Genre et apprentissage des sciences de la vie et de la terre

Fille ou garçon ? C’est la question que l’on se pose lorsqu’un bébé va naître. Si c’est une fille, on lui achète une poupée et on lui enseigne les tâches ménagères afin qu’elle devienne une femme au foyer. Mais si c’est un garçon, on lui achète une petite voiture et on l’instruit à être responsable pour devenir un bon chef de famille. Dès la naissance, l’influence de l’environnement à savoir la famille, l’école, la société et les médias… déterminent la manière d’être, de penser, d’agir de chaque individu et définissent la masculinité ou la féminité d’une personne ; donc chacun possède une identité et des rôles sociaux en fonction du sexe. Cette socialisation peut conduire à une inégalité du genre qui peut constituer un frein à l’épanouissement d’un individu et un obstacle au développement humain. Afin de promouvoir un développement équitable et durable, il faut réduire les inégalités de genre à travers l’éducation en milieu scolaire.

GENERALITES SUR LE GENRE

Selon le dictionnaire français contemporain Larousse, le genre est la classification grammaticale d’un nom en masculin ou en féminin. Pour le grand Larousse encyclopédique, c’est le genre naturel qui désigne spécifiquement les êtres en les répartissant en mâles, constituant la classe grammaticale du masculin et en femelles, constituant la classe grammaticale du féminin. Par contre, dans notre étude, le genre présente des aspects différents.

Aspects sociologiques

Le terme « genre » a été proposé par une sociologue féministe Ann Oakley en 1972, traduction littérale du mot anglais « gender ». Cette notion a été établie pour distinguer le sexe qui est un fait biologique, naturel et le genre, un construit social qui peut varier et évoluer [31]. Elle est basée sur la différence entre femmes et hommes ayant des qualités et des comportements différents et assurant des rôles sociaux distincts en fonction de l’environnement .

Depuis toujours, bien des personnes confondent le sexe du genre c’est-à-dire que les femmes sont destinées à faire le ménage et à rester à la maison, à s’occuper des enfants tandis que les hommes travaillent et assurent les vivres de la famille, alors il est important de savoir distinguer ces deux concepts. Ainsi le rôle du sexe est celui qu’une femme ou un homme assume en raison des différences physiologiques et anatomiques fondamentales entre les sexes. Ces rôles ne sont pas interchangeables [17]. Celui du genre doit être acquis à travers le processus de socialisation et la culture d’une société et peut être assumé par les deux sexes.

Aspects psychologiques liés au sexe

Du point de vue psychologique, il existe une différence de genre telles que la grande sociabilité des femmes, l’agressivité masculine, la jalousie sentimentale du côté des femmes, la jalousie sexuelle des hommes. En psychologie cognitive, les femmes sont meilleures que les hommes dans le domaine du langage, plus précisément l’aisance verbale et l’inverse au niveau logico-mathématique, en particulier pour le raisonnement.

En effet, il existe une différence dans la structure du cerveau de l’homme et de la femme ; de plus, une observation anatomique a été faite en 1972 selon laquelle le corps calleux (fibres reliant les deux hémisphères cérébraux) serait plus large chez les femmes, permettant une plus grande communication entre les cerveaux gauche et droite. Ceci explique la supériorité des femmes à mener plusieurs activités en parallèles. Donc, le genre est différent naturellement selon les psychologues mais n’exclut pas les autres influences culturelles ou sociales parce que l’éducation reçue en fonction du genre pourrait influencer l’organisation cérébrale bien plus que des caractéristiques biologiques innées .

En réalité, du point de vue du fonctionnement biologique, très peu de différences apparaissent entre homme et femme, garçon et fille. C’est-ce que montrent les différentes théories psychologiques d’apprentissages liées d’abord aux organes de perception, notamment visuelles qui est la plus importante des perceptions sensorielles. En effet, les informations perçues par l’organe de la vue sont traitées d’abord par la rétine puis transmises dans le cerveau qui, à son tour, traite les informations reçues par l’intermédiaire du nerf optique. [4]. A cela peut être corrélées les facultés physiques, intellectuelles et psychologiques d’apprentissage. Le corps constitue l’élément principal d’un sujet permettant son apprentissage. En effet, d’après PAIN [19] on le considère comme « infrastructure neurophysiologique ou organisme dont l’intégrité anatomico-fonctionnelle garantit la coordination des schèmes d’action, leur conservation et leur disponibilité ». Ainsi, c’est avec le corps qu’on apprend par l’intermédiaire des organes de sens qui perçoivent les informations de l’extérieur.

