· 1 Fonctionnalités d’une GMAO
· 2 Bénéfices attendus
· 3 Secteurs d’activité concernés
· 4 Différentes appellations et familles de progiciels apparentées
· 5 Intégration de la GMAO dans le système d’information de l’entreprise
· 6 GMAO dédiée ou ERP ?
· 7 Le marché de la GMAO dans le monde et en France
o 7.1 Historique
o 7.2 Le marché de la GMAO aujourd’hui
o 7.3 Classement des dix premiers éditeurs spécialistes de GMAO en France
o 7.4 Les 3 premiers éditeurs GMAO en France
o 7.5 Autres éditeurs non spécialistes
· 8 Notes et références
Fonctionnalités d’une GMAO
Une GMAO vise en premier lieu à assister les services maintenance des entreprises dans leurs missions. Rappelons qu’un service maintenance, selon la définition de l’AFNOR, cherche à maintenir ou rétablir un bien (équipement) dans un état spécifié afin que celui-ci soit en mesure d’assurer un service déterminé. Une GMAO peut également être un outil intéressant dans d’autres services de l’entreprise, comme la production ou l’exploitation (afin de fournir des informations sur l’état des équipements), ainsi que la direction financière ou générale de l’entreprise, en fournissant des indicateurs facilitant les prises de décisions en matière de renouvellement de parc, par exemple.
Ainsi, les fonctions les plus courantes de ces progiciels sont :
- Gestion des équipements: inventaire des équipements, localisation, gestion d’information dédiée par type d’équipement (production, bâtiments, véhicules, réseaux, ordinateurs, etc.)
- Gestion de la maintenance : corrective (avec OT : ordre de travaux, ou BT : bon de travaux, ou ODM : ordre de maintenance), préventive (systématique, conditionnelle, prévisionnelle), etc. Ce module inclut souvent des fonctionnalités ouvertes à des utilisateurs au-delà du service maintenance, comme une gestion des Demandes d’Intervention (DI), permettant à toute personne autorisée de l’entreprise de signaler une anomalie devant être prise en compte par la maintenance.
- Gestion des stocks : magasins, quantités minimum, maximum, de réapprovisionnement, analyse ABC, pick-lists, référencement et recherche, articles de rechange, catalogue fournisseurs, etc.
- Gestion des achats : de pièces détachées ou de services (sous-traitance, forfait ou régie), cycle devis / demande d’achat / commande / réception & retour fournisseur, facturation, etc.
- Gestion du personnel et planning : activités, métiers, planning de charge, prévisionnel, pointage des heures, etc.
- Gestion des coûts et budget : de main d’œuvre, de stocks, d’achat, de location de matériel, etc., préparation des budgets, suivi périodique, rapports d’écart, etc.
- KPI(Key Performance Indicators) : cockpit de pilotage ou tableau de bord pour le manager (requêtes de base de données concernant des statistiques, des alertes, etc.)
D’autres fonctionnalités existent : gestion de l’inspection, métrologie, normes (transport, VRM, etc.), code-barres, lien avec un SIG, matériel mobile (PDA, pocket PC, etc.), télésurveillance (analyse vibratoire, infra-rouge, etc.).
De plus, la GMAO est généralement la seule application de l’entreprise ayant une description complète et technique de l’ensemble des équipements de celle-ci. Ce constat a amené progressivement certaines GMAO à proposer des fonctionnalités s’appuyant sur cette connaissance des équipements, mais sortant du cadre des processus strictement maintenance. On peut citer par exemple le suivi de certaines réglementations (ATEX dans l’industrie, contrôle technique de véhicule, matériovigilance dans les hôpitaux, etc.), ou la gestion de certains processus métier liés aux équipements (suivi des consommations dans les transports, gestion des plans dans le bâtiment, etc.). L’ajout de ces fonctionnalités a amené les éditeurs à parler de plus en plus de logiciels d’ Asset Management (gestion des biens d’équipement) pour souligner que leurs applications avaient vocation à être utilisées bien au-delà du service maintenance.
Bénéfices attendus
Les bénéfices attendus de la mise en place d’une GMAO sont potentiellement importants, bien que difficile à chiffrer car souvent indirects. On peut citer :
- Meilleure gestion et réduction des coûts (main d’œuvre, pièces détachées, traitement administratif, etc.),
- Amélioration de la fiabilité et de la disponibilité des équipements,
- Optimisation des achats (aide aux Appels d’Offres, gestion des contrats de prestataires externes, etc.),
- Amélioration du REX : Retour d’EXpérience grâce notamment à l’historique des travaux de maintenance,
- Amélioration de la planification des interventions,
- Recherche du ratio préventif/correctif optimal en fonction des équipements gérés et des objectifs de disponibilité,
- Meilleur contrôle de l’activité des sous-traitants et prestataires externes,
- Amélioration de la gestion des stocks (meilleur contrôle des sorties, aide aux inventaires, optimisation du taux de rotation, etc.),
- Traçabilité des équipements, parfois pour répondre à des contraintes réglementaires (ATEX, 21CFR11, etc.),
- Participation à une démarcheTPM,
- Aide à la décision grâce à la fourniture d’indicateurs plus objectifs, notamment les décisions de renouvellement de matériel.
Consulter l’étude suivante (en anglais, 2004 ) :
Secteurs d’activité concernés
Tous les secteurs d’activité qui ont des équipements à maintenir sont potentiellement intéressés par l’exploitation d’un outil de GMAO.
On peut ainsi citer les secteurs :
- de l’industrie (automobile, pharmaceutique, etc.)
- de la production, de la maintenance corrective et préventive
- de l’énergie (gaz, pétrole, électricité, etc.)
- des transports (routier, ferroviaire, aérien, transports publics, etc.)
- médical (hôpitaux, cliniques, etc.)
- de l’immobilier (HLM, locatif, d’entreprise et sièges sociaux, moyens généraux, etc.)
- de la grande distribution
- des collectivités locales (communauté urbaine, agglomération, aéroport, etc.)
- des travaux publics
En fonction du secteur d’activité concerné, des fonctionnalités ciblées peuvent exister sous la forme de solutions « verticales ». Par exemple la signature électronique exigée par la FDA dans l’industrie pharmaceutique, la gestion des « assets linéaires » pour le monde pétrolier, la gestion de la calibration ou de la matériovigilance pour les équipements biomédicaux, des aspects sécurité et normes, etc.
Différentes appellations et familles de progiciels apparentées
Les logiciels de Gestion de la maintenance assistée par ordinateur sont souvent désignés par l’abréviation GMAO. L’équivalent en anglais est « CMMS » pour « Computerized Maintenance Management System ». Comme leur nom l’indique, ce sont des logiciels de gestion, destinés avant tout au monde de l’entreprise, et n’ayant que peu ou pas de fonctionnalités « temps réel ».
Plus récemment, est apparue en anglais l’appellation Enterprise Asset Management (EAM), qui a donné lieu à la traduction française Gestion des actifs. Cette traduction peut amener une confusion car le terme français « actif » a une connotation financière très marquée, alors que les outils d’EAM ne s’intéressent qu’aux « actifs physiques », c’est-à-dire aux équipements et aux biens physiques gérés par l’entreprise. Cette nouvelle appellation traduit la volonté des logiciels EAM de dépasser le cadre des seuls services maintenance, en proposant des fonctionnalités intéressant les directions générales et financières de l’entreprise, ou en intégrant des processus métier sortant du cadre strict de la maintenance (gestion réglementaire, gestion de plans, suivi de consommation, etc.). En pratique, cette démarche concerne au moins autant la méthodologie de mise en oeuvre du logiciel dans l’entreprise que les fonctionnalités du logiciel lui-même..
Fonctionnalités GMAO (135 KB) (Cours DOC)