Les types d’inondation
Inondation des plaines : elle est engendrée par la sortie de la rivière dans son lit mineur et inonde le lit majeur. L’inondation peut durer dans une longue période puisque les pentes sont faibles et ralentissent l’évacuation des eaux. Elle touche les zones basses occupées par la population. Ce type d’inondation concerne la Commune Rurale de Tanjombato plus précisément dans les fokontany d’Ankeniheny et d’Ambohimanatrika.
Inondation par remontée de nappe : qui se manifeste par la remontée de la nappe phréatique qui affleure en surface et par l’intrusion d’eau dans les différents réseaux d’assainissement. Ce phénomène concerne particulièrement les terrains bas ou mal drainés. Lorsque le sol est saturé, la nappe affleure et inonde les terrains bas. Pour mieux expliquer, quand l’eau de pluie tombe, une partie est évaporée et d’autre infiltrée. Les zones non saturées sont envahies par l’eau lors de la montée des nappes d’où l’inondation par la remontée des nappes.
Inondation par ruissellement : survient suite à une forte accumulation d’eau qui ruisselle sur un sol rendu imperméable. Elle peut être accompagnée de coulées de boue. On la rencontre principalement en milieu urbain et périurbain.
Inondation par la formation rapide de crues torrentielles : c’est l’effet des fortes précipitations tombées sur les bassins versants entraînant une augmentation rapide de la hauteur des eaux. De grande quantité de sédiments est transportée par le cours d’eau, puis se traduit par une forte érosion et un dépôt de matières transportées. En formant des barrages, ces éléments empilés entravent le cours régulier des rivières.
Inondation côtière : la submersion marine par l’élévation du niveau de la mer ; c’est-à-dire une inondation temporaire dans des conditions météorologiques. Le niveau du plan d’eau dépasse les ouvrages de protection des terrains en bord de mer. On constate alors un franchissement de la mer par les vagues. Elle peut aussi résulter de la rupture de différentes infrastructures de protection.
Les facteurs de l’inondation
Inondation : un aléa lié au phénomène naturel : L’inondation est engendrée par plusieurs facteurs. Tout d’abord, les facteurs naturels impliquent le phénomène météorologique : la perturbation climatique se classe parmi ses causes. La pluviométrie joue un rôle décisif dans le déclenchement d’inondation. Le réchauffement climatique accroit l’intensité des pluies diluviennes. Ces dernières sont dues à la modification du mouvement des masses d’air par le phénomène El Niño. Les facteurs anthropiques sont déterminés par les conséquences des activités de l’homme.
Un aléa anthropique : Les actions anthropiques engendrent plusieurs facteurs de l’inondation qu’ils soient directs ou indirects. Le phénomène d’urbanisation peut être désigné comme l’une des causes de l’inondation. L’occupation des zones inondables par des bâtiments et matériaux sensibles à l’eau peut générer, en cas de crue, à un transport ou un dépôt de produits indésirables. L’accroissement démographique, le développement des infrastructures et des voies de communication sont perçus dans un territoire en voie d’urbanisation. En plus, la forte demande de la population contribue à une forte pression de l’espace déterminé. La population ne se soucie pas des effets immédiats ou à long terme de leur action concernant leur aménagement auprès des rivières, les remblais.
Par ailleurs, l’attractivité du milieu et l’accroissement de la démographie motivent la construction de logements dans des zones inondables.
Une Commune rurale avec une organisation déséquilibrée
Les fonctionnements des quartiers dans la Commune de Tanjombato varient selon leurs caractéristiques. Le déséquilibre d’aménagement et d’occupation dans la partie haute et les quartiers situés dans la zone basse sont bien distingués. Tanjombato possède plusieurs infrastructures à savoir les infrastructures d’éducation, d’assainissement de santé et différentes voies de communication.
