Identités et relations interculturelles

IDENTITES ET RELATIONS INTERCULTURELLES

..Qui peuvent menacer la cohésion sociale et la stabilité des sociétés européennes. Dans de nombreux cas, le déclenchement et la mauvaise gestion de ces conflits tout comme les politiques éducatives qui tendent à amplifier le potentiel conflictuel des relations intercommunautaires, ont comme facteur une explication insuffisante des sens de certains concepts fondamentaux comme celui de l’identité et une mauvaise compréhension des rapports entre la société et la culture.

Introduction Jusque récemment, la relation entre la société et la culture était la plupart du temps considérée implicitement une relation d’identité, de superposition complète tant au niveau des sciences sociaux qu’au niveau des politiques sociales et éducatives. Etant donne les effets du phénomène de la globalisation et de la reconnaissance des droits des minorités nationales cette superposition ne peut plus être affirmée. L’affirmation du caractère multiculturel des sociétés européennes est devenue une banalité. Par contre du au fait que la superposition mentionnée antérieurement a été, implicitement et non pas explicitement, à la base des nombreux concepts des sciences sociales aussi qu’a celle de quelques politiques sociales les conséquences de sa négation ne peuvent pas apparaître moins évidentes. Pendant les dernières années on a parlé plus fréquemment de «conflits identitaires

Perspectives sur l’identité

Le problème de l’identité est évidement posé à plusieurs niveaux parmi lesquels incontestablement sont ceux individuel, de groupe, communautaire ou national. On parle aussi de l’identité ethnique et de l’identité culturelle et de stratégies identitaires au niveau individuel ou de groupe. La diversité des approches et les sens donnés à ces concepts et à ceux lies sont à la mesure de la complexité de cette problématique. Au niveau individuel, l’identité est fortement liée au besoin de se rapporter aux autres, à la société et à la perception de sa propre autonomie. Dans la psychologie sociale, l’investigation de l’identité est faite spécialement par les représentations des acteurs sociaux. Tant individuellement que collectivement, l’identité signifie la création d’une différence, l’élaboration d’un contraste, la mise en relief d’une altérité. Le concept d’identité s’est imposé dans la sociologie et dans l’anthropologie à partir des années 1950 et dans ce contexte on a fait référence spécialement à l’identité culturelle. L’idée que l’identité se situe, explicitement ou implicitement, au centre des débats qui visent la compréhension et la gestion sociopolitique d’une société multiculturelle, est largement acceptée. L’approche de l’identité a évolué au cours du temps. En général on peut affirmer que la tendance globale est celle de la transgression d’une vision essentialiste, monolithique et statique vers une vision interactionniste, pluraliste et dynamique. La perspective essentialiste sur l’identité, longtemps dominante, tant dans la pensée théorique que dans la pratique sociale et éducative, persiste encore aujourd’hui, dans la plupart des cas sous forme implicite. A travers cette perspective l’identité apparaît comme un donné permanent et unique qui existe et qui doit être préservé et transmis. L’identité est définie de cette manière à partit premièrement des supports identitaires privilégies, fixes et bien délimitées comme la langue, la religion, le nom, l’ethnicité, les traditions culturelles. Un rôle spécialement important dans ce sens est pris par l’histoire du groupe ou de la communauté à la quelle l’individu appartient. Le processus de définition de l’identité individuelle est fait dans ce contexte premièrement par rapport à une source historique commune qui réunit les membres du groupe et a laquelle on attribue dans la plupart des cas des caractéristiques proches à la sacralité. Le rôle de la dimension diachronique des rapports sociaux est donc fondamental. Dans ce processus de définition de l’identité par l’intermède du processus de socialisation l’individu a un rôle passif, il doit seulement apprendre les caractéristiques bien définies de la culture dans laquelle il est né. La réalité sociale actuelle avec sa diversité, chaque fois plus accentuée, la fréquence des interactions obligatoires parmi les diverses groupes sociaux qui portent diverses cultures, ont forcé les chercheurs à repenser des concepts liés à l’identité. Dans cette perspective un concept clé pour la définition de l’identité est celui d’interaction. L’identité n’est plus un donné à décrire mais un processus construit par l’interaction avec les autres. A coté de l’axe diachronique qui implique un rapport au passé, une même importance est gagnée par l’axe synchronique, le contact et l’échange avec les autres dans le présent. Par ailleurs, ces contacts sont devenus inévitables dans une société multiculturelle des interdépendances comme celle contemporaine. A cette dimension objective de l’interaction nécessaire avec l’environnement social s’ajoute une dimension subjective. Dans ce processus l’interprétation intervient aussi l’image que les individus ou les membres d’un groupe ont sur eux-mêmes ou sur le groupe auquel ils appartiennent. Cette image est en fait le résultat de la représentation que les individus se font sur ce que les distinguent des autres mais aussi de la modalité dans laquelle les autres se représentent cette différence. De cette manière l’identité est construite par réaction pour la conformation ou pour la distanciation de l’image que les autres ont sur eux. Par conséquence le caractère et la qualité des relations avec l’autre jouent un rôle très important.

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