Helmithose gastro-intestinale des bovins

LE SOUS EMBRANCHEMENT DES PLATHELMINTHES

La classe des Trématodes  : Les trématodes appelés aussi Douves, sont des plathelminthes foliacés et lancéolés, plus rarement coniques, pourvus de ventouses musculeuses circulaires, au nombre de deux, une ventouse buccale antérieure et ventouse postérieure, la grande majorité des trématodes sont hermaphrodites. Généralement, ils sont visibles à l’œil nu : la longueur est comprise entre un millimètre et une dizaine de centimètres.
Systématique : Les trématodes sont classés en cinq grands groupes : Groupes des Distomes où on rencontre la famille des Fasciolidés, Groupes des Amphistomes où on rencontre la famille des Paraphistomatidés, Groupes des Holostomes, Groupes des Monostomes, Groupes des Schistosomes où on rencontre la famille des Schistomatidés.

LE SOUS EMBRANCHEMENT DES NEMATHELMINTHES

La classe des Nématodes  : Les Nématodes sont des vers non segmentés, de forme cylindrique, allongé et présente en générale un dimorphisme sexuel avec tube digestif complet. Ils ont des dimensions très variables :
Chez les Trichostrongylidés : quelque centimètre de longueur et un diamètre inférieur à 0,1mm. Chez les Ascaridés, ils peuvent atteindre plusieurs dizaines de centimètre. Chez les femelles de Diactophyme, ils peuvent atteindre jusqu’à un mètre.
Systématique : La classe des Nématodes est divisée en deux sous-classes : Sous-classe Ascarides qui contiennent la famille des Ascarides, famille des Rhabditides et famille des Oxyurides.
Sous-classe Strongyloidea qui comprend la famille des Oesophagostomines et la famille des Trichostrongylines.

LA PATHOGENIE DES HELMINTHES

LES ACTIONS MECANIQUES ET TRAUMATIQUES

Ce sont l’action irritante et traumatique d’une part, la compression et l’obstruction d’autre part. Il en résulte de cette action traumatique ou irritante une inflammation de la caillette et de l’intestin grêle. La pénétration des larves dans la muqueuse caecale perturbe aussi le transit intestinal et irrite le tube digestif de l’hôte.
Le caractère vulnérant de certains vers peut entraîner les hémorragies de la muqueuse, qui se produisent au point de fixation des parasites.
L’évolution des parasites entraîne la compression du parenchyme des organes. C’est le cas du kyste hydatique qui est responsable de la compression du foie ou des poumons.
Chez certains vers, cas des cestodes, cette action est liée au volume des parasites, sous le phénomène d’obstruction tissulaire que provoquent les oncosphères migratrices dans le foie et dans les centres nerveux.

LES ACTIONS SPOLIATRICES

La spoliation comporte des modalités diverses : Action hématophage Cette action consiste au prélèvement de sang par les parasites hématophages sur l’hôte : Cas des Fasciola gigantica adulte dans les voies biliaires. Cas des formes immatures de Paramphistomum sp dans le duodénum et l’abomasum. Action histophage : Certains parasites se nourrissent des tissus de l’hôte :
Cas des formes immatures de Fasciola gigantica et de Dicrocoelium sp, dans le parenchyme hépatique. Les strongles consomment des fragments de muqueuse intestinale grâce aux sécrétions de leurs glandes oesophagiennes.
Action chymivore : Certains parasites ont des régimes chymivores surtout ceux qui occupent la lumière intestinale. Cas des Coopéria sp.
La spoliation qualitative peut avoir des conséquences plus graves. Le prélèvement important des principes nutritifs peut entraîner l’hypoglycémie. L’absorption de phosphore et de la vitamine C explique les troubles du métabolisme osseux.

