Le milieu physique
CLIMAT ET PRECIPITATION : Le climat est de type tropical chaud et humide caractérisé par deux saisons distinctes :
saison chaude qui va d’Octobre en Avril, caractérisée par des pluies abondantes et des températures assez élevées 26° à 28° C. saison fraîche allant de Mai en Septembre dotée d’une température élevée de 30° à 34°C.
La Région est sous l’influence du vent humide venant du Sud-Est : «Alizé ou Varatraza », qui prédomine pratiquement toute l’année. Le vent venant de l’Ouest « Mousson ou Talio » apparait beaucoup moins fréquemment.
Tout le District de Vohémar est caractérisé par une pluviométrie d’une moyenne annuelle de 1375.7-1564.9 mm, de 2 à 3 mois secs et un faible déficit de saturation (3 à 5 mm).
RESEAU HYDROGRAPHIQUE : Dans le District de Vohémar, il existe principalement trois grands fleuves tels que Manambato, Fanambana, Manambery avec leurs affluents respectifs. Notre secteur appartient au Bassin versant de la Fanambana puisqu’ elle est traversée par le fleuve de Fanambana (150km de long) et ses affluents parmi lesquels on peut citer : Makira, Anovankary, Andra-vory, Anandroky, Antsahandrevo. VEGETATION : Généralement on peut y trouver trois sortes de végétations dont : La forêt dense ombrophile se trouvant dans la partie Est et Sud –Est de la zone d’étude. Quelques zones forestières, dorénavant protégées, existent dans le Fokontany de Makira et de l’autre côté du Fanambana.
forêt secondaire « Savoka » dont les principales espèces sont : Solanum auriculatum (Sevabe), Spidiadodonaefolia (Dingadingana), Arundo madagascariensis (Fataka)…
Savanes arborées et savanes herbeuses étant le type de végétation le plus répandu dans la commune de Milanoa.
Le système d’information géographique
Principe et fonction Un Système d’information Géographique est un outil d’analyse qui identifie les relations spatiales entre les éléments localisés. Il n’enregistre pas une carte ou une vue de la zone géographique étudiée, mais il stocke les données qui permettent de recréer la vue ou de dessiner la carte dans un objectif particulier.
Ainsi, on peut résumer et simplifier l’explication du principe du S.I.G de la façon suivante : Saisie ou acquisition des données : qui sont rassemblées dans des tableaux, des feuilles de calcul, des rapports,… selon leurs utilités et elles peuvent être triées, superposées sur une carte de Madagascar. Ces données peuvent être géographiques, géologiques, minières…
Les données à saisir devront être sous deux formes : en mode raster avec des images à surface continuellement variable qui peuvent être destinées aussi aux traitements numériques ou analogiques. en mode vecteur avec des saisis sur une tablette à numériser ou par d’autres méthodes de numérisation d’une image raster et c’est un ensemble d’objets modifiables que l’on peut rattacher à des données de type texte.
Stockage et gestion des bases de données en vue de les utiliser d’une façon rapide et conditionnelle. Analyse des bases de données afin d’obtenir une carte thématique.
En effet un SIG doit rassembler toutes les données afin de les transformer en information en vue d’une reproduction cartographique, d’une analyse spatiale et d’une aide à l’expertise.
Ses intérêts en géologie : Le S.I.G est indispensable en géologie car c’est un outil permettant de mettre en valeur les informations géologiques et minières pour faciliter la lecture, l’interprétation et recherche afin de proposer une éventuelle correction cartographique. Dans ce travail, le S.I.G nous a permis de réaliser différentes cartes utiles pour l’étude tout en : localisant tous les détails géographiques et miniers, traçant les limites lithologiques, traçant et établissant une carte de linéaments structuraux de la zone d’étude.
Métamorphisme
A la lumière des résultats des observations microscopiques effectuées (observation d’associations minéralogiques ou des paragenèses minérales, interprétation des textures) et les résultats publiés par Jöns et al. (2006) nous pouvons confirmer le faciès et l’intensité du métamorphisme caractéristique du secteur étudié. Par conséquent, un métamorphisme précoce de HP/ MT est suivi par un métamorphisme Panafricain de BP / HT étant le responsable du remplacement du Disthène par la Sillimanite et qui, par la suite, est accompagné de la mise en place de la Suite de Maevarano . Seuls de rares vestiges d’épisodes anciens sont conservés.
Selon BRENON, P., toutes les formations sont soumises à un métamorphisme de Facies Amphibolite d’Eskola- Ramberg, le Subfaciès Amphibolite à staurotide-disthène correspondant à une température de 350°à 500° (diagramme de BARTH) et une pression de 2000 à 2500 kg/cm2 correspondant à une profondeur de l’ordre de 8 à 10km. Ce faciès métamorphique est marqué par :
l’instabilité des pyroxènes. le développement de l’amphibole étant la hornblende verte. la stabilité du plagioclase de type oligoclase et andésine.
Pour le Groupe de Daraina, le métamorphisme correspond au Subfaciès Amphibolite à albite-épidote avec une température de 250°–400° C et une pression jusqu’à 4Kbar soient les conditions métamorphiques rétrograde à l’origine de Chlorite, Epidote, Trémolite et Actinote.Tel est le cas des amphibolites à hornblende et plagioclase, épidote et rarement à grenat.