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Les facultés intellectuelles sont la capacité du cerveau à acquérir des connaissances, à les conserver, les élaborer et les réutiliser à bon escient. En effet, être intelligent implique une bonne mémoire qui nous procure la facilité à apprendre, la fidélité à retenir et la certitude à rappeler au bon moment. Mais ceci requiert des conditions favorables physiologiques et psychologiques. Certaines conditions physiologiques (âge, santé …) peuvent influencer la mémoire. Pour que les perceptions sensorielles se fixent dans la mémoire et y restent, il faut qu’elles soient vives et nettes, or elles ne le seront point si le système nerveux central est affaibli ou si l’esprit est endormi. La condition psychologique ramène à l’attention qui aide à fixer le souvenir et à l’association des idées qui en facilitent le rappel.

En ce qui concerne les facultés psychologiques, la bonne volonté est nécessaire. En effet, c’est une faculté qui nous permet d’agir avec réflexion. L’acte volontaire implique la possession de soi-même en ce sens que le sujet agissant, se sente maître de son action. Ainsi, pour qu’il comprenne bien et assimile les cours théoriques, il doit avoir la volonté de réussir les expériences en travaux pratiques. De ce fait, la volonté constitue une puissance active dans l’acte d’apprentissage. Ainsi, lors du processus d’acquisition, ces différentes facultés doivent être acquises par l’apprenant pour que l’apprentissage soit effectif. Donc que ce soit homme ou femme / garçon ou fille, on peut avoir ces facultés et tout le monde peut acquérir des connaissances alors il n’y a pas à proprement parler de différence d’apprentissage entre garçon et fille.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : ASPECTS THEORIQUES DU CONCEPT GENRE ET DE L’APPRENTISSAGE
I. GENERALITES SUR LE GENRE
I – 1 Aspects sociologiques
I – 2 Aspects psychologiques liés au sexe
II. APPRENTISSAGE
II – 1 Les théories de l’apprentissage
II – 2 Les formes d’apprentissage
II – 3 Les styles d’apprentissage
II – 4 Les processus d’apprentissage
III. L’ENSEIGNEMENT DES SVT
III – 1 Relation pédagogique
III – 2 Les objectifs de l’enseignement de la SVT
III – 2 – 1 Les finalités ou objectifs généraux
III – 2 – 2 Les objectifs spécifiques
III – 2 – 3 Les objectifs opérationnels
IV. METHODOLOGIE GENERALE
IV – 1 Choix de la localité et des niveaux
IV – 2 Méthodologie
IV – 2 – 1 Etude bibliographique
IV – 2 – 2 Enquête par questionnaire
IV – 2 – 2 -1 Elaboration
IV – 2 -2 -2 Administration des questionnaires
Conclusion partielle
DEUXIEME PARTIE : ANALYSES ET INTERPRETATIONS DES RESULTATS
I. RESULTATS ET INTERPRETATIONS DES REPONSES DES ENSEIGNANTS
I – 1 Les professeurs et leurs caractéristiques
I – 2 Les professeurs et leurs façons d’enseigner
I – 2 – 1 Les professeurs, les documents et les supports pédagogiques
I – 2 – 2 Les professeurs et la langue d’enseignement utilisée
I – 2 – 3 Les professeurs et le programme scolaire
I – 2 – 4 Les professeurs et les facteurs qui gênent l’enseignement des SVT
I – 3 Les professeurs et leurs avis concernant l’apprentissage des SVT des élèves
I – 4 Leur avis pour améliorer l’enseignement des SVT
II. RESULTATS ET INTERPRETATIONS DES REPONSES DES ELEVES
II – 1 Les élèves et leurs caractéristiques
II – 2 Les élèves et leur apprentissage en général
II – 3 Les élèves et leur apprentissage des SVT
II – 4 Les renseignements liés au genre
II – 5 Les problèmes et suggestions des élèves
II – 5 – 1 Les problèmes sur l’enseignement des SVT
II – 5 – 1 – 1 Les problèmes institutionnels
II – 5 – 1 – 2 Les problèmes pédagogiques
a) Les problèmes venant des professeurs
b) Les problèmes venant des élèves
II – 5 – 2 Les problèmes sur l’apprentissage des SVT
II – 5 – 3 Les solutions suggérées par les élèves
II – 5 – 3 – 1 Les solutions institutionnelles
II – 5 – 3 – 2 Les solutions pédagogiques
Conclusion partielle
TROISIEME PARTIE : SUGGESTIONS
I. LA PEDAGOGIE DIFFERENCIEE
II. L’UTILISATION DE LA PEDAGOGIE DIFFERENCIEE EN SVT
Conclusion partielle
CONCLUSION GENERALE

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