Impact de la déforestation intensive par l’exploitation forestière

Exploitation du bois énergie

Si le facteur de dégradation principale reste l’homme, ses motivations et les causes sont multiples. Il s’y ajoute d’autres causes.
Ce qu’on peut a priori dire, c’est que ces motivations sont essentiellement basées sur des considérations économiques et sociologiques, auxquelles s’ajoutent des facteurs d’ordre historique, culturel et politique. Quoi qu’il en soit, la connaissance exacte de ces causes, des motivations et du processus aboutissant à l’acte de dégradation s’avère fondamental si l’on veut attaquer le mal à sa racine.
Il y a cependant des facteurs non maîtrisables par nous-mêmes comme les facteurs régissant l’économie mondiale. Il ne s’agit pas de les occulter mais de faire en sorte que leurs effets ne soient
pas prépondérants ni irréversibles.
Parmi les explications du processus de dégradation dans lequel est plongé le pays, quelques unes reviennent constamment dans les conclusions de nos techniciens.
Malgré le potentiel énergétique dégagé par les ressources hydroélectriques, la grande majorité des Malgaches utilise encore du bois pour ses besoins quotidiens de chauffe. Le bois de chauffe et le charbon qui se ramènent encore au feu constituent une menace extrêmement grave pour le maintien de l’environnement malgache. En effet, si l’éclairage au pétrole, à la bougie ou à l’électricité a pu entrer dans les mœurs malgaches, l’utilisation du charbon ou du bois, même dans les grandes villes reste très largement répandue pour la cuisson du repas familial. Ce repas familial qui, d’ailleurs, nécessite énormément d’énergie car composé de riz et d’un plat d’accompagnement.

Pratique de la culture sur brûlis

En raison de l’histoire géographique de l’ile, Madagascar est un pays à méga diversité biologique, c’est-à-dire une région du globe qui concentre un nombre élevé des espèces végétales et animales mondiale. D’une manière générale, l’économie rurale est aujourd’hui encore caractérisée par le maintien de pratiques agricoles extensives, principalement sous l’effet des défrichements de grande ampleur, le recul du couvert forestier. Dans les zones forestières, la pratique traditionnelle de la culture de subsistance sur brulis ou tavy par un nombre croissant de paysans, alors que la superficie des forêts naturelles a diminué, ne garantit plus leur reconstitution. Dans l’Ouest, l’extension de la culture du maïs est une cause importante de défrichement des forêts restantes. Parallèlement, les effets néfastes des feux de brousse, liés entre autre à la vaine pâture des zébus, se répercutent également sur la superficie boisée. Ce phénomène, qui garde des proportions inquiétantes particulièrement dans l’Ouest et sur les hautes terres centrales, reste difficile à maîtriser pour des raisons aussi bien techniques que politiques.
Par ailleurs, à cause que le taux élever de la déforestation pour la production agricole comme la pratique de la culture sur brûlis entraîne le dégât de la faune et de al flore menacée de disparition. Ce pendant, les cultures vivrières produites par la pratique de culture sur brûlis assurent partiellement l’alimentation des paysans. En conséquence les besoins de l’homme passent tout à fait par la forêt.

Les impacts socio-économiques

Il est désormais bien établi que la déforestation est le résultat de plusieurs actions déclenchées par des causes variées ; le problème ne pourra être résolu en agissant sur un seul front. Des efforts considérables sont nécessaires pour encourager une sylviculture durable et trouver un équilibre entre les objectifs environnementaux, sociaux et économiques. Certaines actions et politiques nationales sont critiques. Étant donné que la déforestation peut engendrer à la fois des bénéfices et des coûts, il importe d’estimer les gains et les pertes occasionnés par chaque destruction éventuelle d’espaces forestiers.
Plusieurs pays évaluent actuellement les bénéfices retirés de leurs forêts et définissent un patrimoine forestier permanent ainsi que des normes concernant son utilisation. Ce patrimoine représente la surface minimale et la localisation des forêts dont une nation estime avoir besoin pour
assurer la protection et le renouvellement de ses ressources pour le présent et l’avenir. Les surfaces boisées au-delà de ce seuil pourront éventuellement être affectées à d’autres usages. Nous avons déjà vu auparavant que l’homme est une première source de la déforestation, c’est la raison pour laquelle il est un bénéficiaire de ses actes.
D’une part, l’exploitation des bois précieux améliore le niveau de vie des paysans qui les exploitent, en terme économique, la transformation de ces bois renforce le produit intérieur brute de la nation par la valeur ajoutée qui lui rapporte ; c’est-à-dire que, l’utilisateur comme la société d’exploitation de bois produit des matières praticables à savoir des immeubles, des sculpteurs, etc.… donc, l’exportation de ces produits nous donne l’augmentation de revenu socio-économique.
D’autre part, la pratique de la culture sur brûlis agrandit la surface à cultiver pour les agriculteurs ce qui signifie la facilité de travail en attendant des productivités élevés.