Généralités sur le cuivre
Le cuivre est présent dans l’écorce terrestre à la concentration de 55ppm environ. II n’existe plus à l’état natif, comme dans l’antiquité mais sous forme de sels contenant 30 à 90 % de cuivre, mélangés à d’autres métaux comme l’or et l’argent. Les minerais se présentent sous 2 formes : les minerais sulfurés: ont une origine profonde et proviennent de la cristallisation à l’abri de l’air de composés sulfurés de cuivre et d’autres métaux. Ce sont des minerais primaires représentant plus de 80 % de la production et qui sont très nombreux. Les plus courants sont : la chalcopyrite (CuFeS2), la chalcosine (Cu2S) et la covelline (CuS) ayant précipité par le phénomène d’enrichissement, la bornite (Cu5FeS4), l’énargite (Cu3AsS4). les minerais oxydés : les sulfures de cuivre peuvent être oxydés par des solutions acides pour que le soufre et le fer soient remplacés par des carbonates et hydroxydes. Leur teneur en cuivre varie de 0,7 à 2%. Ainsi, ce sont des carbonates ayant subi une oxydation par l’eau et l’air telles que : la malachite Cu2CO3 (OH) 2, l’azurite Cu3 (CO3)2 puis la cuprite Cu2O, (OH) 2 et la dioptase (CuO3 H2O).
Description de la minéralisation
La minéralisation cuprifère de Mantsaborivaky est constituée : au départ par la chalcopyrite qui est formée lors du dépôt des sulfures puis devient rapidement instable et est remplacée par la bornite étant le véritable minerai primaire. Toutefois, cette dernière est remplacée par la chalcosine grâce à l’enrichissement dans la zone de cémentation. La malachite, l’azurite, la bronchantite et la chessylite sont des produits d’altération superficielle. La minéralisation est de faible volume mais massive et dépourvue de gangues.
La lentille de chalcosine massive accompagnée de ses altérations (malachite et azurite) se trouvent au milieu de dolérites orthoamphibolitisées de quelques mètres de puissance (5 à10m). Elle affleure au flanc d’une colline, le long des filons complexes de pegmatites ou les filons quartzeux parfois légèrement feldspathiques, entre les gneiss amphiboliques et les épidotites.
Les matériaux entassés comme stériles sont des dolérites fortement épidotisées et diaclasées. Les minerais sont alors disséminés dans le filon de quartz ou en imprégnation dans les dolérites ou gneiss amphiboliques au voisinage des épontes.
Généralement, la genèse de la minéralisation cuprifère serait donc à relier soit : à l’émission paléovolcanique de la Manambato de nature calcoalcaline pouvant être métallifère : facteur lithologique.
à la fracturation profonde postorogénique étant le centre d’une circulation hydrothermale importante: facteur tectonique.
Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I : CONTEXTE GENERAL DE LA ZONE D’ETUDE ET METHODOLOGIE
I-1: CONTEXTE GENERALE DE LA ZONE D’ETUDE
I-1 -1 Cadre géographique
I-1-1 -1 situation géographique
I-1- 1-2 : Le milieu Humain
I-1- 1- 3 Le milieu Physique
I-1-2 Cadre géologique
I-1-2-1 Madagascar et les Supercontinents
I-1-2-2 Précambrien malgache
I-1-2-3 Géologie de la Zone d’étude
I-2: METHODOLOGIE
I-2-1- Etude préliminaire
I-2-1-1-: Importance de la télédétection et le système d’information géographique (SIG) dans la
mise à jour de la carte géologique et minière
I-2-1-1-1 La télédétection
I-2-1-1-2 Le Système d’Information Géographique
I-2-2- Travaux de terrain
I-2-3 Travaux de laboratoire
CONCLUSION PARTIELLE
CHAPITRE II: PETROLOGIE-TECTONOMETAMORPHISME-METALLOGENIE
II-1 DESCRIPTIONS GEOLOGIQUES DE LA ZONE D’ETUDE
II-1-1 Cartographie et distribution des facies :
II-1-1-1 Dans la partie occidentale
II-1-1-2 Dans la partie centrale
II-1-1-3 Dans la partie orientale
II-2 CARACTERISTIQUES PETRO-STRUCTURALES DE LA ZONE D’ETUDE
II-2-1 Pétrographie et Pétrologie
II-2-2 Métamorphisme
II-2-3 Etudes structurales
II-2-3-1 Les éléments tectoniques identifies dans la localité de Milanoa et ses environs
II-3 METALLOGENIE DU SECTEUR D’ETUDE
II-3-1- Généralité sur le Cuivre
II-3-2 Localisation
II- 3-3 Description de la minéralisation
CONCLUSION PARTIELLE
CHAPITRE III:RESULTATS ET INTERPRETATION
III-1 RESULATS
III- 2 INTERPRETATIONS
III-2-1 Du point de vue géologique
III-2-2 Du point de vue métallogénique
CONCLUSION PARTIELLE
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET WEBOGRAPHIQUES
ANNEXES