DIAGNOSTIC CLINIQUE

Les manifestations cliniques des helminthoses seront donc caractérisées par la diarrhée, l’anémie, la cachexie, le trouble nerveux, le trouble respiratoire chez l’animal vivant.
La diarrhée : C’est une diarrhée liquide abondante, souillant le train postérieur de l’animal. Dans le cas de l’oesophagostomose, cette diarrhée est particulièrement violente en jet liquide avec odeur nauséabonde. L’aspect de cette diarrhée varie en fonction des parasites en causes : hemorragique chez les coccides, noirâtre chez les haemonchus, jaunâtre parfois striés de sang chez les Ascaris.
Chez les veaux, la diarrhée entraîne la déshydratation rapide de l’organisme, ce qui est grave dans les zones tropicales sèches.
L’anémie : Elle est causée par la spoliation sanguine des parasites hématophages et l’hémorragie qu’ils engendrent ou par le manque d’éléments constitutifs nécessaires à la formation des hématies de l’organisme.
Elle peut être :
Périphérique lié à la spoliation sanguine par divers parasites hématophages (Fasciola, Haemonchus) ou par les hémorragies qu’ils provoquent (Fasciola).
D’origine centrale : les éléments indispensables à la formation des hématies sont insuffisamment fournis à l’organisme. L’Haemonchus absorbe également des Cobalt, élément qui joue un rôle essentiel dans l’hématopoïèse et dont les réserves accumulées dans le foie peuvent baisser de moitié.
La cachexie : Elle est à l’origine d’une diminution de l’absorption intestinale causée par des lésions de la muqueuse, d’une faible digestibilité des apports et destruction des microvillosités intestinales, d’une élimination d’albumine combinant les muqueuses lésées. Enfin, les troubles de la perméabilité de la paroi digestive signent un état de cachexie avancé.

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TRAITEMENT

Le traitement est pratiqué pour soulager, soutenir et guérir la maladie. Il s’agit des trematodicides, des nématodicides et des cestodicides.
Les règles générales à tenir pour choisir un bon anthélminthique : Le médicament utilisé doit être faible ou dépourvus de toxicité. L’administration du médicament est par voie habituelle (orale, nasale, parentale) ; ne demande pas d’un personnel qualifié ou spécialisé.
Il doit s’éliminer rapidement, pour éviter l’accumulation dans divers organes ou tissus en laissant trop longtemps des fractions résiduelles dangereuses.
Chez les veaux, le faible poids à naissance permet d’envisager un traitement systématique avec l’«Ivermectine» dès la naissance.
Mais le prix de revient est l’un des facteurs non négligeable pour le choix des médicaments surtout pour les traitements collectifs .

Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES
I- GENERALITES SUR LES HELMINTHES
I-1-Définition
I-2-Classification systématique
I-3-Le sous embranchement des plathelminthes
I-3-1- La classe des Trématodes
I-3-1-1- Morphologie
I-3-1-2-Systématique
I-3-1-3-Biologie
a- Localisation
b- Nutrition
c- Cycle évolutif
I-3-1-4-Les trématodes
a- Fasciola gigantica
-Généralité
-Cycle évolutif
b – Paramphistomum microbothrium
-Caractéristiques général
-Cycle évolutif
I-3-2-La classe des cestodes
I-3-2-1-Morphologie
I-3-2-2-Systématique
I-3-2-3-Biologie
a- Localisation
b- Nutrition
c- Cycle évolutif
I-3-2-4-Les Cestodes des ruminants
a- Moniezia expansa
-Généralité
-Cycle évolutif
b- Taenia saginata
-Généralité
-Cycle évolutif
I-4- Le sous embranchement de Némathelminthes
I-4-1- La classe des Nématodes
I-4-1-1- Morphologie
I-4-1-2- Systématique
I-4-1-3-Biologie
a- Localisation
b- Nutrition
c- Cycle évolutif
I-4-1-4-Les Nématodes des ruminants
a- Le genre Toxocara
-Généralité
-Cycle évolutif
b- Le genre Haemonchus
-Caractéristiques générales
-Cycle évolutif
c- Le genre Trichostrongylus
-Généralité
-Cycle évolutif
d-Le genre Cooperia
-Généralité
-Cycle évolutif
e- Le genre Oesophagostumum
– Généralité
-Cycle évolutif
f- Le genre de Trichuris
-Généralité
-Cycle évolutif
II-LAPATHOGENIE DES HELMINTHES
II-1-Les actions mécaniques et traumatiques
II-2- Les actions spoliatrices
II-2-1-Action hématophage
II-2-2-ction histophage
II-2-3-Action chymivore
II-3-Les actions toxiques 
II-4-Les actions antigeniques
II-5-Les actions favorisantes des infections et troubles nutritionnels 
III-EPIDEMIOLOGIE
III-1- Les sources de contamination
III-1-1-Les animaux
III-1-2-Le milieu extérieur
III-2- Les modes de transmissions
III-3-Les actions favorisantes
IV– DIAGNOSTIC DES HELMINTHES ET DES HELMINTHOSES
IV-1-Diagnostic clinique
IV-1-1-La diarrhée
IV-1-2-L’anémie
IV-2- Diagnostique de laboratoire
IV-2-1- Diagnostic direct
a-Méthode qualitative
b-Méthode quantitative
IV-2-2- Diagnostic indirect
a- Méthodes sérologiques
b- Méthodes de la détection des états d’hypersensibilité
V- PROPHYLAXIE
V-1-Prophylaxie sanitaire 
V-2- Prophylaxie médicale
VI – TRAITEMENT
PARTIE II- ETUDE SUR TERRAIN
I- PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
I-1- Présentation du milieu d’étude 
I-1-1- Localisation de la zone
I-1-2-Historique
I-2-Milieu physique 
I-2-1- Climat
I-2-2- Pédologie
I-2-3- L’hydrologie
I-3- Occupation de l’espace 
I-3-1- Faunes
I-3-2- Flores
I-3-3- les systèmes anti- érosifs
I-4-LA POPULATION
I-4-1- Groupe ethnique
I-4-2- Répartition de la population
I-4-3- Mouvement de la population
I-4-4- Infrastructures sociales
a-Scolarisation
b-Santé de la population
c-La vie sociale
I-5- Les activités productives et commerciales 
I-5-1- Le système agricole
I-5-2- Le système d’élevage
I-5-2-1- L’élevage de bovin
a-Effectif
b-La composition
c-L’alimentation des animaux
d-L’abreuvement
e- La reproduction
f-L’étable
g-L’hygiène
h-La conduite sanitaire
i-La place des bœufs dans la société
I-5-2-2- La porciculture
I-5-2-3- L’aviculture
I-5-2-4- La pisciculture
II- MATERIELS ET METHODES
II-1- Matériels
II-1-1-Matériel animal
II-1-2-Matériels expérimentaux
II-1-2-1-Matériels de prélèvements
II-1-2-2- Matériels d’analyse au laboratoire
II-2- Méthodes
II-2-1- Méthode d’Enquête
II-2-2- Choix de la période de descente sur terrain
II-2-3-Choix de villages d’intervention
II-2-4-Choix de l’échantillonnage
II-2-5- Prise des prélèvements
II-2-6- Méthodes d’analyse au laboratoire
II-2-6-1- Coprologie qualitative
a-Méthode directe
b-Méthodes de sédimentation
II-2-6-2- Coprologie quantitative
II-2-6-3- Méthode statistique
III-RESULTATS
III-1-Résultats de l’enquête
III-1-1-Conduite d’élevage
III-1-2-Santé animale
III-2-RESULTATS DES EXAMENS COPROLOGIQUES
III-2-1-Résultat global
III-2-2-Prévalence des helminthes par village
III-2-3- Degrés d’infestation parasitaire
III-2-4 – Degré d’infestation saisonnière des parasites
III-3- Analyse statistique
IV- DISCUSSIONS
V- PROPOSITIONS DE LUTTE CONTRE LES HELMINTHOSES
V-1- Importance d’une lutte antiparasitaire
V-2- Mesures offensives : traitement des animaux
V-3- Mesures défensives
V-3-1- Hygiène de l’étable
V-3-2-Hygiène de l’alimentation
V-3-3- Intervention contre les helminthes
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIES
ANNEXES

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