GRANDE JAMAHIRYA ARABE LIBYENNE POPULAIRE SOCIALISTE
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Texte du discours du guide de la révolution, président de l’Union Africaine, roi des rois traditionnels de l’Afrique à la 64ème session de l’assemblée générale des Nations Unies, dans lequel les solutions radicales qui sont proposées, sont susceptibles d’ébranler l’édifice chancelant de l’Organisation des Nations Unies et de soutenir la construction d’une structure universelle nouvelle, sur ses ruines. Une structure qui repose sur l’égalité entre les nations, grandes ou petites soient-elles. Une structure débarrassée du veto, des sièges permanents et autres provisoires. Des solutions aussi qui procéderont au regain de considération pour l’assemblée générale qui est ainsi le congrès du monde.
New York 23 Al Fateh (Jana)
Ci-après le texte intégral du discours2 :
Discours du Leader Moammar Kadhafi à la 64ème session de l’Assemblée Générale de l’O.N.U.
Au nom de Dieu.
Messieurs les membres de l’Assemblée Générale des Nations Unies.
Je vous salue au nom de l’Union Africaine. Je fais le vœu pour que cette circonstance soit historique dans la vie du monde.
Au nom de l’Assemblée Générale des Nations Unies que préside la Libye, au nom de l’Union Africaine, au nom de mille royaumes traditionnels africains, en votre nom
à tous, je présente les vœux à notre fils le président Obama car, c’est pour la première fois qu’il assiste avec nous à la réunion de l’assemblée en sa qualité de président des États-Unis d’Amérique que nous saluons car il est l’État hôte.
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Cette circonstance intervient à la cime d’un ensemble de défis que nous affrontons ensemble et qui requièrent du monde de s’unir et de déployer de sérieux efforts pour arriver à bout de ces défis, le véritable ennemi commun.
Défis climatiques, crise financière, effondrement économique capitaliste, crise de l’alimentation et de l’eau, désertification, terrorisme, immigration, propagation de maladies qui ont pour origine la volonté de l’homme et qui n’existaient pas auparavant. Certains virus, en effet, ont été fabriqués par des structures militaires en tant qu’armes, avant que le contrôle ne soit perdu dessus.
Se pourrait-il que la grippe porcine fasse partie des virus qui n’ont pu être maîtrisés, alors qu’ils étaient en fabrication dans des laboratoires en tant qu’armes de guerre.
Ainsi en est-il de même, pour ce qui est de la propagation nucléaire qui fait peur, du terrorisme, de la propagation de l’hypocrisie, de la peur, de l’hérésie et de la décadence morale et du règne du matériel.
Tout cela forme un ennemi commun à nous tous.
Vous savez que les Nations Unies se sont formées, à l’origine, de trois ou quatre États qui se sont coalisés contre l’Allemagne. Les Nations Unies c’est cela, et non pas l’Organisation des Nations Unies.
L’Organisation des Nations Unies dans laquelle nous nous trouvons actuellement, c’est autre chose. Tandis que les Nations Unies, ce sont les nations qui se sont unies contre l’Allemagne dans la deuxième guerre mondiale. Ces États ont constitué un conseil qu’ils ont nommé conseil de sécurité.
Et ils se sont octroyés des sièges permanents. Et ils se sont dotés du veto.
Nous n’étions pas présents, quant à nous. Les Nations Unies se sont alors confectionnées tout autour. Elles nous ont demandé dés lors de nous vêtir de cet habit que ces trois ou quatre États coalisés contre l’Allemagne, avaient confectionné.
La vérité, c’est cela. Là est le fondement de cette organisation internationale.
Cela s’est produit en l’absence des 165 nations aujourd’hui présentes. C’est-à-dire, une proportion de 1 sur 8. Une nation était présente alors que huit autres étaient absentes. Et ce sont eux qui ont élaboré la charte, au sujet de laquelle vous savez qu’à la lecture – et la charte des Nations Unies est ici avec moi –, que son préambule est une chose et ses articles, une autre chose.
Comment cela s’est-il passé ?
Ceux qui étaient présents à San Francisco en 45, ont participé à la mise en œuvre du préambule, laissant les autres articles et motions internes à ce qui est nommé de conseil de sécurité, aux experts, aux techniciens et politiciens des États intéressés par ce sujet. Et ce sont les États qui avaient façonné le conseil de sécurité. Les États qui s’étaient unis contre l’Allemagne.
Le préambule est très attrayant et ne fait appel à aucune controverse. Toutefois, tout ce qui est venu par la suite est totalement en contradiction avec le préambule. C’est la situation dans laquelle nous sommes présentement. Nous protestons et réfutons cela. Il n’est pas possible de persévérer avec cet état de chose, car le temps de cela est bien révolu avec la deuxième guerre mondiale.
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Le préambule mentionne que les nations, grandes et petites, sont égales. Sommes-nous égaux à propos des sièges permanents ? Pas du tout. Nous ne sommes pas égaux. Le préambule stipule que les nations sont égales. Bien.
Est-ce que nous sommes égaux concernant le droit de veto.
Le préambule, c’est celui que nous avons adopté. De ce fait, le veto est contraire à la charte. Les sièges permanents sont également opposés à la charte.
Ce veto et ces sièges, nous ne les reconnaissons pas et nous les refusons.
La charte dit dans le préambule : “nous nous sommes engagés à ne pas recourir à la force armée pour d’autres raisons que l’intérêt commun”. Et sur cette base, nous avons adhéré aux Nations Unies. Mais, 65 guerres se sont déclenchées après l’avènement des Nations Unies et du conseil de sécurité avec sa composante actuelle, et, après cet engagement, avec un nombre de victimes qui a dépassé celui de la deuxième guerre mondiale.
Est-ce que ces guerres, ces agressions et cette force utilisée dans les 65 guerres étaient pour l’intérêt commun ? Aucunement. C’était pour l’intérêt d’un État précis ou de deux ou de trois États. Nous allons voir si ces guerres étaient pour l’intérêt commun ou pour l’intérêt d’un État précis. Cela est en contradiction flagrante avec le préambule que nous avons adopté et la raison de notre adhésion à cette organisation. Si les choses ne marchent pas comme c’est stipulé dans le préambule, notre existence au sein de l’organisation cessera à partir de maintenant.
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Nous ne sommes pas en train de nous complaire ou de parler diplomatiquement. Nous n’avons pas peur et nous n’avons pas de velléité aucune. Nous ne pouvons pas nous complaire, dés lors qu’il s’agit du destin du monde.
Nous sommes en train de parler du destin du monde, du globe terrestre et il n’y aura pas matière à complaisance ou à hypocrisie ou diplomatie, car le laisser-aller, l’hypocrisie ou la peur, ont causé 65 guerres postérieurement à l’avènement des Nations Unies.
Le préambule stipule “en cas d’utilisation de la force, celle-ci doit être une force onusienne, une force commune”. Cela revient à dire qu’il appartient aux Nations Unies, dotées d’un état major de guerre, d’utiliser la force et pas à un État donné, à deux États ou à trois États. C’est à toutes les Nations Unies de décider du recours à la force, pour sauvegarder la paix mondiale. Après 1945, et l’avènement des Nations Unies, si un État agressait un autre, les Nations Unies réunies se chargeront de l’en dissuader. Si, par exemple, la Libye agressait la France, les Nations Unies dissuaderont l’agresseur libyen, car la France est un État indépendant, membre des Nations Unies et souverain. Nous nous sommes engagés à défendre collectivement la souveraineté des nations.
Mais 65 guerres d’agression ont été menées sans que les Nations Unies ne dissuadent les agresseurs. Huit grandes guerres féroces avec des millions de victimes, ont été menées par des États jouissant de sièges permanents au conseil de sécurité et du droit de veto.
Les États en lesquels nous avons confiance en croyant qu’ils sauvegarderaient la paix et l’indépendance des peuples, ce sont ces États qui ont menacé l’indépendance des peuples et ont utilisé la force injuste.
Nous avons cru qu’ils dissuaderont l’agression et défendront les peuples et la quiétude, nous voyons que ces nations utilisent la force injuste. Ces nations jouissent d’un siège permanent au conseil de sécurité et du droit de veto qu’elles se sont octroyé.
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Il n’y a dans cette charte rien qui justifie l’intervention des Nations Unies dans les affaires relevant de la gouvernance d’un État considéré.
Je veux dire que le système de gouvernance est une affaire intérieure à l’État, et personne n’a le droit de s’immiscer dedans. Le fait d’opter pour un système dictatorial, démocratique, socialiste, capitaliste, réactionnaire ou progressiste, est une responsabilité qui incombe à la société du pays considéré, c’est une affaire interne.
Un jour Rome a plébiscité Jules César pour devenir un dictateur et le sénat l’a mandaté pour cela. Car à l’époque, ils voyaient que la dictature est une chose utile à Rome. C’est une prérogative interne. Qui va dire à Rome : Pourquoi tu as désigné Jules César en tant que dictateur ?
Le préambule, c’est ce en quoi nous sommes d’accord. Mais, que survienne le veto après cela, cela n’est pas stipulé dans la charte.
Quand bien même, on nous aurait dit : le veto existe, nous n’aurions pas adhéré aux Nations Unies. Nous avons adhéré pour le fait que nous sommes égaux en droit. Mais qu’un État tiers apparaisse à la suite, paré du droit de veto sur toutes nos résolutions et soit doté de siège permanent, qui donc lui a octroyé le siège permanent ?
Un seul État ici, pour lequel il a fallu que nous votions tous pour son siège permanent : c’est la Chine. Nous avons donné nos voix à la Chine pour qu’elle puisse avoir un siège permanent au conseil de sécurité.
Il n’y a que cet État qui a ainsi une existence démocratique, en l’occurrence. Tandis que les quatre autres sièges, leur existence n’est pas démocratique. Voire dictatoriale, une existence qui nous est imposée et nous ne le reconnaissons pas.
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La réforme des Nations Unies, messieurs, ce n’est pas en s’orientant vers un nombre accru de sièges. L’augmentation du nombre des sièges accroît la complexité de la chose. Comme dit l’adage : ajouter de l’eau à de la glaise. Un adage difficile à traduire, mais je vais essayer d’assister les interprètes en anglais. Cela équivaut à “insult to injury to add”3. Rajoutez le mal au mal. Peser sur la balance d’un seul côté. Comment ? En ajoutant de grands États qui étaient là en premier. Et cela conférera plus de poids à l’ensemble des grands États. D’où, nous réfutons l’augmentation des sièges, de cette façon.
La solution n’est pas dans l’augmentation du nombre de sièges. Le plus grave est que nous ajoutions des sièges de grands États aux grands États premiers. Cela écrasera les peuples du tiers monde. Cela écrasera tous les peuples faibles qui forment ce qui est aujourd’hui appelé le G100. Il y a 100 petits États rassemblés dans une tribune appelée le FSS. Forum du G100. 100 États… de petits États. Tous ces petits États seront écrasés par les nouveaux sièges. Car cela équivaudra à additionner des États importants aux autres états importants déjà là avant. Ceci est imposé. Il faut lui fermer la porte. Nous le contestons avec force.