GEOLOGIE ET HYDROGEOLOGIE PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
La limite méridionale de cette zone est constituée par la frontière Malienne, la limite orientale par la falaise du Dhar Oualata-Nema, au nord ce sont plusieurs dizaine de mètres de sables qui cachent les pélites dans l’Aouker, à l’ouest les pélites se terminent contre le massif de l’Affolé. Morphologiquement on rencontre des cordons sableux séparés par de larges dépressions argileuses (Reg ou Khatt). Entre les cordons dunaires isolés au sud et le grand ensemble de l’Aouker se rencontrent souvent des plateaux de sables fixés appelés Aghoratt qui témoignent des anciennes vallées mortes. L’absence de relief considérable a contribué au faible développement du réseau hydrographique, les écoulements se font dans des dépressions fermées (Tayaret). Ces oueds sont soumis à une forte action de l’évaporation et deviennent secs durant le printemps.
Climatologie
Les données climatiques ont été recueillies au niveau des services de la Météorologie à Nouakchott. Les stations météorologiques de Nema et Aïoun El Atrouss ont été prises comme exemples pour analyser les différents paramètres climatologiques. Les mesures portent sur la période allant de 1970 à 2000. La figure 3 présente l’évolution des températures moyennes mensuelles au niveau des stations de Nema et Aïoun de 1970 à 2000.Les courbes montrent deux maxima (principal et secondaire) qui se situent respectivement aux mois de mai (37°C) et octobre ((32°C), et deux minima (principal et secondaire) qui se situent respectivement en janvier (23°C) et août (30°C). Durant les mois de mai et juin, les écarts thermiques entre les températures du jours (45° C) et celles de la nuit (25°C) sont très importants.
L’évolution de l’évaporation est en fonction de la température et de la vitesse des vents, elle est accentuée par l’arrivée des vents chauds (Harmattan) entre le mois de mars et juin, mais pendant la saison pluvieuse, on note une baisse régulière de l’évaporation. • un vent d’origine continentale ou Harmattan, provenant de la zone de hautes pressions qui règnent sur le Maghreb en hiver et sur la méditerranée en été. La vitesse de ces vents est très forte entre le mois de mars et juin. • la mousson, provenant des zones de hautes pressions de l’atlantique sud, la vitesse de ces vents est relativement faible et les masses d’air qu’elle transporte sont génératrices de pluies.
Contexte géologique de la Mauritanie
La géologie de la Mauritanie (Fig. 7) comprend quatre grands ensembles ((BRGM, 1975) et (OULD JIDDOU, 1994)) : • un socle cristallin représenté par la dorsale Réguibat, couvrant tout le nord et plongeant sous des bassins anciens stables et peu profonds (bassin de Tindouf). Cette dorsale présente des séries très anciennes du Précambrien, érodées et granitisées. Les séries de la Kedia Idjil et de Mhaoudat présentées comme des anomalies, à cheval entre les formations du bassin de Taoudenni et celles de la dorsale Réguibat, sont moins métamorphisées et contiennent des quartzites riches en hématite ; • le bassin paléozoïque et secondaire de Taoudenni à l’est, dont la partie occidentale présente des formations inclinées vers l’est. Généralement les formations de ce bassin sont masquées par les recouvrements dunaires qui empêchent une meilleure connaissance de leurs compositions et leurs structures ; • le bassin côtier secondaire et tertiaire sénégalo-mauritanien orienté vers l’Atlantique s’épaissit vers l’ouest. On y distingue les formations du Maastrichtien (Secondaire) de l’Eocène et du Continental Terminal (Tertiaire) du Tafaritien et du Nouakchottien (Quaternaire).
Place de la zone d’étude dans le bassin de Taoudenni
La zone d’étude appartient à l’immense bassin sédimentaire de Taoudenni. Ce bassin est une énorme synécluse qui intègre la bordure est du Tiris-Zemour, l’Adrar, le Tagant, l’Assaba, la bordure est du Guidimakha et les deux Hodh. Il se prolonge au Mali jusqu’à la bordure occidentale des formations cristallines de l’Adrar des Iforas (Phy- Géo.Consult, 1998). Sur le territoire mauritanien, le centre du bassin est masqué par les recouvrements. Si l’on excepte la bordure sud ouest qui a subit les contrecoups de la tectonique des Mauritanides, le bassin de Taoudenni n’est pas plissé. Les formations sont presque horizontales avec des pendages de l’ordre d’un degré (TROMPETTE, 1975). Le contexte géologique local est composé essentiellement de pélites (Pélites des Hodhs), dans lesquelles existent de nombreuses intrusions basiques (dolérites ; micro diorites, etc…) qui jouent un rôle important dans l’hydrogéologie de la région (Phy- Géo.Consult, 1998) .