Gestion de tresorerie d’une petite et moyenne entreprise

Zone d’études

Notre zone d’étude s’est focalisée sur une PME de nomination P.C.D.F (Papier, Carton, Distribution, Fabrication). Elle a comme principales activités la distribution seulement de papiers et la fabrication de boites d’emballages pliantes avec impression relative à la marque et aux produits. Notre choix s’est porté sur cette entreprise car c’est le genre de petite et moyenne entreprise courante à Madagascar. Elle subit les contextes politiques et économiques qui prévalent dans le pays aujourd’hui. Elle est en contact direct avec son environnement et dépend essentiellement de celui-ci.

Présentation de l’entité
PCDF une entreprise SARL de capital de 10 millions d’Ariary, inscrite au registre de commerce sous le numéro 259/2005 F 00189, identifiable fiscalement sous le numéro 8470097, titulaire du numéro statistique 243114/20020 00098. Son siège social se trouve à Tanjombato. Elle est une entreprise opérant dans le secteur d’activité secondaire. C’est une PME qui n’a qu’une dizaine d’employés. En tout l’entreprise dispose de 20 employés permanents. La société PCDF a été fondée le 15 mars 2005.

Activité de l’entité
L’entreprise PCDF est spécialisée dans la fabrication de boites d’emballages et de conditionnement de produits en carton avec impression relative à la marque. C’est aussi une société de distribution de papiers. Ses ventes se divisent en deux catégories: sur stocks et sur commandes. L’entreprise est déjà dans sa phase de maturation. L’entreprise commence sa production au maximum 2 jours après la réception des bons de commandes. Mais pour pouvoir suivre les commandes et les besoins du client l’entreprise doit avoir plusieurs ressources.

• Ressources humaines : L’entreprise dispose 20 salariés permanents et elle peut varier selon les commandes. L’entreprise recrute souvent des employés temporaires.
• Ressources matérielles : L’entreprise dispose aussi des matériels qui respectent les normes de sécurité et d’environnement. Les matériels sont utilisés dans la fabrication et le pliage de cartons. Elle dispose aussi de matériels d’impression.

Compte tenu de la gravité exceptionnelle de la crise affectant le secteur des papiers et cartons, il est permis de penser que l’entreprise a su maitriser convenablement des problèmes multiples et redoutables. Mais si la probabilité d’un prolongement de la crise se vérifie et si la pesée des charges sociales se maintient ou s’accentue, il n’est pas exclu qu’un recours à des reformes de structures s’avère nécessaire.

Outils théoriques sur la gestion de la trésorerie 

théoriques sur la gestion de la trésorerie
Définition
« La trésorerie est le mouvement des fonds existant au sein de l’entreprise, les encaissements d’une part et les décaissements d’autre part. C’est donc la différence entre les encaissements et les décaissements. »

Approche fonctionnelle de la gestion de trésorerie
L’analyse fonctionnelle date des années soixante-dix. Elle repose sur une analyse financière privilégiant le fonctionnement économique de l’entreprise et en l’occurrence les opérations effectuées par l’entreprise. L’approche fonctionnelle est également une analyse statique du risque de faillite proposée par des financiers et des organismes financiers, cette approche a des finalités et une élaboration du bilan fonctionnel.

Finalité de l’analyse fonctionnelle
Elle a pour objectif de comprendre l’équilibre fonctionnel de l’entreprise et par voie de conséquence son risque de défaillance; cette approche s’appuie sur une analyse de l’activité, des opérations effectuées, des différents cycles auxquels elles sont rattachées.

Elaboration du bilan fonctionnel
Le bilan fonctionnel qui représente à un moment donné le déroulement des différents cycles selon la conception horizontale , c’est-à-dire une lecture horizontale du bilan fondée sur les principes d’affectation des emplois stables aux ressources stables. Le critère retenu n’est plus la notion de permanence mais celui de stabilités. La durée des actifs ou des passifs, peu importe, ne constitue plus une discrimination entre les différents éléments du bilan.

Outils d’analyse de l’approche fonctionnelle
Le bilan fonctionnel à lecture horizontale met en exergue un nouvel équilibre, un équilibre fonctionnel à partir de concepts fondamentaux tels que le besoin de financement lié aux cycles d’exploitation, la couverture de ce besoin par le fonds de roulement net global appelé fonds de roulement fonctionnel et la trésorerie.

a) Le besoin en fonds de roulement
L’importance du besoin de financement lié au cycle d’exploitation dans une entreprise a des implications non négligeables sur la trésorerie, s’il n’existe pas suffisamment de ressources stables pour assurer son financement. La notion de BFR est fondée sur les caractéristiques du cycle d’exploitation de l’entreprise. La trésorerie est obtenue par la différence entre les capitaux qui demeurent à la disposition de l’entreprise pour assurer son fonctionnement et les besoins qui restent à la charge de l’entreprise. Il s’agit d’une résultante entre les opérations d’investissements et financement de particularités du cycle des opérations de gestion de l’entreprise.

