Guide de formation pour comprendre la finance comportementale

Sommaire: Guide de formation pour comprendre la finance comportementale

Introduction
Première Partie : La partie théorique
Chapitre I : De la théorie financière moderne à la FC
SECTION 1 : L’hypothèse d’« anticipations rationnelles »
SECTION 2 : L’hypothèse d’« efficience des marchés financiers »
SECTION 3 : Les nouveaux paradigmes en finance
SECTION 3 : La « Finance Comportementale »
Chapitre II : Les erreurs de raisonnement et travers de comportement
SECTION 1 : Les biais cognitifs individuels
SECTION 2 : Les erreurs cognitives de groupe
SECTION 3 : Les diverses émotions
SECTION 4 : Biais inclassables et les précautions
SECTION 5 : Simplifications des travers comportementaux
SECTION 6 : Comportement mimétique
Deuxième partie : la partie pratique
Chapitre III : L’étude empirique
SECTION 1 : Actions préalables a l’élaboration du questionnaire
SECTION 2 : Elaboration et traitement du questionnaire
SECTION 3 : Analyse et interprétation des résultats
Conclusion

Extrait du guide de formation pour comprendre la finance comportementale

introduction
Un marché est considéré comme efficient lorsque l’ensemble des informations pertinentes et nécessaires à l’évaluation des actifs financiers se trouve instantanément et à tout moment reflétée dans les cours des titres.
La notion d’efficience des marchés se base essentiellement sur l’hypothèse de la rationalité des investisseurs. Cette hypothèse stipule que les investisseurs, tous égaux dans l’acquisition de l’information, sont supposés être extrêmement rationnels et avoir pour unique but la maximisation de la rentabilité de leurs portefeuilles.
Alors que la théorie économique et financière postule que l’individu est avant tout rationnel, les expériences des psychologues montrent, qu’au contraire, ses décisions sont constamment biaisées par les émotions et par des raisonnements erronés.
KAHNEMAN et TVERSKY (1979) proposent une étude alternative qui se focalise sur des évidences de comportements en totale opposition avec la rationalité suivant laquelle les investisseurs sont censés se comporter sur le marché.
D’après ces deux auteurs les investisseurs sont la proie de plusieurs facteurs psychologiques qui affectent leur logique de raisonnement et les poussent à entreprendre des actions en contradiction avec l’hypothèse de rationalité.
Les études financières récentes se sont intéressées aux modèles de comportements humains et plus particulièrement à la science basée sur la psychologie dans le but d’apporter une explication plausible aux écarts observés par rapport à l’hypothèse d’efficience des marchés.
La confrontation des points de vue antagonistes de la finance et de la psychologie a donné naissance à un nouveau courant de recherche, la finance comportementale, qui entreprend de concilier les modèles financières et les observations empiriques des psychologues.
Cette nouvelle discipline remet en cause le principe de comportement rationnel lié à l’hypothèse d’efficience des marchés et suppose qu’il est nécessaire de réfléchir à des modèles basés sur les comportements humains afin de pallier les anomalies financières mises en avant sur le marché financier.
La finance comportementale a proposé ainsi des biais psychologiques qui sont définis comme étant des écarts de jugements des  investisseurs à partir des normes et standards acceptés. GREENFINCH 2 classe ces biais en deux grandes catégories à savoir les biais individuels et les biais collectifs. Chaque catégorie est divisée en biais émotionnels et biais cognitifs.
Dans cette perspective, je vais m’intéressé seulement aux biais individuels pour l’élaboration du questionnaire, principalement l’aversion à la perte et la confiance excessive pour les biais émotionnels et l’ancrage mental et la comptabilité mentale pour les biais cognitifs.
Selon BRABAZON (2000), l’aversion à la perte est basée sur l’idée qu’une « pénalité » mentale associée à une perte donnée, est plus importante qu’une « récompense » mentale dû à un gain de la même valeur
En ce qui concerne la confiance excessive, SHILLER (2000) affirme que les individus pensent savoir plus qu’ils ne sachent vraiment. Ils ont tendance à surestimer leurs capacités, leurs connaissances et leurs perspectives.
L’ancrage se définit par le fait que les gens, lors de la formation de leurs jugements et la fixation de leurs prévisions, ont généralement tendance à se rattacher à des points de référence gardés au tréfonds de leurs esprits.
KAESTNER (2005) affirme que le biais d’ancrage traduit le fait que les individus raisonnent par rapport à des valeurs de référence passées.
La comptabilité mentale est popularisée par Richard Thaler dans les années 1980. Elle rassemble tous les trucs qui permettent de simplifier la prise des décisions économiques quotidiennes.
Dans mon travail je vais essayer, d’une part, d’expliquer chacun de ces biais, d’autre part, je vais tester leur existence, en effectuant une enquête sous forme du questionnaire chez un groupe d’échantillon des professionnels de bourse et les non professionnels Ainsi, mon travail est décomposé en trois chapitres :
Le premier chapitre sera consacré à l’étude des différentes étapes depuis la théorie financière moderne jusqu’au l’apparition de la finance comportementale.
Le second chapitre s’intéressera à l’étude des erreurs de raisonnement et les travers de comportement
Le troisième et le dernier chapitre nous permettra de tester l’existence de ces travers et biais de comportement, à l’aide d’un questionnaire
Chapitre I : De la théorie financière moderne à la finance
Comportementale
La théorie financière moderne et les modèles de choix de portefeuille se sont développés depuis près d’un demi-siècle autour de trois piliers : la rationalité parfaite des individus, la maximisation de l’espérance d’utilité et l’efficience des marchés.
Depuis quelques années, l’intrusion des théories issues de la psychologie et de la sociologie dans le débat sur ces hypothèses, ont donné lieu à la naissance d’un nouveau courant de recherche en plein développement : la finance comportementale.
SECTION 1 : L’hypothèse d’ « anticipations Rationnelles »
Elaboré par : Mohamed El Mahi Projet Fin d’étude
La définition des anticipations rationnelles est due à Muth (1961) : « Les anticipations, puisqu’elles sont des prévisions bien informées des événements futurs sont essentiellement les mêmes que les prévisions de la théorie économique pertinente. Au risque de confondre cette hypothèse purement descriptive avec une opinion tranchée sur ce que les entreprises devraient faire, nous appellerons de telles anticipations des anticipations rationnelles ». Ainsi, si l’agent peut prévoir correctement l’évolution des variables exogènes et s’il connaît la relation entre ces variables et la variable endogène, il formera des anticipations rationnelles. On suppose par conséquent une coïncidence parfaite entre le modèle utilisé par l’agent pour former ses anticipations et le modèle de fonctionnement de l’économie.
Formellement, l’hypothèse d’anticipations rationnelles peut être définie comme suit :
Où est l’anticipation effectuée à la date t-1 pour la variable Xt, It-1 est l’ensemble d’information disponible en t-1 et E est l’opérateur d’espérance mathématique.
Les agents forment leurs anticipations en utilisant au mieux l’information dont ils disposent. Ils connaissent la totalité des composantes influençant la variable à anticiper ainsi que le modèle gouvernant l’évolution de cette même variable. Supposer que les anticipations sont rationnelles, c’est supposer que le modèle est juste.

………

Si le lien ne fonctionne pas correctement, veuillez nous contacter (mentionner le lien dans votre message)
Guide de formation pour comprendre la finance comportementale (3.74 MB) (Cours PDF)
La finance comportementale

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *