le taux d’offre de travail augmente avec le niveau de vie. Dans la société malgache, l’offre du travail est relativement précoce notamment dans le cas des plus vulnérables. Or ces derniers n’occupent que des emplois subalternes (Rakotobé, 1992).
Impact du marché du travail sur la pauvreté
L’analyse d’un modèle économétrique effectuée par Lachaud en 2008 sur le cas de Madagascar, a pour objectif d’estimer la probabilité d’appartenance des ménages à un segment de vie en fonction de variation des caractéristiques des ménages ou des personnes qui les dirigent.
Les variables explicatives du modèle adoptée par Lachaud sont quasiment pareilles à celles de Rakotobé. Elles se réfèrent à l’instruction du chef de ménage et des autres membres, la démographie du chef de ménage, le statut du travail de chef de ménage, la proportion des personnes employées, le statut de migrant, la possession d’actifs spécifiques pour le secteur rural comme la charrette, la charrue. Les résultats d’analyse (Lachaud, 2008) montrent que le mode de participation au marché du travail du chef de ménage spécifie la réduction des privations. Si le chef de ménage a un de ces statuts de travail : ouvriers non qualifiés et manœuvres, agriculteurs de subsistance, chômeurs, inactifs, plutôt que cadre ou salarié protégé, alors, toutes choses égales par ailleurs, les chances de forte pauvreté augmentent. En d’autres termes, le fait d’exercer un travail précaire ou inadéquat est source de plus grande privations comparativement à la situation du travail protégé. En outre, selon l’observation de Lachaud, l’instruction et la formation professionnelle du chef de ménage sont des facteurs puissants de réduction des privations et de la pauvreté. il précise que : « toutes choses égales par ailleurs, les ménages dont le chef est sans instruction ont moins deux fois plus de chance d’être dans le segment des très pauvres que ceux qui sont gérés par une personne ayant au moins le niveau supérieur car l’accès des chefs de ménage à l’enseignement supérieur induit presque trois fois plus de chance d’être à la tête de groupes ayant le niveau de vie le plus élevé »
Table des matières
LISTE DE TABLEAUX
LISTE DES GRAPHIQUES
LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES
INTRODUCTION
PARTIE I : LES THEORIES DE LA PAUVRETE DE ET L’EMPLOI
CHAPITRE I : LA PAUVRETE
A. Le concept de la pauvreté
1. La pauvreté selon le PNUD et la Banque mondiale
2. La pauvreté selon les différentes écoles de pensée
B. Les indicateurs de la pauvreté.
1. L’indicateur de pauvreté humaine ou l’IPH
2. Les indicateurs privilégiés par les différentes écoles
CHAPITRE II : LES THEORIES DE L’EMPLOI ET DU MARCHE DU TRAVAIL
A. Approches traditionnalistes du fonctionnement du marché du travail
B. Approches contemporaines du dysfonctionnement du marché du travail
PARTIE II : L’EMPLOI ET LA PAUVRETE
CHAPITRE I : SITUATION DE LA PAUVRETE, DE L’EMPLOI ET DU MARCHE DU TRAVAIL
A. Cas de la pauvreté
1. Les facteurs déterminants de la pauvreté
2. L’évolution de la pauvreté
B. Cas de l’emploi et du marché du travail
1. Les caractéristiques de l’emploi
2. Problématiques de l’emploi
CHAPITRE II : ANALYSE DE LA RELATION ENTRE LA PAUVRETE, L’EMPLOI ET LE MARCHE DE TRAVAIL
A. Approche économétrique
B. Approche statique
C. Approche empirique
CONCLUSION
ANNEXES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
TABLE DES MATIERES
RESUME ANALYTIQUE