Genèse des magmas des zones de subduction
Dans une zone de subduction, on constate que les isothermes s’infléchissent et suivent la plaque plongeante. Ainsi, une zone de subduction se caractérise par une anomalie thermique négative ; Les roches de la croûte océanique entrant en subduction vont donc subir successivement un métamorphisme basse température-moyenne pression, puis basse température-Haute pression. On constate que la fusion de la péridotite de la plaque chevauchante n’est possible qu’entre, environ 80 et 150 km de profondeur. C’est la formation de ce magma qui est l’origine du volcanisme caractéristique de ces zones. L’erreur est d’oublier d’analyser ce document ( ce n’est pas un document de référence !) Il faut prendre les données intéressantes pour arriver au fait que les zones de subduction se caractérisent par une anomalie négative du flux de chaleur ( ce qui explique qu’il n’y a jamais fusion partielle des péridotites sèches…). Document 2 : Les résultats expérimentaux montrent que le géotherme des zones de subduction ne recoupe jamais le solidus de la péridotite sèche. Par conséquent la fusion partielle des péridotites sèches n’est pas possible. Cependant, on constate que le solidus de la péridotite hydraté s’incurve et vient recouper le géotherme des zones de subduction, entre 80 et 180 km de profondeur : par conséquent, à cette profondeur, la fusion partielle de la péridotite hydratée est possible.
L’erreur est d’oublier d’analyser le solidus sec : il est logique de commencer par lui car à priori, on s’attend à ce que la péridotite soit « sèche » ! Documents 3 et 1 : Le document 3 nous donne la composition minéralogique de deux métagabbros A et B, situés respectivement ( d’après le document 1 ) à 50 et 100 km de profondeur. Le métagabbro A contient des pyroxène, plagioclase et de la glaucophane : ce dernier minéral contenant OH dans sa formule, est un minéral hydraté. Le métagabbro B est composé de grenat et de jadéite, deux minéraux anhydres. D’après le document 1, lors de la subduction, le métagabbro passe d’abord par le stade A puis par le stade B. Ainsi, la formation de grenat et de jadéite s’accompagne d’une libération d’eau dans la péridotite de la plaque chevauchante. Cette eau permet la fusion partielle de la péridotite entre 80 et 180 km de profondeur. Attention : ce n’est pas la croûte océanique qui subit une fusion partielle, mais bien la péridotite de la plaque chevauchante ! Le croûte océanique subit un métamorphisme à l’origine de la libération d’eau et donc de l’hydratation de la péridotite ! Ne récitez pas votre cours : on n’a pas besoin de parler des différents domaines ( faciès schistes bleus et éclogites) : ça n’apporte rien au débat ! Synthèse : Lors de la subduction, le métagabbro à glaucophane subit une augmentation de pression à l’origine d’un métamorphisme : les nouveaux minéraux qui apparaissent sont anhydres et libèrent donc de l’eau dans la péridotite de la plaque chevauchante.
La fusion partielle devient alors possible entre 80 et 180 km de profondeur, ce qui provoque la formation d’un magma qui, en remontant, est à l’origine du volcanisme caractéristique des zones de subduction.Au niveau des zones de subduction, on constate un volcanisme aérien intense manifestant un magmatisme important. On admet actuellement que ce dernier a pour origine une fusion partielle des péridotites du manteau. A partir de la mise en relation des informations extraites des documents et de vos connaissances, recherchez les conditions qui permettent d’expliquer la fusion partielle des péridotites dans les zones de subduction. Document 1 : Les caractéristiques des zones de subduction : Localisation des magmas, isothermes ( 500°C, 750°C, 1000°C), et emplacement des deux roches, A et B, de la croûte océanique décrites dans le document 3.