Evaluation des coûts par rapport aux revenus

Le niveau d’éducation de la population, bien supérieur à celui des pays possédant des revenus par habitant comparables constitue un atout à exploiter en vue d’un développement.
Les plans de développement classiques nationaux n’ont pas été élaborés dans une optique de conservation. En fait, l’introduction du paramètre environnement semble a priori alourdir le coût financier de ces plans. Compte tenu cependant du coût généré par les effets mauvais de la dégradation, ces plans gagneraient sur le plan macro-économique global à être conçu en tenant compte de la conservation.
Globalement, les analyses économiques classiques définissent le taux de croissance par la différence entre le taux de croissance du PIB par rapport aux taux de croissance de la population. En fait, si l’on en retient aux chiffres, notre taux de croissance est très fortement handicapé le pourcentage élevé de nos dépenses de fonctionnement dévolues aux surdimensionnements et à l’entretien de nos infrastructures. Autrement dit, le fait de prévenir la dégradation dans nos plans se répercuterait à terme par l’augmentation de notre PIB.
Actuellement, il est constaté au niveau des cadres et décideurs du pays une élévation de la conscience environnementale. Elle n’est pas encore arrivée jusqu’à la masse populaire et notamment paysanne qui, le plus souffre de la destruction de l’environnement.

Renforcement de reboisement

La satisfaction de besoins en produits forestiers qui sont en croissance permanente ne sera possible que si l’extension des ressources forestières est encouragée et organisée. Les ressources actuelles doivent en effet être complétées par des ressources nouvelles issues du reboisement. Cette extension des reboisements contribuera par ailleurs à réduire la pression qui s’exerce sur les forêts naturelles.
Pour cela, la nouvelle stratégie devra être menée en matière de reboisement. Les objectifs consisteront à :
instaurer un environnement favorable aux initiatives en matière de reboisement c’est-à-dire que pour permettre une extension significative de la ressource par le reboisement et l’arborisation, tous types d’initiatives de reboisement seront encouragés, qu’elles viennent de paysans individuels ou d’opérateurs privés, de communautés rurales ou de collectivités territoriales décentralisées. La stratégie d’incitation en faveur de l’arbre et de la forêt doit être précisée et renforcée afin d’instaurer un environnement favorable à ces initiatives. Elle portera sur un ensemble de mesures touchant notamment à l’information et à la sensibilisation, à la mise en place d’un système d’appui technique adapté, au traitement des principaux obstacles que sont les feux de brousse et l’insécurité foncière. Le système d’appui aux initiatives de reboisement devra être redéfini afin de pouvoir répondre d’une manière adaptée aux différents types d’acteur et de reboisement. En effet, la nature des appuis demandés et leurs modalités seront différentes selon les cas. Ils porteront entre autre sur l’approvisionnement en matière végétai de qualité correspondant aux besoins exprimés et aux conditions écologiques de chaque région. La mise en œuvre de ce système d’appui nécessitera une coordination entre le service forestier et les structures opérationnelles telles que les projets et les ONG.
assurer la sécurité foncière aux reboiseurs car l’insécurité foncière constitue un obstacle de taille freinant les initiatives en matière de reboisement. Certes, la question foncière est délicate et complexe du fait de la superposition du droit coutumier et du droit foncier moderne. Mais il serait vain de vouloir encourager les initiatives privées de reboisement si elles ne sont pas assurées d’en tirer les avantages escomptés. L’autorité publique devra donc mettre en œuvre les mesures permettant de garantir la sécurité foncière à ceux qui reboisent.
Ces mesures consisteront notamment à simplifier la procédure d’immatriculation foncière des reboiseurs qui, de leur côté, s’engageront à entretenir les plantations réalisées. Elles devront être adaptées aux possibilités des collectivités locales qui seront impliquées dans leur mise en œuvre. La mise au point de ces mesures tiendra compte de l’expérience tirée des zones délimitées d’action en faveur de l’arbre et des autres actions menées en matière de foresterie paysanne.

Table des matières

Introduction
Chapitre I: Sources de la déforestation
Section I: Exploitation du bois énergie
Section II: Pratique de la culture sur brûlis
Chapitre II: Les impacts de la déforestation
Section I: Les impacts socio-économiques
Section II: Les impacts environnementaux
Chapitre III: Analyse comparative des ménages qui utilisent les bois énergie
par rapport à nouvelles techniques modernes
Section I: Evaluation des coûts par rapport aux revenus
Section II: Avantage et intérêt des ménages qui pratiquent les cultures sur brûlis et le bois énergie
Chapitre IV: Stratégies adoptées pour atténuer la déforestation
Section I: Amélioration des revenus des ménages
Section II: Renforcement de reboisement
Conclusion
Liste des tableaux
Tableau I : Situation financière mensuelle des ménages par rapport de notre charge
Tableau I : Différence de prix entre le bois énergie et les réchauds modernes
Bibliographies

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