Histoire naturelle de l’infection à VIH
Définition :
L’histoire naturelle désigne l’ordre habituel et prévisible dans lequel se déroulent les manifestations cliniques, biologiques et immunologiques de l’infection à VIH depuis la contamination jusqu’au stade SIDA en l’absence d’intervention thérapeutique. Le syndrome pseudo grippal ; L’exanthème maculo-papuleux (60-70%) entre 1-5è jour (durée 5-10j) ; Les ulcérations cutanéo-muqueuses ; L’angine érythémato-pultacée ou pseudomembraneuse (65%) ; Les adénopathies axillaires superficielles (50%) ; Les signes neurologiques (10%) : Méningite, encéphalite, paralysie 1.2.3. Phase chronique : Elle dure plusieurs années et correspond au stade 2 de la classification de l’OMS (voire Tableau I). 1.2.4. Immunodépression : Elle correspond aux stades 3 et 4 de la classification de l’OMS (voire tableau II).
La détection des anticorps anti-VIH repose sur la réalisation et la visualisation d’une réaction antigène-anticorps entre les anticorps sériques du sujet infecté et des antigènes viraux produits en laboratoire. Les méthodes de référence pour la visualisation de la réaction antigène-anticorps sont les méthodes immuno-enzymatiques de types ELISA. Les tests de quatrième génération utilisés actuellement sont très sensibles, ils permettent la détection combinée de la protéine p24 du VIH1 et des anticorps IgM et IgG anti-VIH1 et anti-VIH2. Ces tests permettent de réduire la fenêtre thérapeutique au cours de la primo-infection. Par ailleurs, des tests dits rapides avec une réponse en quelques minutes sont aussi disponibles et facilement réalisables sans appareillage sophistiqué, constituent un recours pour les situations d’urgence mais sont également une bonne alternative pour le dépistage dans les pays en voie de développement.
Détection du matériel génétique viral.
Des techniques d’amplification génique en chaine (PCR) permettent de détecter l’ARN génomique viral ou l’ADN proviral. Ces techniques sont extrêmement sensibles et comportent de nombreux risques de faux positifs, un résultat faussement négatif est également possible en cas de variation génétique de la région choisie pour l’amplification, d’un nombre insuffisant de copies d’acides nucléiques dans l’échantillon testé ou lié à la présence d’inhibiteurs non spécifiques de la réaction. Malgré cela, cette méthode est sans doute la plus sensible pour la recherche de contamination materno- fœtale.
L’isolement viral se fait à partir des cellules mononuclées sanguines ou du plasma du sujet infecté grâce à l’adjonction de cellules mononuclées de donneurs sains qui servent de support pour la multiplication virale. La multiplication virale peut être quantifiée par la mesure de la quantité d’antigènes p24 retrouvée dans le surnageant de la culture. Ce test, long et couteux, n’est cependant utilisé que dans les protocoles de recherche et éventuellement pour le diagnostic de l’infection en cas de transmission materno-fœtale chez le nouveau-né.
Complications métaboliques et organiques de l’infection à VIH et du traitement antirétroviral.
Le HDL-cholestérol est synthétisé dans le foie et l’intestin. Il est également issu du catabolisme des chylomicrons et des VLDL. Des études épidémiologiques ont montré que le taux de HDL-cholestérol est inversement proportionnel au risque d’athérosclérose. Le HDL-cholestérol exercerait son rôle protecteur en enlevant le cholestérol des tissus périphériques (en particulier des parois artérielles), puis en le ramenant au foie où il est métabolisé et excrété. C’est le phénomène de transport inverse du cholestérol. Les VLDL sont principalement composés de triglycérides endogènes produits par le foie à partir du glucose plasmatique et des acides gras libres. Leur taux est habituellement inversement proportionnel au taux de HDL-cholestérol. Le foie synthétise des VLDL qui, comme toutes les lipoprotéines, sont porteuses d’apoprotéines qui leur permettent d’être reconnues. Dans le plasma, les VLDL sont transformées en IDL puis en LDL toujours porteuses d’une apoprotéine, l’Apo B100. Pour que la LDL puisse entrer dans la cellule, il faut qu’elle puisse se fixer sur un récepteur transmembranaire, le LDL récepteur.
Dans le foie, la résistance à l’insuline se manifeste par une surproduction de glucose basal malgré l’hyperinsulinémie et une altération d’utilisation de glucose hépatique par l’insuline, en postprandiale. Dans le muscle, la résistance à l’insuline se manifeste par la non-absorption du glucose postprandial, ce qui entraîne une hyperglycémie postprandiale. En plus du fond génétique, l’obésité et l’inactivité physique, sont des états de d’insulino-résistance entrainant l’hypersécrétion de l’insuline par les cellules β pancréatiques pour compenser la résistance à l’insuline. Tant que les cellules-β augmentent la sécrétion d’insuline suffisamment pour compenser la résistance à l’insuline, la tolérance au glucose reste normale. Cependant, l’efficacité les cellules β commence à diminuer progressivement, d’abord pour le taux de glucose plasmatique à jeun, puis en postprandiale et par conséquent, le taux du glucose plasmatique à jeun commence à augmenter, conduisant à un diabète. Figure 3 : Histoire naturelle du diabète du type 2 l’association d’une insulinorésistance et d’une dégradation de la fonction ß-cellulaire pancréatique [d’après 24, 25].