De par leur nature, les quartiers situés dans la partie haute se diffèrent de ceux situés dans la zone basse. Le Fokontany de Tanjombato Iraitsimivaky, se localise sur une zone de 1250m d’altitude. Il est vu comme le centre de la Commune. La concentration des différentes activités primordiales pour les besoins quotidiens a été constatée. Concernant les secteurs d’activités, il y a la prédominance des activités tertiaires et secondaires. C’est aussi une zone en sécurité vis-à-vis des risques d’inondation et qui possède des attraits particuliers côté paysage.
Tongarivo et Andafiatsimo sont deux Fokontany situés dans le Sud de Tanjombato. Ces quartiers ne sont pas encore très aménagés. Les rizières se répartissent dans ces deux quartiers et les habitats sont moins nombreux par rapport aux autres. Cette fonctionnalité vérifie la pratique de l’agriculture et des élevages par les habitants.
Les mesures structurelles prises pour l’atténuation des dégâts de l’inondation
Réalisation des canaux d’évacuation : La réalisation des canaux dans les différents fokontany est indispensable lorsqu’il s’agit d’une gestion des eaux et d’inondation .Ce déficit de réseaux d’écoulement d’eau se manifeste dans les zones cibles. Non seulement ils sont peu nombreux, mais ils sont mal entretenus par la population.
Contrôle hydraulique : Conscient des dégâts entraînés par le phénomène d’inondation, plusieurs mesures ont été prises pour réduire les risques d’inondation. Pour la protection de la plaine d’Antananarivo contre l’inondation ; l’APIPA se charge du contrôle et de l’entretien des digues de protection dans la plaine d’Antananarivo. De plus, elle assure la surveillance du changement du niveau des rivières pendant la saison des pluies.
La sécurité hydraulique est très importante pour que les rivières circulent bien. Pour éviter tout encombrement, cette technique est nécessaire.
Les acteurs intervenant sur la gestion des risques d’inondation
La prise en compte de l’inondation dans la plaine d’Antananarivo implique l’intervention de plusieurs interlocuteurs tant au niveau ministériel qu’au niveau des services déconcentrés et même dans la population locale. En d’autre terme, l’attribution n’est pas d’une seule autorité. Elle est partagée, en effet, entre l’Etat et les groupes sociaux. Elle permet de remettre en cause certains modes de gestion, ancrés dans les consciences collectives des citoyens et des décideurs comme des moyens efficaces de protection contre les inondations. Cependant, pour plus de clarté, nous allons évoquer les différents acteurs qui participent au processus de gestion.
Etat : un des acteurs indispensables sur la gestion des catastrophes Il faut reconnaître que l’Etat reste surreprésenté dans la gestion du risque, même s’il endosse le rôle de décisionnaire tout en se désengageant de plus en plus financièrement . Nous incitons respectivement leurs rôles
même si les rapports entre ces acteurs reposent uniquement sur des échanges officiels, techniques, de subordonné à supérieur hiérarchique, encadrés par des réglementations, des textes de lois sans jamais évoquer le cas par cas. Les mutations sociales et territoriales obligent les politiques publiques à évoluer elles aussi pour maintenir leur performance.
Concernant les entités qui se chargent de la montée des rivières, comme le BNGRC et L’APIPA font parties des premiers responsables. La coopération avec les associations privées et publics subvient à des secours au cas où le danger apparaît.
La Commune : Chaque Commune doit disposer d’outil de référence et d’un plan stratégique en cas d’inondation. Pour le cas de la Commune de Tanjombato, elle possède une cellule de gestion de risques d’inondation. Il ne faut pas oublier que par sa situation par rapport à la rive de l’Ikopa, elle fait partie des communes fragiles par la montée de l’eau.
D’ailleurs, le maire accompagné des chefs des fokontany tiennent une grande responsabilité sur la réduction des risques dans les zones inondables. Ils se placent comme les représentants de la population locale envers les entités supérieurs et vice-versa.
Leur rôle consiste alors à apporter des aides techniques surtout en matière d’aménagement dans sons espace, des éducations et des informations aux des habitants vu qu’ils sont aussi les représentants de la population locale. Cette dernière constitue le pivot de la politique générale de prévention des risques et de gestion de l’inondation.
Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PREMIÈRE PARTIE : CADRE CONCEPTUEL, RISQUES D’INONDATION ET PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
Chapitre 1 : Cadre conceptuel et démarche
1.1 Concept
1.1.1 Contexte d’inondation à Madagascar
1.2 Démarche de recherche adoptée
1.2.1 Recherche documentaire
1.2.2 Les travaux de recherche sur terrain
1.2.3 Limite de la recherche
1.2.4 Traitement des données et rédaction
1.3 Analyse documentaire
Chapitre 2 : Processus du risque d’inondation et présentation de la zone d’étude
2. 1 Le phénomène de l’inondation
2.1.1 Les types d’inondation
2.1.2 Les facteurs de l’inondation
2.1.2.1 Inondation : un aléa lié au phénomène naturel
2.1.2.1Un aléa anthropique
3. Présentation de la zone d’étude
CONCLUSION DE LA PREMIÈRE PARTIE
DEUXIEME PARTIE : LA COMMUNE RURALE DE TANJOMBATO CONFRONTEE AUX INONDATIONS CYCLIQUES
Chapitre 3 : Tanjombato, une Commune qualifiée de zone à risque d’inondation
3.1 Caractéristiques physiques des zones inondables dans la Commune de Tanjombato
3.1.1 Facteurs géomorphologiques
3.1.2 Facteur météorologique
3.2 Tanjombato, une Commune en pleine évolution
3.2 .1 Un accroissement démographique associé à la rurbanisation
3.2.2 Une Commune rurale avec une organisation déséquilibrée
3.2.3 Analyse de la consommation d’espace dans la Commune de Tanjombato depuis 2006- 2016
Chapitre 4 : Les inondations dans la Commune Rurale de Tanjombato
4.1 Manifestation de l’inondation provoquée par le passage des cyclones Ivan et Enawo
4.2 Une inondation dévastatrice dans la Commune de Tanjombato
4.2.1 Inondation en 2008
4.2.2 Inondation en 2017
4.3 Perception de l’inondation la Commune Rurale de Tanjombato
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE
TROISIEME PARTIE : GESTION DES RISQUES D’INONDATION ET SUGGESTIONS
POUR RENFORCER LES MOYENS DE PREVENTION
Chapitre 5 : Capacité d’adaptation face au risque d’inondation
5.1 Au niveau des fokontany
5.1.1. Situation des infrastructures : habitats
5.1.2 Situation sociale et économique
5.1.3 Situation des barrages et des ponts
5.2 Au niveau de la Commune
Chapitre 6 : La gestion de l’inondation dans la Commune de Tanjombato
6.1 Les mesures structurelles prises pour l’atténuation de dégâts de l’inondation
6.1.1 Réalisation des canaux d’évacuation
6.1.2 Contrôle hydraulique
6.1.3 Aménagement des ouvrages de protection
6.2 Analyse des mesures non structurelles intégrées dans la gestion de l’inondation dans la Commune Rurale de Tanjombato
6.2.1 La prévention
6.2.2 Les stratégie de mise en œuvre effectuées lors de la montée des eaux
6.2.2.1 La prévision
6.2.2.2 Le système d’alerte précoce
6.2.2.3 Gestion de crise
6.2.3 Réhabilitation
6.3 Les acteurs intervenant sur la gestion des risques d’inondation
6.3.1 Etat : un des acteurs indispensable sur la gestion des catastrophes
6.3.2 La Commune
6.3.3 La population locale dans la gestion des risques d’inondation
6.4 Suggestions pour la réduction du risque d’inondation dans la Commune Rurale de Tanjombato
CONCLUSION DE LA TROISIME PARTIE
CONCLUSION GÉNÉRALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE