Identification des facteurs bioécologiques influençant la dynamique de population de Mastomys erythroleucus

Identification des facteurs bioécologiques influençant la dynamique de population de Mastomys erythroleucus (Rodentia, Muridae) dans la réserve de Bandia (Sénégal).

Présentation du milieu d’étude

Les études présentées dans ce document ont été effectuées dans la réserve de Bandia, jadis forêt classée située dans un environnement mosaïque comprenant des terres en jachère et de la savane (Hubert, 1977), aujourd’hui réserve de faune à l’abri des activités humaines. Bandia est située dans la région de Thiès (14° 35‟ Nord – 17° 01‟ Ouest) à 70 km au sud-est de Dakar sur la route nationale N1. Cette petite réserve naturelle, la première réserve privée du Sénégal, a été créée en 1990 et couvre une superficie (clôturée) de 1500 ha, avec un projet d’extension à 3500 ha.

La région de Bandia peut être considérée comme une plaine dominée à l‟est par le rebord du plateau de Thiès constitué de latéritoïdes phosphatés formant cuesta, et à l‟ouest par les premiers gradins du horst de Diass dont le soulèvement a affecté les grès du Maestrichtien (Hubert et al., 1977). Selon la même source, la réserve est drainée par un cours d‟eau, la Somone, à régime temporaire et dont l‟écoulement laisse subsister un chapelet de mares permettant à une galerie forestière à essences plus méridionales de se maintenir.

La réserve de Bandia est située dans la zone sahélo-soudanienne, mais en bordure occidentale, où l‟influence des alizés se fait sentir en hiver du fait de la proximité de la mer et de la zone climatique sub- canarienne (Hubert, 1977). Elle est soumise à un climat soudano-sahélien caractérisé par une longue saison sèche (de novembre à juin) et une courte saison des pluies de juin à octobre (Hubert et al., 1973 ; Hubert & Adam, 1985). La région est traversée par l‟isohyète 550 mm, mais les précipitations y sont variables d‟une année à une autre, aussi bien pour les quantités que pour la répartition des pluies (Hubert, 1982). Entre décembre 2008 et juin 2012, le relevé de la pluviométrie effectué à la station IRD de Mbour à quelques kilomètres du site de Bandia fait état de précipitations annuelles variant entre 320,8 mm (2007) et 782,4 mm (en 2009) avec une distribution et une répartition inégales (Fig. 1).

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Le peuplement végétal de la forêt de Bandia est de type sahélo-soudanien mais la végétation y est évidemment très liée à la qualité des sols (Hubert et al., 1977). Dans les années 70-80, on distinguait plusieurs grands types d‟associations végétales, plus ou moins bien représentées selon que la zone avait été mise en culture ou non (Hubert, 1977), avec une dominance arbustive (Granjon, 1987) et différentes espèces d‟arbres.

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