GEOPHYSIQUE APPLIQUEE A LA RECHERCHE D’EAU EN MILIEU FISSURE CAS DE MAGTA-LAHJAR AU CENTRE DE MAURITANIE
Cette étude a été menée à Magta Lahjar, Ville situé au centre de la Mauritanie qui joue un rôle économique et agropastoral très important. Sur le plan géologique cette zone d’étude est constituée de schistes et quartzites sur lesquels se sont formées des nivaux superficiels sablo argileux. Ces formations constituent des aquifères fissurés et discontinus. La prospection géophysique (Méthode électrique) a été réalisée dans le cadre de l’alimentation en eau potable de la ville de Magta Lahjar. La méthodologie adoptée repose fondamentalement sur les investigations géophysiques de terrain. L’analyse des sondages a permis de dégager pour chaque faciès une plage de résistivités caractéristiques de son état (fracturé ou non). Les traînés électriques (réalisés en double longueur de ligne) ont permis de caractériser la distribution latérale des plages de résistivités et donc, de localiser les différentes discontinuités électriques. L’analyse des données géophysiques montre qu’il existe quatre niveaux distincts : -une zone conductrice à très conductrice représentant les niveaux d’argiles et les niveaux des feldspaths contenus dans les micaschistes de 8 à 25 Ω.m; -une zone d’altération intermédiaire représentée en générale par des résistivités allant de 30 à 50 Ω.m environ; -une zone fracturée représentée par des résistivités de 30 à 150 Ω.m ; -une zone de roche saine représentée par des schistes de 300 à 1200 Ω.m ; Les études géophysique ont confirmé la continuité des fractures reconnues par le BRGM en 1990 au sud de Magta Lahjar et qui sont d’orientations NE-SW. Cette étude a également mis en évidence l’existence de fractures majeures dans la zone d’Aguerj préalablement observés sur le terrain et matérialisées par un alignement d’arbres d’orientation E-W. Des fractures secondaires ont été détectées dans les zones de Tachott Savia de la Zone 3 et de Karma. Au droit de ces fractures les études géophysiques ont permis d’implanter 17 sites de forages de reconnaissance. Mots clés: Magta Lahjar, géophysique appliquée, anomalie géo électrique, traînée DLL, sondage électrique, nappe discontinu.
A l’instar de nombreux Pays d’Afrique sub-saharienne, la Mauritanie est l’un des Pays ou sévit une crise croissante liée à la disponibilité de la ressource en eau, corollaire des effets conjugués d’une péjoration climatique sans précédente et d’une démographie croissante. Si la Mauritanie possède une réserve en eau tout à fait intéressante, son accessibilité demeure difficile et le coût de son exploitation souvent prohibitif.
METHODES GEOPHYSIQUES
Les méthodes géophysiques appliquées à la recherche d’eau souterraine reposent toutes sur l’étude, à partir de mesures faites à la surface du sol, d’un paramètre physique lié à la constitution des roches du sous-sol comme par exemple : la densité, la vitesse de propagation des ondes élastiques, les propriétés électriques et magnétiques. Les méthodes électriques étudient les variations des résistivités apparentes des terrains par injection de courant continu. En pratique, cette opération se réalise grâce à des électrodes que l’on plante dans le sol et que l’on relie à un générateur de courant. terrain on injecte du courant dans le sol grâce à une batterie ou à un groupe électrogène relié à deux électrodes A et B plantées dans le sol. On mesure, à l’aide d’un voltmètre, entre les points M et N, les différences de potentiel du sol. C’est le dispositif de type quadripôle AMNB.
Méthode Electromagnétique :
Les méthodes électromagnétiques reposent sur les phénomènes d’induction. Elles se prêtent bien à la détection de corps conducteurs étroits et verticaux. En prospection électromagnétique, le champ primaire ou source est crée par le passage d’un courant alternatif à travers des corps des formes géométriques diverses telles que des dispositifs circulaires rectangulaires, linéaires, Lorsque une onde électromagnétique pénètre dans le sol elle induit dans tout corps conducteur enfoui des courants de FOUCAULT ; ces courants engendrent un champ magnétique qui perturbe le champ magnétique primaire de l’émetteur. L’intérieur est constitué d’une boucle circulaire à travers laquelle circule un courant alternatif pour servir de base à la création du champ primaire Hp. Le récepteur est aussi constitué d’une boucle circulaire mais de dimension plus petite qui permet d’enregistrer le champ magnétique secondaire Hs induit dans le sous-sol en présence du Hp. (loi de Faraday et Ampère). Si on appelle S la longueur du câble liant les deux boucles. Il existe 3 fréquences (où longueur de câble S) d’opération avec l’ EM 34 dont les caractéristiques sont donnée par le (Tableau3) reste de loin, la méthode électrique .c’est une méthode qui a certes beaucoup d’avantages mais ses inconvénients (sous sa variante de traîné électrique) ne sont pas à négliger, En effet, il est parfois difficile de soutenir l’existence d’une anomalie électrique dans cas ou la photo- interprétation n’a pas montré de linéaments et ce la notamment à cause de l’extrême sensibilité des électrodes (plus précisément potentielles) aux hétérogamétiques de surface. Pour diminuer le risque d’implantations sur des anomalies douteuses et améliorer L’interprétation sur des données géophysiques en terme hydrogéologique, il faut nécessairement utiliser d’autres méthodes géophysiques simultanément avec la méthode Électrique ou indépendamment. Les méthodes électromagnétiques sont très utilisées pour les recherches hydrogéologiques surtout pour la rapidité des mesures. Mais il faut toujours les considérées comme complémentaires des méthodes électriques. En effet la, combinaison des deux méthodes diminue énormément les taux d’échec des implantations.