Generalites sur l’infection a vih et la transfusion sanguine

Les connaissances concernant le virus du SIDA et les méthodes de diagnostic progressent à grands pas, mais les vaccins et les traitements curatifs restent toujours au stade de recherche. Ainsi donc, la prévention est la principale méthode efficace actuellement pour limiter la propagation de ce virus. Après la confirmation du diagnostic, nous pouvons définir le SIDA comme une affection opportuniste dont sa survenue implique un déficit majeur de l’immunité. Un sujet infecté par le VIH abrite à vie le virus. Ce virus se transmet essentiellement par voie sexuelle, par voie sanguine et de la mère à l’enfant.

Devant cette infection, les indications de transfusion sanguine ont fait l’objet d’une attention particulière pour éviter la transmission du virus. Des mesures drastiques ont été prises au niveau des banques de sang pour la sécurité transfusionnelle. Le respect strict des règles transfusionnelles s’avère très important et ne tolère aucune négligence. A Madagascar, d’après des études réalisées par le Catholic Relief Service (CRS), la prévalence de l’infection à VIH est de 0,16%, et selon les experts de l’ONU/SIDA, on attend 29 millions de nouvelles contaminations jusqu’en 2010.

L’ INFECTION A VIH

DEFINITION

L’infection à VIH est une infection chronique due à un rétrovirus dont l’évolution se fait vers le SIDA ou Syndrome de l’Immunodéficience Acquise. Il s’agit d’une pandémie qui frappe pratiquement la population globale .

HISTORIQUE

Son histoire débute en Juin 1981 par la découverte aux Etats-Unis d’une nouvelle maladie caractérisée par un Syndrome d’Immunodéficience Acquise chez un groupe d’homosexuels qui a présenté de pneumopathie à pneumocystis carinii .

❖En 1982, le SIDA a été reconnu en Europe, en Afrique (2) et en Haïti (1).
❖En Janvier 1982, un premier cas d’infection chez un hémophile a été relevé par le CDC (3).
❖En 1983, une équipe de virologiste de l’Institut Pasteur de Paris, dirigée par le Professeur Luc Montaigner, isolait un virus qui fut considéré comme responsable du SIDA. Il a été dénommé LAV (Lymphodenopathy Associated Virus) (4)(5).
❖En 1985, Barrin et ses collaborateurs ont trouvé un autre rétrovirus humain, apparenté au VIH 1 et qui est plus proche d’un rétrovirus simien vivant en Afrique de l’ouest. Un second virus est appelé VIH 2 (6)(7).
❖En 1986, l’efficacité de la ZIDOVUDINE, le premier médicament antirétrovirus , a été démontrée.
❖Jusqu’en 1995, l’AZT en monothérapie a été le traitement antirétrovirus de référence de première intention.
❖En Septembre 1995, l’intérêt d’une association d’antirétroviraux a été démontré.
❖En Janvier 1996, découverte d’une nouvelle famille d’antirétroviraux, que sont les inhibiteurs de protéase (8).
❖En 1999, une quinzaine de molécules a reçu une autorisation de mise sur le marché (AMM) (9).
❖A Madagascar, la lutte contre le SIDA a démarré en 1988 (10) et le PNIS a été mis en place officiellement en 1990.
❖En 1996, les Nations Unies ont imité 6 organismes : UNICEF, PNUD, FNUAP, UNESCO, OMS et la BANQUE MONDIALE à se réunir au sein d’un programme commun des Nations Unies sur le VIH / SIDA (ONU SIDA) .

VIROLOGIE

L’agent pathogène 

Le VIH 1 et le VIH 2, responsable du SIDA chez l’homme, sont des rétrovirus appartenant à la sous-famille des lentivirus. Les rétrovirus se caractérisent par leur structure : particules de 100mm de diamètre, possédant un génome fait de deux molécules d’ARN simple brin. Les particules sortent des cellules dans lesquelles elles se répliquent par bourgeonnement. Ces particules contiennent une enzyme appelée : « Reverse transcriptase » (RT) ou « Transcriptase Inverse » qui caractérise sa mode de réplication. Leur génome à ARN va être retrotranscrit en ADN simple, puis en double brin, qui, sous l’appellation « ADN proviral », s’intègre dans l’ADN de la cellule cible.

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LES MODES DE TRANSMISSION OU LA CONTAMINATION A VIH

Le SIDA peut se transmettre par différentes voies :
– transmission par voie sexuelle (homosexuelle ou hétérosexuelle) : c’est la plus importante voie de transmission. Le VIH présent dans le sperme ou dans les sécrétions cervico-vaginaux est transmis par cette voie. Un seul contact sexuel, même sans facteur de risque accru, peut être contaminant,
– transmission par voie sanguine : c’est la voie royale sans barrière. Lors de transfusion de sang, le virus contenu dans le sang du donneur arrive en masse dans le corps du receveur.

Le VIH peut être transmis par le sang ou ses dérivés par inoculation parentérale ou lors d’injection de drogue.

– transmission materno-fœtale : qui peut se produire :
✦ pendant la grossesse (échanges sanguins materno-fœtaux),
✦ pendant le travail ou lors de l’accouchement au contact des sécrétions cervico- vaginaux,
✦ lors de l’allaitement maternel.
Actuellement, il est établi que la transmission a lieu essentiellement dans la période périnatale, voire au moment de la naissance .
✦ la voie transplacentaire est aussi évoquée.
– transmission par partage ou réutilisation d’aiguilles ou de seringues soit volontaire par ignorance soit iatrogène par négligence .

Table des matières

INTRODUCTION
– PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR L’INFECTION A VIH ET LA TRANSFUSION SANGUINE
1-1.- L’INFECTION A VIH
1-1-1- Définition
1-1-2- Historique
1-1-3- Virologie
1-1-4- Les modes de transmission ou la contamination à VIH
1-1-5- Les moyens de diagnostic
1-1-6- Les marqueurs biologiques
1-1-7- Epidémiologie du SIDA
1-2- TRANSFUSION SANGUINE
1-2-1- Définition
1-2-2- Historique
1-2-3- Principes de la transfusion sanguine
1-2-4- Les règles transfusionnelles
1-2-5- Les risques transfusionnels
– DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
2-1- OBJECTIF
2-2- CADRE D’ETUDE
2-2-1- Situation géographique
2-2-2- La population
2-2-3- Lieu d’étude
2-3- METHODE ET MATERIEL
2-3-1- Méthode
2-3-2- Matériel
2-4- LA BANQUE DE SANG
2-4-1- Matériels dans la banque de sang
2-5- PARAMETRES D’ETUDE
2-5-1- Traitement des donnés
2-6- RESULTATS
2-6-1- Fréquence
2-6-2- Paramètres liés aux donneurs
2.6.3- Paramètres liés au VIH
2-7- NOS OBSERVATIONS
– TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES, DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
3-1- COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
3-1-1- Selon la population étudiée
3-1-2- Selon l’âge
3.1-3- Selon le sexe
3-1-4- Selon la profession
3-1-5- Selon le statut des donneurs
3.1-6- Selon nos donneurs séropositifs
3-1-7- Selon les problèmes rencontrés
3-2- SUGGESTIONS
3-2-1- Au niveau régional
3-2-2- Au niveau national
3.2-3- Au niveau international
CONCLUSION

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