PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT AQUATIQUE
Du fait de sa proximité immédiate avec l’étang de Berre notamment avec le Port de La Pointe, le Pôle Pétrochimique de Berre est doté d’un Plan d’Intervention des Eaux dit PIE. Il a été rédigé par le Centre de Documentation, de Recherche et d’Expérimentation sur les pollutions accidentelles des eaux, qui est un organisme expert reconnu par l’État.
Ce plan d’urgence concerne les incidents ayant ou pouvant avoir un impact sur les eaux de surface extérieures au site, généralement l’étang. Il vient en complément du POI malgré le fait que les effets soient à l’extérieur du site. Il s’agit donc là encore d’une particularité de la règle de droit. Cela apparaît néanmoins comme un procédé logique, car le sinistre initial aura forcément lieu sur une installation de l’établissement. L’exploitant mettra en œuvre ses moyens internes d’intervention, acheté dans le cadre de la rédaction du PIE, sur un événement extérieur dont les effets seront peut-être significatifs à long et peu important à court terme.
SURVEILLANCE ET INTERVENTION SUR PIPELINE
Le Pôle Pétrochimique de Berre utilise à ses fins ou pour celles d’entreprises partenaires des pipelines. Ceux-ci permettent de faire transiter pour importation, exportation ou juste transition des produits liquides ou gazeux d’un site industriel à un autre ou jusqu’à un port. Ces conduites aériennes, enterrées ou sous-marines présentent un risque technologique tout au long et tout autour de leur tracé. Mais contrairement à un site industriel, dans ce cas le risque est situé sur le domaine public. De ce fait chaque pipeline est doté d’un Plan de Surveillance et d’Intervention. Celui-ci est rédigé par le propriétaire de l’ouvrage sur la base de guide métier de référence validé par le ministère. Il permet d’organiser la surveillance du pipeline en marche normale et l’intervention en soutien des secours publics en cas de sinistre.
Le responsable de l’ouvrage, dans notre cas le Pôle Pétrochimique de Berre, peut recevoir l’alerte grâce au numéro d’urgence inscrit sur les bornes des pipelines reçus au PCSI. Il assurera dans ce cas l’alerte des services de secours publics pour qu’ils interviennent.
Une organisation reposant sur celle du POI se mettra en place. Néanmoins, l’exploitant ne sera dans ce cadre qu’un conseiller technique et un acteur secondaire. Ne se déplacera sur les lieux de l’incident, sur le domaine public, qu’un représentant local de l’ouvrage, expert de l’installation, assisté par un pompier industriel. Charge à eux de se mettre à disposition et de demander si nécessaire des renforts internes pour mettre en sécurité le pipeline (torchère notamment) et assurer la sécurité des intervenants.
OUTILS DE GESTION DE CRISE
Il m’a été confié des projets visant cet objectif en développant des outils de gestion de crise. Ce sont des outils techniques ou organisationnels permettant d’aider les personnes impliquées à prendre les bonnes décisions puis de conduire et suivre les actions dans des situations complexes techniquement et émotionnellement.
OUTILS D’AIDE A LA DECISION
Lorsque le service Intervention est alerté par une personne du site d’un incident nécessitant le déploiement de moyens de secours et d’intervention, la première action sera la collecte d’informations. L’opérateur du PCSI, aidé d’une fiche d’alerte, va poser de nombreuses questions au requérant afin de déterminer la nature, la gravité et les effets du sinistre. Ces informations transmises au chef d’intervention vont lui permettre d’effectuer une première analyse de l’intervention afin de déterminer les principaux enjeux, de quantifier les moyens nécessaires et de déterminer les premières actions.
Cette collecte des informations et l’analyse se répétera régulièrement d’autant plus s’il y a une montée en puissance de l’organisation de gestion de crise. Le choix des actions à mettre en œuvre face à un incident dans un contexte de crise est difficile. Les informations à collecter, à prendre en compte et à analyser sont nombreuses, brutes et souvent dispersées.
Mon but était donc de développer puis de mettre en place des outils d’aide à la décision pour les différents niveaux de gestion de crise. Ceux-ci prennent la forme principalement de deux outils chacun destiné à un acteur différent : les SITAC vierges et les scénarii d’intervention.
OUTILS DE GESTION OPERATIONNELLE
Une fois que le responsable de l’intervention a analysé la situation, il aura déterminé et hiérarchisé les enjeux puis déterminé les actions à mener enfin il devra conduire sa stratégie et suivre les actions. Pour l’aider dans ces deux dernières taches, j’ai déployé au sein du Pôle.
Pétrochimique de Berre des outils de gestion opérationnels. Cette gestion repose sur la communication entre les différents intervenants et la conduite de l’intervention au travers des actions à mener.
Les outils de gestion opérationnels sont de deux types : le schéma des transmissions et le tableau de gestion opérationnel.
FORMATIONS PRESENTIELLES
Après une phase d’imprégnation des connaissances de leur niveau d’emploi basé sur une balance entre le savoir déjà acquis et le niveau requis demandé, il est nécessaire au sein des équipes d’effectuer des séances de formation en présentiel.
Comme dit précédemment il n‘existait pas au sein du service Intervention de réel document de formation. Un cursus d’intégration des nouveaux arrivants existait mais ne reposait que sur une grille de compétence tenue à jour par chaque chef de quart. L’égalité de chaque formation n’était pas garantie. A la lumière de ça, il m’a été demandé de créer un nouveau cursus de formation solide, documenté et juste.
Ce dernier est entièrement basé sur les guides opérationnels. Les formations présentielles permettent d’acquérir des modules. Une fois la totalité des modules d’un niveau d’emploi acquis, la personne élargit son champ d’action et peut prétendre à prendre des responsabilités supplémentaires. Aussi, il faut que la personne dispose de tous les modules de son niveau d’emploi pour rester opérationnel.
Table des matières
INTRODUCTION
I-PRESENTATION DE L’ENTREPRISE
I.1 – LE GROUPE LYONDELLBASELL
I.2 – LE POLE PETROCHIMIQUE DE BERRE
I.3 – LE DEPARTEMENT HSEQ & INTEGRITE
I.4 – LE SERVICE SECURITE AU TRAVAIL-INTERVENTION-SURETE
I.5 – LE BATIMENT POMPIER
II-NAVIGUER DANS LE CONTEXTE COMPLEXE
II.1 – REGLEMENTATION ICPE
1.1 – Prévention du risque industriel
1.2 – Plans d’urgence
1.2.1 – Plan d’Opération Interne
1.2.2 – Plan Particulier d’Intervention
1.2.3 – Application et expérience terrain
II.2 – REGLEMENTATION SPECIFIQUE AUX LIQUIDES INFLAMMABLES
2.1 – L’arrêté du 3 octobre 2010
II.3 – AUTRES REGLEMENTATIONS
3.1 – Protection de l’environnement aquatique
3.2 – Surveillance et intervention sur pipeline
II.4 – LIMITES REGLEMENTAIRES ET OPERATIONNELLES
III-APPORTER UNE REPONSE OPERATIONNELLE ADAPTEE
III.1 – OUTILS DE GESTION DE CRISE
1.1 – Outils d’aide à la décision
1.2 – Outils de gestion opérationnelle
III.2 – FORMATION
2.1 – Guides opérationnels
2.2 – Formations présentielles
III.3 – PERENNISER LA REPONSE
3.1 – Être porté par chacun
3.2 – Être proche du terrain
3.3 – Être dans l’air du temps
CONCLUSION
SYNTHESE PROFESSIONNELLE ET PERSONNELLE
TABLE DES ABREVIATIONS
BIBLIOGRAPHIE ET SITOGRAPHIE
ANNEXE
Annexe 1 : Calcul du taux d’application
Annexe 2 : Synthèse des durées d’extinction
Annexe 3 : Règles de protection des installations
Annexe 4 : Exemple de SITAC vierge
Annexe 5 : Exemple de scénario d’intervention
Annexe 6 : Schéma des transmissions
Annexe 7 : Tableau de gestion opérationnelle
Annexe 8 : Extrait du guide opérationnel Feux Industriels