Impact de la nutrition azotée sur la fertilité des femelles Gobra en élevage traditionnel
Une des raisons de ce déficit est la faible production laitière au niveau local. De plus, les tentatives d’amélioration du potentiel génétique des vaches locales par l’IA afin d’augmenter cette production laitière restent en deçà des espérances. En effet, le taux de réussite de l’IA reste faible compte tenu de nombreux facteurs tels que la non maîtrise des techniques, le non respect des directives données aux éleveurs mais surtout la conduite alimentaire. Cette dernière est un facteur limitant du développement de l’élevage en milieu traditionnel. Dans ce type d’élevage, la principale source d’alimentation constitue le pâturage naturel qui, étant fortement tributaire du climat, n’est pas toujours disponible en quantité et en qualité. C’est ce qui amène d’ailleurs certains éleveurs à complémenter les animaux en période de soudure. Par ailleurs l’alimentation doit être apportée en quantité et en qualité tout en respectant l’équilibre énergie-protéine de la ration, car selon HERESIGN (1984) lorsque l’alimentation est satisfaisante tout au long de l’année, les problèmes de reproduction deviennent rares. L’urée, en bon indicateur de la stratégie alimentaire adoptée au sein de l’exploitation, reflète le ratio protéine- énergie de la ration. En effet, ce ratio est très important chez la vache productrice car son déséquilibre peut engendrer des répercussions négatives sur la reproduction.
Place de l’élevage dans l’économie nationale
L’élevage au Sénégal représente un poids économique et social considérable avec près de 350 000 familles actives qui exploitent un important cheptel ruminant. La valeur ajoutée de l’élevage a progressé de 3,1 % de 1999 à 2000 et contribue pour 6 % à la formation du PIB. L’élevage assure 11,2 % du revenu total des ménages sénégalais contre 3,2 % pour l’agriculture (DPS, 1997 in DIADHIOU, 2001). Le secteur de l’élevage a bénéficié ces dernières années d’une bonne situation environnementale caractérisée par une bonne pluviométrie qui a favorisé l’existence d’une biomasse assez importante. En plus la situation sanitaire s’est nettement améliorée avec l’inexistence de foyers de la peste bovine et la bonne maîtrise des foyers épisodiques des autres maladies courantes du bétail. Néanmoins, le sous-secteur n’arrive pas encore à utiliser au maximum toutes ses potentialités pour assurer l’autosuffisance des besoins en production animale surtout en lait.
Le système extensif (pastoral)
Il est pratiqué dans la zone sylvopastorale et le Bassin Arachidier. C’est un système caractérisé par une forte mobilité de l’homme et de l’animal. L’éleveur possède à la fois des bovins et des petits ruminants. Chez les bovins, le type dominant est le zébu Gobra mais aussi le zébu Maure. L’élevage est traditionnel se pratique sous un mode purement pastoral ou agropastoral (MALLAH C’est un système de production qui nécessite un matériel génétique de qualité (races Holstein, Montbéliarde, Jersiaise), un investissement lourd en locaux et matériel d’élevage. L’objectif de ce système intensif est l’approvisionnement régulier des villes en lait. La production pouvant atteindre 15 à 20 litres/jour/vache. Elle est localisée tout au Nord de la région de Kaolack et dans le reste du pays. C’est un animal de grande taille considéré comme l’une des meilleures races bouchères d’Afrique de l’ouest. La tête est large et forte, le chanfrein rectiligne et le front bombé. Les cornes se présentent sous la forme de lyre moyenne pouvant atteindre jusqu’à 80 cm de longueur. La hauteur au garrot varie de 1,25 m à 1,4 m pour un poids adulte de 250 à 400 kg. Sa production laitière est estimée à 1,5 à 2 litres/jour soit 450 à 500 litres de lait par période de lactation de 185 jours. Cette race est exploitée pour la production laitière en milieu traditionnel ou la production est maximale de Juillet à Octobre avec 2 à 4 litres/jour du fait de l’abondance du pâturage.
Localisée au sud de la région naturelle de Casamance, au sud-est de Tambacounda et le sud de la région de Kaolack (département de Nioro du Rip et de Kaffrine), la Ndama est de taille massive et trapue. Sa grande répartition est due à sa trypanotolérance et sa rusticité dans les zones infestées de glossines (DIOUF, 1991). La Ndama a un rendement laitier très faible avec une production annuelle de 350 à 450 litres au cours d’une lactation de 5 à 6 mois. Cette race a son berceau en France. Son adoption en Afrique du Nord est remarquable où des milliers de têtes donnent de bons résultats pour la production laitière. Celle-ci se situe pour les primipares entre 12,8 litres/jour en Algérie, 12,3 litres/jour en France et 8,39 litres/jour/ au Sénégal, alors que pour les multipares, on a 13,8 litres/jour en Algérie, 15,6 litres/jours en France et 9,39 litres/jour au Sénégal.