Gestion des ressources naturelles

Les ressources naturelles peuvent générer une croissance durable et réduire la pauvreté, notamment en vue de réaliser les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Il est par conséquent urgent de mettre l’accent sur la nécessité d’améliorer la gestion des ressources naturelles dans l’optique d’une croissance économique pro-pauvre, sur le long terme. Par ce terme croissance économique pro-pauvres , nous entendons une croissance qui, par son rythme et sa nature, renforcerait la capacité des femmes et des hommes vivant dans la pauvreté à contribuer à la croissance et à en bénéficier.

Le contexte international dans lequel s’inscrit la gestion des ressources naturelles évolue rapidement. De nombreuses économies émergentes en importent à présent de grandes quantités, et cette demande accrue rend urgente une meilleure gestion de ces ressources.

Les ressources naturelles en général

Définition des ressources naturelles 

Ressources naturelles 

Les ressources naturelles peuvent être classées en fonction de :
o Sa valeur économique : Les tenants de l’approche économique classique considèrent qu’une matière première d’origine naturelle, voire un service éco-systémique peuvent être considérés comme étant une ressource naturelle de valeur à partir du moment où celle-ci aura acquis une valeur économique et marchande
o Ses ressources vitales : Les ressources dites naturelles peuvent aussi être classées selon certaines de leurs caractéristiques ressources plus ou moins vitales (exemple : l’air et en particulier l’oxygène issu de la photosynthèse sont particulièrement vitaux ; tout en étant une ressource encore très commune).
o Sa renouvelabilité : Les exigences de développement durable ont conduit à classer les ressources naturelles selon leur caractère renouvelable ou non. On s’attache ainsi à une utilisation durable des ressources, afin de respecter les critères environnementaux, sociaux et économiques du développement durable.

Définition de la ressource naturelle 

Il est difficile de définir avec précision les ressources naturelles. La plupart des gens ont une idée intuitive de ce que sont les ressources naturelles, mais on ne peut pas se fonder sur des définitions de « sens commun » car elles risquent de poser problème en cas d’ambiguïté. Par exemple, il est évident que le pétrole brut et le bois sont des ressources naturelles, mais il est moins aisé de classer les produits intermédiaires et les produits finals qui en sont issus. Ainsi, on a plusieurs définitions des ressources naturelles :

Tout d’abord, les ressources naturelles au sens large désignent tout ce que l’homme peut tirer de n’importe quelle partie de l’univers pour s’en servir. Dans le domaine physique, il s’agira aussi bien de l’énergie solaire ou de l’énergie due à la pesanteur que des gisements minéraux et de la pluie. Dans le domaine biologique, il s’agira de la flore et de la faune, domestiquée et sauvage ainsi que des ressources humaines. Ainsi, on pourra désigner les ressources naturelles comme étant les diverses ressources minérales ou biologiques nécessaires à la vie de l’homme et à ses activités économiques.

Une autre définition des ressources naturelles plus simple tirée d’un dictionnaire universel en ligne : « Une ressource naturelle est une substance, un organisme ou un objet présent dans la nature et qui fait, dans la plupart des cas, l’objet d’une utilisation pour satisfaire les besoins (énergies, alimentation, agrément) des humains, animaux ou végétaux ». Il peut s’agir :
– D’une source d’énergie (énergie solaire, éolienne), ressources énergétiques non renouvelables : uranium et ressources fossiles (notamment le pétrole, le gaz, le charbon et la tourbe). Ici la notion de gestion se limite à une extraction, un transport et une utilisation moins polluante ou renouvelable (soleil, vent, courant, chute d’eau, traction animale, certaines forme de méthanisation, géothermie…) ;
– Ressources en eau (potable, d’irrigation…) ;
– Ressources agricoles (plus ou moins sélectionnées par l’Homme, parfois depuis plusieurs milliers d’années, et qui dépendent aussi de la ressource en sol et en eau, ainsi que de la diversité génétique des plantes et graines ;
– Ressources alimentaires directement prélevées dans la nature (ressources cynégétiques, ressources halieutiques, produits issus de la cueillette ;
– Ressources minérales et ressources minières (minerais, ciment, certains engrais…) ;
– Ressources en bois (bois-matériaux, bois-énergie, puits de carbone, élément de fixation des sols et des berges, etc.) ;
– Ressources en fibres (végétales, issues du bois) ;
– Ressources génétiques ;

Toutes ces ressources proviennent plus ou moins directement de l’environnement naturel. A la marge, on peut y intégrer les ressources foncières (foncier agricole et sylvicole notamment), ainsi que les ressources humaines…

En économie, on définit les ressources naturelles comme étant les « stocks de matières présents dans le milieu naturel qui sont à la fois rares et économiquement utiles pour la production ou la consommation, soit à l’état brut, soit après un minimum de transformation ». Et en terme bien concret, les biens et les services qu’offre la nature de manière directe, c’est-à-dire, lorsque l’intervention humaine n’est pas nécessaire, sont connus sous le nom de ressources naturelles.

Les deux types de ressources naturelles 

Les ressources naturelles peuvent-être subdivisées en deux catégories :
➤ Les ressources renouvelables
➤ Les ressources non renouvelables .

