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APERCU DE LA LITTERATURE
Protection de la nature
Notion d’Aires Protégées
L’Aire Protégée est définie comme étant une portion de terre et/ou de mer vouée spécialement à la protection et au maintien de la diversité biologique, ainsi que des ressources naturelles et culturelles associées, et gérée par des moyens efficaces, juridiques ou autres (UICN, 1994). Les Aires Protégées sont essentielles pour la conservation de la biodiversité. Elles sont les pierres angulaires de toutes les stratégies nationales et internationales de conservation. Elles sont mises en réserve pour conserver le bon fonctionnement des écosystèmes naturels, pour servir de refuges aux espèces et pour préserver les processus écologiques qui ne peuvent pas survivre dans les paysages terrestres ou marins gérés de façon plus intensive. Les Aires Protégées sont les jalons qui nous permettent de comprendre les interactions entre les hommes et le monde naturel.
Aujourd’hui, elles sont souvent le seul espoir qui nous reste pour empêcher que de nombreuses espèces menacées ou endémiques disparaissent à jamais (DUDLEY, 2008).
Historique des catégories d’Aires Protégées de l’UICN
Tout au long du 20ème siècle, chaque nation créait des Aires Protégées et les gérait selon son approche, et il n’existait au départ ni normes ni terminologies communes.
Le premier effort pour clarifier la terminologie fut fait en 1933 à Londres, lors de la Conférence internationale pour la protection de la faune et de la flore. Quatre catégories d’Aires Protégées furent établies, à savoir : Parc National, Réserve Naturelle Intégrale, Réserve de Faune et de Flore et Réserve avec Interdiction de Chasse et de Collecte. En 1942, la Convention de Londres sur la protection de la nature dans l’hémisphère occidental a aussi intégré quatre types : Parc National, Réserve Nationale, Monument Naturel et Réserve Naturelle Intégrale (HOLDGATE, 1999). En 1962 à Seattle, la nouvelle Commission des Parcs Nationaux et des Aires Protégées (CPNAP) de l’UICN appelée aujourd’hui Commission Mondiale des Aires Protégées (CMAP), a sorti une liste mondiale des parcs nationaux et des réserves équivalentes. La publication d’article de Brockman (1962) sur la nomenclature a accompagné cette Première Conférence mondiale sur les Parcs Nationaux. En 1966, l’UICN a produit une seconde version de ce qui est devenue une publication régulière connue aujourd’hui sous le nom de Liste des Nations Unies des Parcs Nationaux et des Aires Protégées, en utilisant un système de classification simple : Parcs Nationaux, Réserves Scientifiques et Monuments Naturels. La deuxième Conférence mondiale des parcs de 1972 a demandé que l’UICN «définisse les différentes raisons pour lesquelles des Aires Protégées sont mises en réserve et de mettre au point des normes et une nomenclature adaptées à de telles aires» (ELLIOTT, 1974). C’est tout cela qui a conduit à la décision de la CPNAP de développer un système de catégories pour les Aires Protégées. En 1978, dix catégories furent proposées, définies principalement par leur objectif de gestion, chacune étant considérée comme importante et aucune catégorie n’étant, en soi, plus valable qu’une autre (DUDLEY, 2008). Enfin, en 1994, la réunion de l’Assemblée Générale de l’UICN à Buenos Aires a approuvé un nouveau système et dorénavant, les Aires Protégées sont classifiées comme suit :
I. Protection Intégrale
II. Conservation de l’Ecosystème et Protection (Parc National)
III.Conservation d’Eléments Naturels (Monument Naturel)
IV. Conservation par une Gestion Active (Aire de Gestion des habitats / espèces)
V. Conservation d’un Paysage Terrestre / Marin et Loisirs (Paysage Terrestre / Marin Protégé)
VI. Utilisation Durable des Ecosystèmes Naturels (Aire Protégée de Ressources Naturelles gérées).
Développement durable
Concept du développement durable
La spécificité du développement durable tient dans la reconnaissance de l’environnement comme élément de développement. L’une des notions dégagées par le Sommet de la terre à Rio en 1992 est l’interaction entre la protection de l’environnement et le développement économique. La Commission Mondiale sur l’Environnement définit le développement durable en « un développement qui répond au besoin du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. » (BRUNTLAND, 1987). Ainsi, assurer un environnement durable et mettre en place un partenariat mondial pour le développement figurent parmi les huit objectifs du millénaire.
La conservation de l’environnement est donc passée d’une approche quasi strictement biologique à une approche pluridisciplinaire. Pour Clark et Dickson (2003), il est évident que la conservation s’inscrit maintenant dans un cadre beaucoup plus large, celui du développement durable, où les interactions entre l’homme et la nature sont beaucoup plus complexes et ambivalentes que dans la conception du passé. La conservation ne peut maintenant plus être dissociée de la lutte contre la pauvreté et du développement rural, et elle doit donc s’insérer dans les politiques nationales environnementales et de développement (MILLIGAN et al., 2009).
Table des matières
INTRODUCTION
I. APERCU DE LA LITTERATURE
I.1. Protection de la nature
I.2. Développement durable
II. PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE
II.1. Historique de la Nouvelle Aire Protégée de Maromizaha
II.2. Localisation géographique de la NAP Maromizaha
II.3. Homme et activités humaines
III. MATERIELS ET METHODES
III.1. Etapes Pré-terrain
III.2. Travaux de terrain
III.3. Analyse et traitement des résultats
IV. RESULTATS ET INTERPRETATIONS
IV.1. Biodiversité de la NAP Maromizaha
IV.2. Illustration des projets de développement
IV.3. Résultats d’enquête
V. DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS
V.1. Discussion
V.2. Recommandations
CONCLUSION REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES