Hygiène et santé des occupants et La conservation du bâtiment
Dans les locaux où l’on séjourne, en particulier dans les habitations, il est nécessaire de veiller à une bonne qualité de l’air. Non seulement ses propriétés physiques, mais aussi ses propriétés chimiques doivent répondre à des critères de qualité, prenant en compte des considérations sanitaires comme le travail de RODGERS LC.La ventilation des bâtiments d’habitation fait principalement référence à l’échange d’air s’effectuant entre l’extérieur et l’intérieur, bien qu’elle puisse également référer à la distribution de l’air entre les pièces ou encore, à la circulation de l’air à l’intérieur d’une même pièce. Cependant, l’échange d’air entre l’extérieur et l’intérieur permet l’introduction d’air frais à l’intérieur, et par conséquent, la dilution des contaminants présents. La ventilation d’un environnement intérieur peut se faire de façon naturelle ou mécanique. La ventilation naturelle fait généralement référence aux déplacements d’air s’effectuant par l’ouverture des portes et des fenêtres ainsi que par les infiltrations et les exfiltrations. Quant à la résolution des problèmes de l’infiltration et de l’exfiltration de l’air à l’intérieur de bâtiment, la plupart des auteurs font appels à un certain logiciel comme le design builder, TRNSYS,…Mais les méthodes de calcul sont différentes ; comme la méthode de modélisation dite « nodale » (ou par zones finies ou multizones en pression) et la méthode de Newton-Raphson. Ces méthodes consistent à considérer chaque volume du logement comme le volume de contrôle d’un sous-ensemble du système complet du bâtiment et d’étudier ses interactions avec les autres zones en écrivant les équations de bilan de masse.
La manipulation des différents logiciels pour la modélisation d’un bâtiment a facilité l’étude du comportement thermique et énergétique d’un bâtiment. Plusieurs études sur le confort thermique dans un bâtiment ont été effectuées grâce à ces logiciels. On peut citer par exemple les travaux effectué par BOURHIM HUTTER portant sur l’Etude des transferts thermiques dans un local en Mai 1987 [6]; BIENFAIT D, Evolution des systèmes de ventilation des logements et techniques récentes en Mars 2000 [7]; ainsi que de Redwan MOUNAJED portant sur la modélisation des transferts d’air dans les bâtiments, Application à l’étude de la ventilation le 25 février 2001 .
Une bonne qualité de l’air intérieur est un paramètre primordial pour assurer le bien- être des occupants. Cependant, différents polluants sont une source de contamination de l’atmosphère intérieure. Selon leur nature, ils sont regroupés dans deux grandes catégories selon le travail de Redwan MOUNAJED en fevrier 2001 portant sur l’étude aéraulique et le travail de Mohammed Yacine Ferroukhi portant sur la modélisation des transferts thermo- hydro-aérauliques dans un bâtiment ainsi que Pierre Lajoie, M.D., FRCPC, (Direction Risques biologiques, environnementaux et occupationnels, Institut national de santé publique de Québec): Les contaminants physico-chimiques : Fumée de tabac dans l’environnement, produits de combustion (CO, NO2 et particules respirables), formaldéhyde et composés organiques volatils (COV). Les contaminants biologiques : moisissures, bactéries, allergènes respiratoires d’origine biologique dont les principales sources sont les acariens, les animaux domestiques et les champignons, et virus.
Des études ont aussi affirmé que la ventilation n’est pas maîtrisée à travers son fonctionnement et provoque un impact sur nous ou notre environnement. De ce fait, la qualité de l’air a été négligée. Bien souvent, il faut être soumis à des désordres de types moisissures ou problèmes d’odeurs pour réagir. Depuis quelques années, la qualité de l’air intérieur fait l’objet d’études approfondies. Son impact sur la santé et sur le bâtiment est une préoccupation de plus en plus forte. Les problèmes de qualité d’air peuvent être résolus par l’usage d’un système de ventilation adapté. Pour obtenir une bonne qualité d’air, il faut déterminer, en premier lieu des sources polluantes, et ensuite trouver des moyens pour rejeter ces polluants.
Les principaux polluants
Les effets à long terme, ils semblent bien, malgré un manque de concordance entre les différentes enquêtes épidémiologiques effectuées, qu’il y a un lien de causalité entre l’exposition à ce polluant et l’apparition à long terme de lésions cancéreuses des poumons. Le Formaldéhyde est un gaz émis avec une constante de temps de l’ordre de 5 ans par certains matériaux (peintures, textiles, isolants….), qui provoque une irritation des voies respiratoires et est suspecté, sur la base d’études en laboratoire, d’avoir une action cancérogène. Ce produit a fait l’objet d’études qui ont conduit certains pays à fixer des teneurs maximales pour les concentrations à l’intérieur des bâtiments .
C’est essentiellement la présence du dioxyde d’azote et du monoxyde de carbone dans les produits de combustion qui sont à l’origine des troubles respiratoires. Le problème concerne les appareils de cuisson à gaz mais aussi d’autres appareils (chauffages d’appoint par Kérosène utilisés dans certains pays….). L’oxyde de carbone est devenu un des polluants habituels des centres urbains et des régions industrielles. Pour le dioxyde de carbone (C02), le taux admissible en permanence dans une atmosphère ventilée est de 0,5 à 1 % maximum. La teneur latente en C02 de l’air des agglomérations est d’environ 0,04 %. Il est à noter enfin que l’émission de dioxyde d’azote par les appareils à gaz augmente de façon importante au fur et à mesure de leur vieillissement.