Huile de Azadirachta indica (A. Juss)

Fusarium pathogène du Sésame

Sesamum indicum L. de nombreuses cultures comme est sensible à la fusariose. L’une des maladies les plus graves du sésame (Sesamum indicum L.) est le flétrissement causé par F. oxysporum f.sp. sesami (El-Bramawy et al., 2008). F. oxysporum f.sp. sesami survit dans le sol pendant plusieurs années. Il entraine des pertes de rendements énormes pour cette culture et (Sahab et al., 2008 ; Elewa et al., 2011 ; Ziedan et al., 2011). Cependant il existe des génotypes de Sesamum indicum moins sensibles à l’infection causée par F. oxysporum f.sp. sesami (El-Bramawy et al., 2008 ; Sahab et al., 2008).

Méthodes de lutte contre les Fusarium pathogènes

La protection des végétaux est un ensemble de moyens de lutte contre tout ennemi de tout matériel végétal surtout à usage humaine. La protection classique des végétaux correspond à une série de travaux que l’agriculteur doit exécuter en suivant une certaine programmation dans le choix des différents moyens mis à sa disposition. Ces moyens de défense sont nombreux et peuvent être classés en plusieurs catégories. Pour la protection des plantes, nous pouvons utiliser plusieurs types de méthodes soit la lutte chimique, la lutte biologique et la lutte physique (Vincent et Panneton, 2001).
Généralement parlant de la protection des végétaux nous avons tendance à considérer uniquement la lutte chimique, elle est perçue comme le moyen le plus efficace. Ce comportement est dû au fait que cette méthode lutte est celle qui a fait l’objet de plus de recherches, de la plus grande diffusion, et est la plus préconisée pour diverses attaques.
Certains produits phytosanitaires surtout les fongicides de synthèse connaissent de plus en plus des limites d’emploi. Les fongicides de synthèse ne sont pas efficaces contre toutes les fusarioses. Leur utilisation répétée peut entraîner lʼapparition de souches résistantes. Quand ils sont utilisés, les Fusarium peuvent réduire les symptômes apparents pendant que le taux de mycotoxines augmente (Magan et al., 2002). Les fongicides de synthèse tels que hymexazol, benomyl et manèbe testés in vitro sur la croissance mycélienne et in vivo sur l’agressivité de F. oxysporum f. sp. radicis-lycopersici. Seul l’hymexazol s’est avéré efficace (Hibar et al., 2007). Souvent, les fongicides de synthèse sont aussi à l’origine de la pollution de lʼenvironnement.
Leurs résidus peuvent s’accumuler dans les produits agricoles dont les fruits (Ozbay et Newman, 2004 ; Daami-Remadi et El Mahjoub, 2006 ; Hibar et al., 2006, 2007). Trichoderma harzianum peut inhiber la croissance mycélienne du F. oxysporum f. sp. radicislycopersici de plus de 65 % par rapport au témoin après quatre jours d’incubation à 25 °C (Hibar et al., 2005). Cependant cette inhibition peut être inférieure à 20% dans le cas de Bacillus thuringiensis. Cela s’explique par une résistance due en partie au fait que B. thuringiensis est beaucoup plus utilisé pour ses propriétés insecticides que fongicides (Hibar et al., 2007).
La protection des récoltes par des végétaux est une technique ancienne qui autrefois était connue par les cultivateurs. Partout dans le monde entier certains producteurs utilisent des plantes répulsives ou à effets biocides pour préserver leurs récoltes et stockes contre des organismes nuisibles. Certains extraits de plantes peuvent constituer une alternative aux substances chimiques qui présentent des risques pour la santé humaine et pour l’environnement (Zhang et al., 2010).

Utilisations d’extraits plantes dans la protection des végétaux

La lutte biologique est l’une des formes non chimique de contrôle des ravageurs de récoltes et des mauvaises herbes pour assurer une meilleure production (Kouassi, 2001 ; Hibar et al., 2005). Cette méthode peut être traditionnelle, moderne, très élaborée ou une synthèse de plusieurs techniques. Elle doit permettre de lutter contre les ennemis des cultures.
Elle est écologiquement rentable car permet d’éviter l’utilisation des fongicides chimiques à longue durée d’action (Zhang et al., 2010). Elle peut se faire par l’utilisation d’extraits actifs à base de végétaux dont Jatropha curcas et Azadirachta indica.

Jatropha curcas (L)

Taxonomie de Jatropha curcas (L)

Le naturaliste suédois Carolus Linnaeus (1753) a été le premier à nommer le pourghère, Jatropha (Kumar et Sharma, 2008) d’où le nom de l’espèce Jatropha curcas (L). Le Jatropha est originaire du Mexique et d’Amérique centrale (Heller, 1996). Malgré les controverses apportées par l’utilisation de l’outil moléculaire la classification retenue est utilisée par Heller (1996).
Règne: Plantae
Sous-règne: Magnoliophyta
Classe: Magnoliopsida
Ordre: Malpighiales
Famille: Euphorbiaceae
Sous-famille: Crotonoideae
Tribu: Jatropheae
Genre: Jatropha
Espèce: Jatropha curcas (L)

Huile de Jatropha curcas (L)

Jatropha curcas est originaire d’Amérique, il est réparti en zones tropicales et subtropicales d’Afrique et d’Asie. Jatropha curcas est un arbuste, qui peut atteindre une hauteur de 3 à 5 mètres. Mais dans des conditions favorables conditions, il peut atteindre une hauteur de 8 ou 10 mètres. Comme toutes les plantes de sa famille il contient du latex au niveau des tiges et des feuilles. Les graines de pourghère ont une forte teneur en huile, qui peut être utilisée comme du biodiésel c’est-à-dire un substitut du gazole. Cependant, les graines de Jatropha curcas sont généralement toxiques pour les humains et les animaux (Makkar et al., 1998 ; Wang et al., 2002).

Utilisations phytosanitaires de Jatropha curcas (L)

Les graines de Jatropha curcas contiennent près de 60% d’huile riche en acides gras, mais elles sont toxiques pour la consommation animale et humaine (Wang et al., 2002). L’huile de Jatropha curcas peut être utilisée comme un biopesticide (Nash, 2005). L’huile de Jatropha curcas contient des esters de phorbol, de méthanol, d’éthanol et de pétrole. Ils peuvent être utilisés comme antifédants et biopesticides contre différents insectes. L’analyse chimique des extraits de cette huile a mise en évidence les esters de phorbol comme toxiques pour les animaux et l’homme (Makkar et al., 1998). Ces esters isolés montrent des propriétés molluscicides, insecticides et fongicides (Solsoloy et Solsoloy, 1997). La quantité d’esters varie en fonction du pays d’origine des graines (Makkar et al., 1998). Les esters de phorbol (Phorbol-12-myristate-13-acétate) sont identifiés comme les principaux composants toxiques de la majeure partie des espèces de Jatropha (Makkar et Becker, 1997). Ils agissent de manière préférentielle sur les membranes biologiques. Ils sont présents dans l’amande des graines de Jatropha curcas à des concentrations variant de 0,1 à 0,7 % de la matière sèche. Dans certaines variétés de Jatropha, notamment mexicaines, la concentration des esters de phorbol est de 0,01 % de la matière sèche (Makkar et Becker, 2009). Des extraits issus de différentes parties de Jatropha curcas sont utilisés pour la protection naturelle au champ des cultures ou le stockage de denrées (Tableau 2).

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