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b) L’équilibre fonctionnel
La notion d’équilibre retenue par l’approche fonctionnelle suppose que le fonds de roulement net global couvre au moins le besoin en fonds de roulement d’exploitation pour sa composante stable, ainsi l’entreprise ne connaît pas ou peu de problèmes de trésorerie. Dans l’hypothèse contraire l’entreprise doit recourir au concours bancaires ou crédits de trésorerie pour assurer le financement de son exploitation. La situation financière de l’entreprise peut être appréhendée par l’examen de l’équilibre fonctionnel déterminé à partir de la relation de la trésorerie: T = FRNG – BFR. Cette conception met par conséquent en avant le risque de faillite ou de défaillance et permet d’appréhender la vulnérabilité de l’entreprise. La trésorerie résulte ainsi du déséquilibre entre le fonds de roulement et le besoin en fonds de roulement. C’est par conséquent l’étude de l’évolution dans le temps de ces deux indicateurs qui peuvent permettre de juger de l’aggravation ou de l’amélioration de la situation de la trésorerie .

c) Relation fondamentale entre FR, BFR et trésorerie nette
Plusieurs situations types peuvent se présenter selon que l’entreprise fonctionne avec un B.F.R. positif ou bien négatif.
• B.F.R. positif (besoin de financement):
Situation1: F.R. > 0, B.F.R > 0, T.N > 0; Dans cette hypothèse le F.R. couvre le B.F.R et permet en outre de dégager de liquidités. Cette situation bien que favorable priori, pour traduire une erreur de vision stratégique ou un sous emplois de capitaux de l’entreprise Situation 2: F.R. > 0, B.F.R > 0, T.N < 0; Dans cette hypothèse le B.F.R. est financée à la fois par les deux, le financement permanent et par le concours bancaire, cette situation de déséquilibre doit s’apprécier en relation avec les risques bancaires courues et la rentabilité de l’entreprise bien que ce cas de figure soit souvent présenté comme étant extrêmement préoccupant. Elle correspond à la réalité du financement des entreprises que dans la plupart des secteurs qui recourent traditionnellement aux concours bancaires courants pour financer leur besoin d’exploitation.

Situation 3. F.R < 0, B.F.R >0, T.N < 0; Cette situation déséquilibrée est extrêmement dangereuse car les concours bancaires couvrent non seulement le B.F.R. et les disponibilités mais également une partie de l’actif immobilisé, on précisera le risque en comparant le montant de la trésorerie nette négative aux capitaux propres de l’entreprise si cette situation perpétue.

• B.F.R négatif (ressource de financement):
Situation 1. F.R. > 0, B.F.R <0, T.N > 0; Cette situation est favorable car les ressources de financement induites par les cycles d’exploitation, associées aux excèdent de financement permanent sur l’actif immobilisé permettent de dégager une trésorerie positive à l’instar de la situation 1 examinée plus haut, il est intéressant pour l’analyste de s’assurer que cette situation ne recouvrent pas de sous emplois de capitaux. Situation2. F.R. < 0, B.F.R < 0, T.N >0; Cette situation est déséquilibrée car les ressources de financement couvrent la trésorerie nette de l’entreprise et une partie de l’actif immobilisé (F.R. < 0) un renforcement de financement permanent est à envisager, sauf si les ressources de financement sont pérennes d’un exercice sur l’autre. Situation3. F.R. < 0, B.F.R < 0, T.N < 0; Cette situation est totalement déséquilibrée dans la mesure où le financement permanent ne couvre qu’une partie de l’actif immobilisé (F.R. <0).cette insuffisance étant compensée par le passif circulant. Par ailleurs, il est tout à fait précaire de fait de la  très grande dépendance financière externe de l’entreprise et appelle de mesures de restructuration financière.

Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE 1: MATERIELS ET METHODES
Section 1: Matériels utilises
Section 2: Méthode de collecte et de traitement de données
CHAPITRE 2: RESULTATS DE L’ETUDE
Section 1: La trésorerie et la gestion des créances clients et des dettes fournisseurs
Section 2: Trésorerie et politique financière de l’entreprise
Section 3: Prévisions et budget de trésorerie
CHAPITRE 3: DISCUSSIONS
Section 1: Analyse de la politique financière de l’entreprise
Section 2: Analyse de l’environnement externe de l’entreprise
Section 3 : Recommandations
CONCLUSION GENERALE

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