Avant de développer ces deux groupes énoncés dernièrement, il faut faire un point sur le contexte de caractère épuisable des ressources naturelles . Il est tout d’abord à noter que la notion de ressource naturelle (exprimée sous cette forme précise) semble relativement récente. Elle a de plus beaucoup évolué depuis les années 1970, accompagnant les avancées de la connaissance scientifique et des progrès techniques. On a d’abord considéré comme ressources naturelles la biomasse utile et les « matières premières », puis les formes d’énergie utiles aux hommes et en particulier à l’agriculture, à la sylviculture et à la pêche, puis à l’industrie (bois de feu, traction animale, moulins à vent et à eau, puis carburants fossiles et enfin nucléaire). Avec l’explosion démographique, qui a surtout eu lieu au cours du XXe siècle, les ressources naturelles indispensables à la vie même des populations humaines se sont raréfiées. Et au jour d’aujourd’hui, leur épuisement est devenue l’une des questions les plus préoccupantes pour l’avenir de l’humanité. Qu’en est-il de la durabilité de notre civilisation technologique, voire de l’avenir de notre espèce, si l’on prend en considération l’inadéquation croissante des termes de la relation population-ressources et de la relation naturelles environnement-développement ? En réalité, sous l’effet conjugué de la croissance exponentielle de la population humaine et de la destruction des ressources naturelles se développent des études et des casse-têtes pour l’humanité elle même et pour sa survie. Bien souvent, la valeur du capital naturel n’est pas prise en compte au niveau de l’entreprise ou dans la comptabilité nationale. Cela signifie que ni la contribution des ressources naturelles à la croissance, ni l’étendue et l’impact de leur dégradation, ne sont pleinement mesurés et reconnus par les décideurs.

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Ressources naturelles non renouvelables (ou ressources fossiles) 

Les ressources non renouvelables sont définies comme étant toutes les ressources qui ne s’accroissent pas ou qui ne se renouvellent pas avec le temps, ainsi les ressources sont qualifiées de non renouvelables ou épuisables lorsque sa vitesse de destruction dépasse, largement ou non, sa vitesse de création. On pourrait dire aussi que les ressources non renouvelables existent en quantités finies, de sorte que chaque unité consommée aujourd’hui réduit la quantité disponible pour la consommation future. Les exemples les plus courants de ressources non renouvelables sont :
– Les combustibles fossiles
– Les gisements de minéraux .

Le terme « épuisable » est parfois employé comme synonyme de « non renouvelable » mais il convient de noter que les ressources renouvelables peuvent aussi être épuisables si elles sont surexploitées. Les ressources non renouvelées sont celles dont les réserves se terminent inévitablement un jour ou l’autre, étant donné qu’elles ne peuvent ni être produites, ni être cultivées ni régénérées pour soutenir leur taux de consommation. Autrement dit, la consommation des ressources non renouvelées est supérieure à la capacité de la nature pour les recréer.

Aujourd’hui, l’utilisation des ressources non renouvelables préoccupe de plus en plus de personnes. La durée d’utilisation de ces ressources ne peut être allongée qu’en réduisant leur consommation. La réduction de la consommation passe notamment par une utilisation plus efficace de la ressource (améliorations techniques et économiques) et par la réutilisation, c’est-à-dire le recyclage. Des économistes affirment que le jeu du marché peut aussi réguler la demande, la raréfaction d’une ressource entraînant mécaniquement une hausse des prix qui elle-même se traduit par une baisse de la demande et dans le même temps rend compétitive d’autres solutions techniques. On peut toutefois se demander si l’ordre de grandeur relatif des cycles de production, de consommation et d’innovation ne doit pas dans certains cas tempérer cet optimisme. L’exemple le plus évident qui est et sera toujours d’actualité jusqu’à son épuisement total c’est le pétrole : le pétrole est une roche liquide d’origine naturelle, une huile minérale, qui est extrait par l’homme au fin fond des gisements, une source d’énergie fossile et d’hydrocarbures, qui est le pilier de l’économie contemporaine car étant l’énergie primaire la plus consommée par l’homme, le pétrole fournit la quasi-totalité des carburants liquides (gazole, essence, kérosène, etc…). Son extraction est au cœur de tous les débats, que ce soit politique ou économique ou écologique. Une légère variation du cours du baril de pétrole affecte le fonctionnement de chaque pays, de chaque industrie, et même de la vie quotidienne de chaque individu actif du monde. Une fois que les réserves pétrolifères se seront épuisées, il ne sera plus possible d’obtenir ce liquide naturel huileux. Les experts affirment que : rien qu’à constater le rythme actuel d’extraction et si l’on ne trouve pas de nouveaux gisements, les réserves mondiales de pétrole finiront par s’épuiser en moins d’un demi-siècle.

Table des matières

Introduction
PARTIE 1 : Les ressources naturelles en général
Définition des ressources naturelles
Les deux types de ressources naturelles
Utilité des ressources naturelles
PARTIE 2 : La gestion des risques naturels : vers une prévention renforcée et coordonnée
Contexte
Les principaux défis
Solutions proposées
PARTIE 3 : Gestion intégrée de la ressource naturelle renouvelable à Madagascar
Recompositions sociales et territoriales
Dynamique écologiques et pressions anthropiques
Enjeux de l’application des politiques publiques
Conclusion
Bibliographie

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