La sociologie de consommation
La sociologie de la consommation a vu le jour avec les études sur la consommation des ménages (Davies, fin 18ème siècle), sur les budgets familiaux .Ses recherches sont axées sur : l’étude des déterminants des consommations alimentaires, les changements et transformations ou au contraire permanence et stabilité des modèles de consommation et des représentations (Elias, Lambert, Mennell, etc.), l’ordre social (interdépendance entre consommateurs, évolutions des valeurs collectives relatives à la consommation) .
Par ailleurs, elles s’intéressent aussi à l’universalité des structures du culinaire et à la permanence de l’organisation sociale (Lévi-Strauss, Bourdieu, Grignon).La sociologie de la consommation inclut la sociologie des goûts qui s’est développée avec Bourdieu et sa théorie de l’habitus, qui considère que le modèle alimentaire se diffuse à partir des élites .
L’anthropologie alimentaire et nutritionnelle
L’anthropologie est sollicitée par les nutritionnistes pour la formulation de recommandations en matière d’interventions nutritionnelles. Nous parlons aujourd’hui davantage de socio-anthropologie de l’alimentation ou de la nutrition, les deux disciplines convergentes vers des problématiques communes. La contribution de la socio-anthropologie se situe dans la compréhension de certains aspects des problématiques nutritionnelles (diversification alimentaire, perception de la malnutrition, croissance et développement de l’enfant, perception des maladies).
Elle analyse en particulier le comportement, les pratiques sociales et le fonctionnement des ménages en rapport avec la nutrition. Nous distinguons l’anthropologie de l’alimentation et l’anthropologie nutritionnelle. La première est une branche de l’anthropologie sociale étudiant les aspects non nutritionnels. Elle a pour objectif de comprendre les mécanismes de maintien ou de détérioration de la complexité du fait alimentaire des individus. Elle contribue par ce biais à connaître les habitudes alimentaires à risque, à comprendre les causes de carences.
L’anthropologie nutritionnelle est basée sur des études nutritionnelles sur les communautés. Elle cherche également à comprendre les déterminants de la consommation alimentaire et les effets physiologiques de l’alimentation.
Les sociologies de l’alimentation et de la nutrition
Les sociologues, anthropologues et les historiens s’appuient surtout sur des études culturelles pour expliquer l’utilisation alimentaire et la santé nutritionnelle. C’est avec la sociologie de l’alimentation née de Halbwachs que l’alimentation trouve une place dans la pensée sociologique. Elle voit l’alimentation comme objet (matériel) ou symbole ayant des conséquences symboliques ou matérielles pour les individus.
Pour Fischler (1990) et Lahlou (1998), toute culture dispose d’un appareil de catégories et des règles alimentaires, des prescriptions et interdictions sur ce qu’il faut manger et comment il faut manger ; c’est ce qu’ils appellent la « pensée classificatoire ». Pour Poulain (2002b), pour qu’un aliment soit reconnu, il faut qu’il possède quatre qualités fondamentales : des qualités nutritionnelles (nutriments énergétiques, éléments minéraux, vitamines et eau), des qualités psychosensorielles (fonction de l’expérience alimentaire de l’individu et de ses goûts), des qualités hygiéniques (absence de toxicité) et symboliques (signes, symboles, rêves).
La sociologie de la santé et de la nutrition
Richards a été la pionnière en anthropologie alimentaire et a fondé les bases d’une théorie sociologique de la nutrition (« Hunger and work in a savagetribe », 1932, in: Poulain, 2002b).L’alimentation est considérée comme une activité structurante et organisatrice du social. Les sociologues de l’alimentation s’intéressent aux rapports de l’homme à son alimentation et étudient les interactions entre l’alimentation, le biologique, socioculturel et psychologique. En particulier, ils tentent de comprendre les normes, règles, représentations, catégories, symboles existant dans tout espace socioculturel sur et autour de l’alimentation et de la nutrition. Les sociologies de la santé et de la nutrition s’attachent également à déterminer les causes socioéconomiques, psychologiques, de maladies et problèmes liés à la nutrition, selon une approche(les facteurs socioculturels répondant aux besoins biologiques).
Le courant durkheimien et le fonctionnalisme
Cette théorie met en exergue l’approche institutionnelle de la famille et les fonctions sociales des repas. Halbwachs (1912) voit le repas et son système normatif comme une «institution », jouant un rôle fondamental dans le processus de socialisation et de transmission des normes.
Dans le schéma de Parsons, la fonction de la famille est de créer un sens de solidarité entre ses membres, dont la force et le maintien résulte de la participation des membres de la famille à des rituels familiaux, religieux, communautaires. Un rituel central est le repas. Le moment du repas constitue un routinier pour l’interaction sociale, permettant la coordination des activités familiales, le partage d’informations, les sanctions sociales, etc.
Certains auteurs comme Pollitt et Leibel ont montré que le défaut de croissance des enfants apparaît plus fréquemment dans lesquelles il y a peu d’interaction verbale entre mère et enfants, et que lorsque les relations familiales sont intimes et harmonieuses, l’individu a un meilleur état de santé .
Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I : CADRAGE CONTEXTUEL, REPERE THEORICO- CONCEPTUEL ET METHODOLOGIQUE
Chapitre I : Présentation du premier arrondissement
Section I : Monographie
1- Toponymie
2- Situation géographique
3-Climatologie
4-Hydrologie
5- L’environnement
Section II : Administration
I. Population et démographie
II. Découpage administratif du premier arrondissement
III. Caractéristiques des ménages
1-Population active
2 -Population inactive
3 -Profession du chef de ménage
IV. Secteur agricole
1- Agriculture
2- Production
2-1. Cultures vivrières
2-2. Le Riz
3-Services Sociaux
3-1.Eau potable
3-2. Enseignement
3-3 .Contraintes
Chapitre II : Cadre théorico-conceptuel
Section I : Cadre théorique
I. La sociologie de consommation
II. L’anthropologie alimentaire et nutritionnelle
III. Les sociologies de l’alimentation et de la nutrition
IV. La sociologie de la santé et de la nutrition
V. Le courant durkheimien et le fonctionnalisme
Section II : Quelques définitions des concepts
I. Insécurité alimentaire
II. Sécurité alimentaire
Chapitre III: Approche méthodologique
Section I : Méthodologie appliquée
I .Documentation
II.Phase d’observation
III. Échantillonnage
Section II : Phase d’enquête
I .Outils utilisés
II Phase d’analyse
PARTIE II : ANALYSE DE L’INSECURITE ALIMENTAIRE ET DE SON EVOLUTION
Chapitre IV : Etat de l’insécurité alimentaire dans certains fokontany
Section I : Facteurs explicatifs de l’insécurité alimentaire
I .Accessibilité alimentaire au niveau des ménages
II .La cause de la vulnérabilité des ménages
III. Activités des ménages enquêtés
IV. Revenus des ménages
1-Destination des revenus des ménages
2-Les produits alimentaires
Section II : Niveau de vie des ménages
I. Source de combustion des ménages
II. Profil des ménages en insécurité alimentaire dans l’arrondissement
III. Accès a l’eau
IV. Santé de l’enfant et des ménages face à l’insécurité alimentaire
V. Les maladies provoquées par l’insuffisance alimentaire
Chapitre V : Evolution et risques sociaux de l’insécurité alimentaire
Section I : Cause de l’évolution de l’insécurité alimentaire
I. Pourcentage des ménages touchés par l’insécurité alimentaire
II. Autre aspect du problème de l’insécurité alimentaire
III. Niveau d’étude des ménages vulnérables
Section II: Risques sociaux
I. Au niveau de la société
II. Impacts et effets négatifs de l’insécurité alimentaire
PARTIE III : Approche prospective et suggestions personnelles
Chapitre VI : Cadrage analytique
Section I : La responsabilité de l’Etat et des organisations nationales et internationales
1-Responsable de l’Etat
2-Rôles des organisations nationales et internationales
2-1.La FAO
2-2.Le PAM et l’USAID
2-3.Le FID
2-4.L’ONN
Section II : Résultats acquis par les recherches et objectifs
I. Les bons résultats obtenus
II. Objectifs des responsables dans l’arrondissement
Chapitre VII : Suggestions et recommandations
Section I : Suggestions
I .Introduire des nouveaux changements
1-Pour les ONG
2-Action pour mener le changement
II.L’innovation de la façon de vivre pour la population
III-Respect du droit de chaque humanité
Section II-Acquis professionnels
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE