Gestion du risque d’inondation à Tambacounda

Gestion du risque d’inondation à Tambacounda

La gestion des eaux pluviales et des eaux usées

La configuration du talweg forme une topographie particulière qui est de nature à faciliter le drainage des eaux de pluie de tout le bassin versant. Malheureusement les lits mineur et majeur du cours d’eau sont devenus des dépotoirs anarchiques d’ordures ménagères. D’ailleurs certains endroits de ce lit sont occupés par des habitations et des clôtures érigées pour protéger les cultures maraîchères qui y sont pratiquées dont la position parfois trop proche du lit mineur constitue des obstacles à l’écoulement libre des eaux de ruissellement. Il s’y ajoute qu’avec un fort taux d’urbanisation, on a noté une densification des quartiers centres ; l’imperméabilisation des sols s’est accrue avec l’augmentation des surfaces occupées par les habitations. Le coefficient de ruissellement a fortement augmenté; alors qu’il n’est prévu aucun système de canaux pour une évacuation correcte de ces eaux de ruissellement.

L’absence d’un réseau d’assainissement dans la commune de Tambacounda va à l’encontre des normes de salubrité ; or nous constatons que la consommation en eau potable de la population communale est en évolution constante, en atteste l’extension du réseau de distribution de la S.D.E en cours. Cette consommation en plus de fait qu’elle doit se conformer aux normes doit aussi assurer aux consommateurs un minimum de confort par une élimination efficace des eaux usées issues des ménages.Dans la commune de Tambacounda par contre, la SDE alimente environ 4 800 concessions abonnées. En estimant qu’une concession compte en moyenne dix habitants, 48 000 habitants sont donc desservis par la SDE, soit environ 70 % de la population. Sur la base d’une fourniture journalière par la SDE dans la commune de 3 300 m3 d’eau, la consommation journalière par habitant est alors de 30 l/j. Les populations non desservies à l’heure actuelle utilisent les puits.

Pour que le système soit viable, il faut nécessairement une bonne sensibilisation des populations sur la nécessité de ne pas déverser les eaux usées dans le réseau de collecte des eaux de pluie. Cette sensibilisation permettra de faire comprendre aux habitants de la commune que leur responsabilité dans la préservation du Mamacounda et de l’environnement en général est engagée. – la présence de l’homme, qui s’installe dans l’espace alluvial progressivement façonné par le cours d’eau et qui y implante toutes sortes de constructions, d’équipements et d’activités. Cette occupation humaine joue un double rôle : d’une part, elle constitue le risque en exposant des personnes et des biens aux inondations, d’autre part, elle aggrave l’aléa et le risque, en amont comme en aval par une modification des conditions d’écoulement de l’eau.

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Les enjeux ou vulnérabilité

L’approche classique consiste à définir la vulnérabilité comme le taux d’endommagement potentiel d’un élément pour un aléa donné, également potentiel. Une approche plus récente définit la vulnérabilité comme « la propension d’une société donné à subir des dommages en cas de manifestation d’un phénomène naturel ou anthropique ». L’interruption des communications par rupture des voies de communication ou des ouvrages de traversée peut gêner, voire empêcher l’intervention des secours et aussi isoler une partie de la ville privant une portion des habitants de rejoindre le centre ville où sont implantés les centres commerciaux et aussi d’empêcher d’autres personnes de rejoindre leur domicile aisément. Par ailleurs, on estime que les dommages indirects (perte d’activité, chômage technique, etc.) sont souvent plus importants que les dommages directs occasionnés aux biens mobiliers et immobiliers.

Dans cette zone urbaine du Mamacounda, même s’il n’y a pas d’installations industrielles importantes, il existe cependant des unités de production telles que les menuiseries, les meuneries et garages de mécaniciens qui utilisent toute l’électricité dont l’incompatible avec la présence d’eau est évidente. Le risque d’électrocution se trouve accru et l’atteinte des personnes et des biens revient au premier plan. Pour le cas du Mamacounda, il s’agit d’un dépôt de terre charriée dans le lit mineur du fait qu’il se produit une rupture de charge des eaux de ruissellement. En s’écoulant, les eaux ont une vitesse moins forte par endroit qui favorise le dépôt sélectif des particules transportées, allant des plus lourdes au plus légères, tout le long du parcours dans le lit mineur.

Le mode d’occupation du sol est un indicateur fréquemment utilisé pour évaluer la vulnérabilité à petite échelle. Il permet de distinguer les zones d’habitat plus ou moins denses des zones industrielles, agricoles ou de loisirs. Ces différentes modalités sont traduites en une variable qualitative ordinale (vulnérabilité faible, moyenne, forte) ou quantitative discrète lorsque des coefficients sont attribués à chaque modalité.

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