Géologie du groupe de Niokolo-Koba

Contexte géographique

Le site de Mansadalla est situé dans la région de Tambacounda, communauté rurale de Dialakoto exactement à 15,5 km du village de Diénoudiala situé sur la RN7 au niveau de l’entrée du Parc National du Niokolo-Koba (PNNK) (Fig-5).
Cette zone est marquée par un climat de type soudanien avec classiquement deux saisons, une longue période sèche d’environ sept mois (entre Novembre et Mai) et une période hivernale de cinq mois (entre Juin et Octobre), une température moyenne de 28,3° C.
Le secteur de Mansadalla se trouve à l’intérieur du PNNK, zone de convergence des domaines sahélien et soudanien. Cette position, éminemment favorable, lui permet d’abriter une diversité biologique riche en espèces animales, favorisée par le degré d’entremêlement des formations végétales qui en résultent.
La végétation est représentée par des savanes caractérisées par la présence des strates herbacées (savanes herbeuses et arbustives) avec un taux de recouvrement du sol par les arbres compris entre 5% et 50%.
Le réseau hydrographique est marqué par la présence de plusieurs cours d’eau.
Les principaux groupes ethniques rencontrés dans la zone sont les peuls (plus de 50%), les Malinkés avec leurs proches parents Diakhankés.
L’agriculture est l’activité la plus répandue dans cette zone, l’élevage étant uniquement pratiqué par les populations peules.

Contexte géologique général et structural

Le socle précambrien représente le quart du territoire sénégalais et constitue la partie sudest du pays.
Les formations du socle précambrien sont constituées à l’Ouest par la chaîne des Mauritanides bordant la partie orientale du bassin sédimentaire et à l’Est par les séquences volcano-sédimentaires du Paléoprotérozoïque de la boutonnière de Kédougou-Kéniéba (Fig.6).
Avant 2010, cette boutonnière a été subdivisée en séries puis en supergroupes (le supergroupe de Mako, le supergroupe du Dialé et le supergroupe de la Daléma) qui sont associés vers l’Ouest au tronçon sénégalais de la chaine calédono-hercynienne des Mauritanides.
Depuis 2010 les travaux de cartographie du PASMI subdivisent la géologie du Sénégal oriental où affleure la boutonnière de Kédougou-Kéniéba en deux supergroupes :
– le supergroupe du Birimien (boutonnière de Kédougou-Kéniéba) ;
– le supergroupe des Mauritanides (tronçon sénégalais de la chaine des Mauritanides).
Le supergroupe des Mauritanides affleure à l’Ouest et Nord du Sénégal oriental.
Il est constitué de trois domaines tectoniques principaux :
– le domaine allochtone à parautochtone qui correspond aux unités géologiques du bassin de Taoudéni, plus ou moins affecté par la mise en place des nappes associées à la structuration des Mauritanides;
– le domaine parautochtone constitué par des roches charriées vers l’Est donc pour la plupart en contact tectonique
– Le domaine parautochtone à allochtone constitué de deux sous-domaines qui correspondent aux branches de Koulountou (Villeneuve, 1984) et à une partie du groupe de Guinguan (Chiron, 1964 ; Bassot, 1966 ; Villeneuve, 1984 ; Brinkmann & Meinhold, 2007).

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Géologie du groupe de Niokolo-Koba

Le groupe de Niokolo-Koba appartient au domaine parautochtone et affleure au Parc National de Niokolo-Koba sur plus de 900 km2 selon une bande de 15 Km de large comprise entre la route nationale au NE et la Koulountou au SW.
D’un point de vue lithologique ce groupe est essentiellement composé de roches felsiques et de roches volcaniques qui s’intercalent avec de rares roches volcano-clastiques et épiclastiques.
La pile volcanique est intrudée par de rares dykes de microgranites.
La suite intrusive de Linkékountou représente dans cette partie un corps batholitique de 300 km2 de surface d’affleurement avec une géométrie suggérant une faible inclinaison des horizons avec des formations de plus en plus jeunes vers l’Est.
Le Niokolo-Koba est peu affecté par le tectono-métamorphisme (Villeneuve, 1984; Théveniaut et al, 2010).
Le groupe de Niokolo-Koba comprend plusieurs unités (Théveniaut et al, 2010) :
– la Formation de Niokolo-Koba 1 à dominante felsique à volcanique intermédiaire recoupée par la granodiorite de Linkékountou avec un contact intrusif peu affecté par la tectonique ultérieure contre tenu de l’absence de cisaillement perceptible macroscopiquement pour les roches situées à quelques mètres du contact;
– la Formation de Niokolo-Koba 2 formée de roches pyroclastiques à hyaloclastiques à grains fins reposant stratigraphiquement sur la Formation de Niokolo-Koba 1 et recoupée par la suite intrusive de Linkékountou;
– la Formation de Niokolo-Koba 3 qui affleure à 600 m au NNE du poste de garde de
Linkékountou est à dominante volcanique mafique et d’agglomérats. Elle s’intercale entre les successions volcaniques felsiques à intermédiaires des formations de Niokolo- Koba 1 et 2;
– la Formation de Niokolo-Koba 4 affleure sur une bande de 4 km de large sur plus de 50 km de long, elle est en contact intrusif avec la suite de Linkékountou, de similitudes pétrographiques avec certains faciès de la Formation de Niokolo-Koba 1, elle renferme des grès microconglomératiques faiblement triés;
– la Formation de Niokolo-Koba 5 formée de roches fortement altérées et transformées en kaolinite blanche ou saprolite. La présence de veines de quartz suggère une importante activité tectonique indiquant des contacts chevauchants ou faillés.
Ce groupe a été daté de 631± 3 Ma et interprété comme résultant d’une cristallisation magmatique (Théveniaut et al, 2010).
 Conclusion partielle
L’étude bibliographique montre que le substratum sénégalais est constitué de deux grands ensembles géologiques :
– le bassin sédimentaire dans lequel se trouve la Presqu’île du Cap-Vert caractérisée par ses formations en majorité d’âge méso-cénozoïque, ses sédiments en dominants marins et sa structuration caractérisée par des horsts délimités par des grabens;
– le socle précambrien qui occupe la partie sud-est du pays et où se trouve le secteur de Mansadalla. Cette partie est marquée par la présence de la chaîne des Mauritanides et les séquences volcano-sédimentaires du paléoprotérozoïque.

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