IMPACT DU DIOXYDE DE CARBONE DANS LE TRANSFERT RADIATIF
Le Sénégal ne dispose pas de réserves fossiles économiquement exploitables. Pour assurer ses approvisionnements en ressources énergétiques, il est obligé de recourir à des importations d’hydrocarbures et à une exploitation intensive de son couvert végétal, déjà très dégradé. La consommation finale d’énergie du Sénégal par produits en 2000 est de 1690 tep répartie comme suit (9): Une estimation de la consommation apparente de combustible, exprimée en unité d’origine ; Une conversion en une unité énergétique commune ; Une multiplication par les facteurs d’émission pour calculer la teneur en carbone ; Un calcul du carbone stocké ; Une correction pour tenir compte de la combustion incomplète ; Une conversion du carbone oxydé en émission de CO2. les émissions dues aux produits pétroliers finis non importés sont comptabilisées au niveau des émissions dues au pétrole brut, compte tenu de la méthode d’estimation utilisée pour éviter une comptabilisation double.
les émissions de dioxyde de carbone au Sénégal
Les activités humaines engendrent des émissions de dioxyde de carbone, substance gazeuse à longue durée de vie dans l’atmosphère. La concentration atmosphérique mondiale de dioxyde de carbone est passée de 280 ppm environ à l’époque préindustrielle à 379 ppm en 2005. Le rythme d’accroissement annuel de la concentration de CO2 a été plus rapide au cours des dernières années (1.9 ppm par an en moyenne entre 1995 et 2005). Le dioxyde de carbone provient essentiellement des produits pétroliers et de la biomasse. En 2000, ces secteurs ont comptabilisé une émission globale estimée à 7435 Gigagrammes (Gg) avec une légère différence au niveau des émissions pris individuellement (3876 Gg pour le secteur des produits pétroliers et 3559 Gg pour celui de la biomasse), Pour le secteur des hydrocarbures, les émissions les plus importantes sont notées au niveau du pétrole brut importé (avec 2 630 Gg), suivi des produits raffinés importés que sont : de CO2 émises au Sénégal en 2012 car les quantités de produits pétroliers traités dans le pays n’ont presque pas variées. Les quantités approximatives de CO2 émises en 2012 sont déterminées suivant une progression géométrique par la relation .
ETUDE DU TRANSFERT RADIATIF
Dans l’espace aérien qui s’étend sur une altitude de 17 km et couvrant la région de Dakar on peut valablement considérer que la contribution moyenne en dioxyde de carbone CO2 dans cet espace est de l’ordre de 173,47 ppm. Dans la suite on se propose d’évaluer la contribution énergétique correspondant à ces émissions dans le transfert radiatif. Ces émissions ont lieu dans un espace caractérisé par un certain nombre de paramètres météorologiques qui varient d’une saison à l’autre. Le Sénégal possède deux saisons climatiques dont les durées dépendent quelque peu des régions géographiques : – la saison sèche : Elle se situe entre le mois de Novembre et le mois Juin -La saison des pluies : Elle se situe entre le mois de Juin ou Juillet au mois d’Octobre. Nous allons maintenant étudier le transfert radiatif sur trois jours de l’année appartenant aux deux saisons et un troisième dans la période de transition entre ces deux saisons.
Le modèle MODTRAN (MODerate resolution TRANsmission) a été développé durant ces 30 dernières années par le Centre « US Air Force Phillips Laboratory ». Il succède à la famille de codes intitulée « LOWTRAN ». Le MODTRAN calcule, pour tout point de l’atmosphère, la transmittance de tout trajet dans l’atmosphère, ainsi que les luminances dues à l’émission atmosphérique, en tenant compte des diffusions. Il calcule l’absorption moléculaire « continue », la diffusion moléculaire, l’absorption et la récepteur), qui s’expriment en W⋅m-2. On rencontre aussi les termes d’irradiance ou de densité de flux , qui s’utilise plutôt pour le flux traversant une surface virtuelle. L’énergie transférée ou émise cette fois dans une direction spécifique, par unité de surface perpendiculaire à cette direction et par unité de temps, est appelée la luminance énergétique ou radiance (figure 2). la région de Dakar suite à l’augmentation de la concentration en dioxyde de carbone due à l’utilisation des hydrocarbures. Nous partons des spectres du flux solaire et de la radiance pour une concentration en dioxyde de carbone standard de 365 ppm. Avec la concentration en CO2 calculée à laquelle s’ajoute la valeur standard, on arrive à une concentration totale d’environ 538 ppm. Le Modtran affichant la bande de longueur d’onde , nous avons choisi d’éclater cette bande en plusieurs intervalles pour mieux voir la contribution du dioxyde de carbone dans le transfert radiatif dans l’atmosphère.