Identification des besoins des sages-femmes en vue d’améliorer la pratique de l’éducation postnatale

Identification des besoins des sages-femmes en vue d’améliorer la pratique de l’éducation postnatale

Information des patientes et des familles sur le suivi postnatal

Les compétences des sages-femmes pour assurer un suivi postnatal devrait être plus largement connues et donc diffusées. Les familles devraient avoir systématiquement accès à cette information dès la période prénatale. Des récapitulatifs de suivi de grossesse sont désormais disponibles au sein des maternités. Il faudrait compléter ce guide en présentant le suivi postnatal : les deux séances éducatives et l’entretien post-natal.

Promotion des outils d’aide et de soutien à la parentalité

Parmi les outils d’aide et de soutien à la parentalité proposés (suite à la recherche bibliographique), deux sont connus par toutes les sages-femmes interrogées : la PMI et le PRADO. Ensuite, les plus cités sont l’AFCL, le CIANE, Jumeaux et plus, la LLLF, PerinatFrance, la PNP et les Relais d’Assistantes Maternelles. Le constat est le suivant : les structures et associations les plus connues sont celles qui bénéficient du plus fort lobbying, et les structures officielles d’Etat (PMI et PRADO). Ce bilan est encourageant et laisse entrevoir une évolution favorable pour la santé publique si l’action est poursuivie voire amplifiée. Une plus grande promotion de ces dispositifs de soutien et de leurs intérêts pourrait permettre d’orienter davantage de couples vers ces outils, optimisant donc leur santé ainsi que celles de leurs enfants. Peut-être serait-il possible de regrouper certaines structures afin de réaliser des économies d’échelle, donc financières? Compte tenu des réponses apportées par les sages-femmes, il semble que ce serait au détriment de l’efficacité du soutien. En effet, les sages-femmes orientant leurs patientes vers des structures locales, soulignent l’utilité et les bienfaits apportées par celles-ci. Par ailleurs, la systématisation de séances postnatales de PNP, suivant les recommandations de la HAS, permettrait d’informer et d’orienter les familles vers les outils de soutien à la parentalité adaptés à leurs propres besoins. 

Formation approfondie des sages-femmes sur la parentalité

Seuls 20,1% des professionnels ont déclaré connaître les objectifs et le contenu de l’Entretien Post-Natal Précoce (EPNP). Son intérêt a pourtant été récemment prouvé dans une étude. ll est essentiel pour favoriser les relations parents/enfants et constitue une recommandation de la HAS depuis 2014. Dans la population de professionnels pratiquant l’éducation post-natale, seulement 10% des sages-femmes estiment que la formation initiale fournit tous les moyens nécessaires à la pratique de ce suivi. Parmi les sages-femmes n’effectuant pas de soutien postnatal, des sages-femmes (13,5%) qualifient également la formation initiale de totalement satisfaisante. Tous professionnels confondus, la réponse la plus fréquente souligne que la formation initiale doit être renforcée, elle ne suffit pas en elle-même à un plein exercice de ce suivi. Ce résultat démontre un besoin des sages-femmes : une formation plus complète. Lors de la formation initiale, peut-être serait-il nécessaire de renforcer encore la formation des étudiants sur ce sujet. Mais c’est à travers la formation continue qu’il faudrait agir en priorité, parce qu’elle touche l’ensemble des professionnels concernés, et son impact peut être rapide. Ces formations peuvent être prises en charge sur le plan financier, dans le cadre du développement professionnel continu. 34 / 42 A ce jour, elles sont peu nombreuses accessibles aux sages-femmes. Des formations ou ateliers récents existent toutefois, ils sont généralement de courte durée (2 à 3 jours). Un DU d’accompagnement à la parentalité d’un an est ouvert depuis 2015 à l’Université Angers. 

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Dépistage réactualisé en postnatal des difficultés psychologiques ou sociales

 Il ressort des résultats de l’enquête que les difficultés psycho-sociales représentent le thème le moins abordé lors du soutien postnatal. Pourtant, le dépistage précoce de dépression postnatale et le repérage des familles dans des conditions socio-économiques précaires font partie des objectifs principaux de l’accompagnement postnatal. Les familles en situation vulnérable ou passées en situation vulnérable durant la grossesse ou suite à l’accouchement ont besoin d’aide. La relation établie avec les sages-femmes doit leur permettre de partager leurs difficultés, sans tabou, afin de les réorienter. Les sages-femmes devraient reposer systématiquement les questions liées au contexte socio-économique et psychologique lors du suivi postnatal. Ce procédé pourrait favoriser les échanges qui sont rarement spontanés de la part des familles.

Mise en place d’une tarification postnatale motivante

 Environ 21% de ces sages-femmes pratiquent les deux séances éducatives postnatales comprises entre le huitième jour après l’accouchement et la première consultation postnatale. Ces deux séances de suivi postnatal sont proposées depuis 2008 par la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM).Selon les sages-femmes interrogées, la principale difficulté rapportée dans le suivi postnatal est la rémunération trop faible par rapport au temps consacré lors du PRADO et des consultations postnatales. En effet, une motivation financière pourrait permettre de mobiliser davantage de professionnels, et de satisfaire la demande des parents. 

Table des matières

I. INTRODUCTION
II. MATERIELS ET METHODE
III. RESULTATS
IV. ANALYSE ET DISCUSSION
V. CONCLUSION
VI. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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