Généralités sur les réseaux de distribution d’eau potable

Dans la vie des êtres vivants l’eau est un élément essentiel et au fil de temps il est nécessaire de développer des moyens et des techniques afin de maîtriser et de prédire le système hydrique de la planète. Dans le cas général, il est nécessaire de stocker, traiter et de transférer l’eau de point où elle se trouve en excès vers ceux où elle est absente.

Au niveau des boissons, l’eau est l’unique préoccupation majeure pour le traiteur ou le distributeur d’eau. Et ils ont la responsabilité d’assurer le maintien de la qualité de l’eau potable au cours de sa distribution, dans le but d’un respect des normes nationales et européennes de potabilité, et dans un souci de préservation de la santé publique. Les analyses de contrôle dont l’objectif est de s’assurer de la qualité de l’eau potable, sont obligatoires et reposent sur différents paramètres physiques, chimiques, ainsi que microbiologiques. Elles permettent d’évaluer l’évolution de ces paramètres de qualité au cours de la distribution En effet l’eau produite est en principe potable, mais son contact avec les ouvrages de stockage et conduites de distribution est à l’origine de la dégradation de sa qualité. Ce qui nécessite des activités de maintenance périodique au niveau du réseau de distribution D’où l’intérêt de notre travail intitulé « Etude de la qualité de l’eau dans le réseau de distribution dans la ville d’Antananarivo. » et ayant pour objectifs spécifiques :
– Evaluer la qualité physico-chimique et bactériologique des eaux distribuées dans cinq zones du réseau de distribution eau de la ville d’Antananarivo
– Déterminer l’origine des éventuelles dégradations de la qualité de l’eau dans les zones étudiées .

La JI.RA.MA (Jiro sy Rano Malagasy), est la compagnie nationale d’eau et d’électricité de Madagascar. Créée en 1975, elle résulte de la fusion de deux sociétés : la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagascar (SEM) . La JIRAMA était, au début, une entreprise de production, de transport et de distribution de l’énergie électrique pour ensuite entreprendre l’élévation, le stockage et la distribution d’eau potable. La production et la distribution d’eau et d’énergie a connu deux périodes bien distinctes : celle d’avant et celle d’après la nationalisation de la société en 1975.

Période avant 1975
En 1905, une convention a été signée par le Général Gallieni attribuant à la Société Civile d’Etat (SCE) le privilège d’adduction de l’eau et de l’éclairage public à Antananarivo. Cette société deviendra plus tard la Société d’Eau et d’Electricité de Madagascar (SEEM) qui en plus d’Antananarivo, ravitaille aussi les régions de Toamasina, Antsirabe, Fianarantsoa et Diégo en électricité. Le 29 Septembre 1952, à côté de la SEEM, la Société d’Energie de Madagascar (SEM) a été créée suite à un accord entre l’Etat et la SEM sur la distribution d’eau potable. De ce fait, ces deux sociétés s’entraidaient mutuellement de sorte qu’à l’intérieur d’une ville, l’une fournissait l’eau et l’autre l’électricité. Le 04 Février 1974, l’Etat a confirmé son monopole en créant la Société Malgache de l’Eau et de l’Electricité (SMEE) par adjonction de l’actif et du passif du bilan de la SEEM. Plus tard, il a fusionné dans une nouvelle Société d’Intérêt Nationale de l’Eau et d’Electricité (SINEE) la prise en charge de la totalité des emplois de la SMEE et de la SEEM.

Période après 1975
Le 29 Juin 1977, l’Etat a fusionné la SMEE et la SEM, et la Gérance Nationale de l’Eau (GNE) au sein de la JIRAMA. En 1983, le Ministère de l’Energie et des Mines signe un accord avec les bailleurs de fonds au titre du projet ENERGIE I pour les grandes réalisations telle que : Andekaleka, Namorona et les travaux d’équipements comme le bouclage Tana-Sud, le contrôle électrique de Volobe, le renforcement en eau potable à Mandroseza. En 1996, le Ministère de l’Energie et des Mines a signé un nouvel accord de fin de lancement avec la Banque Mondiale pour assurer les projets d’investissements électriques pour les cinq années à venir. Le projet ENERGIE II visera à l’amélioration des perspectives de croissance durable de Madagascar en assurant un approvisionnement en électricité adéquat à long terme, ainsi qu’à un meilleur service à la population urbaine et rurale.

En 2006, afin de procéder au financement du Projet de Redressement et de Restructuration du secteur de l’Eau et de l’Electricité, la République de Madagascar a conclu un accord de prêt avec l’Association Internationale de Développement.

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La JIRAMA est une société anonyme de droit commun détenu entièrement par l’Etat Malagasy. Elle est dirigée par un conseil d’administration auquel répond le Directeur Général. Il est nommé par le Ministère chargé de l’Energie. Le conseil d’Administration est composé des représentants de l’Etat, notamment des Ministères tutelles et des représentants des employés. L’organisation de la JIRAMA reflète ses deux grandes activités que sont l’approvisionnement en eau et en électricité.

Le choix de la ressource s’effectue en fonction du couple quantité/qualité, autrement dit de la disponibilité des ressources capables de fournir les débits nécessaires à la satisfaction des besoins et la qualité des ressources ; les ressources les moins polluées et les moins vulnérables pour la production d’eau potable sont les plus préférables .

Pour le cas d’Antananarivo ville et ses périphéries, le Lac Mandroseza a été choisi par la société JI.RA.MA pour pourvoir l’alimentation en eau potable. L’eau contenue dans ce lac provient du lac Mantasoa, de la rivière d’Ikopa, des eaux de montagne, et de la pluie. La capacité de cette grande retenue d’eau varie alors en fonction du temps.

En 2010, sa profondeur moyenne a atteint 3,15 mètres le jour du 30 avril et devenu égale à 3,20 mètres, le 1er Mai. La production nette annuelle pour la région d’Antananarivo était estimée d’environ 90 millions de mètre cube.

TRANSPORT ET DISTRIBUTION DE L’EAU 

Concernant la distribution en eau pour la ville d’Antananarivo, la JIRAMA assure l’alimentation en eau potable près de 67.273 abonnés et 1571 bornes fontaines. Elle produit aussi de l’eau à usage industriel à travers le pays. Dans le réseau de transport et de distribution d’eau, on peut préciser trois points essentiels : les conduites, les réservoirs d’eau et les bornes fontaines.

Les conduites
Les conduites constituent le moyen de transport de l’eau. Depuis le début, la société JI.RA.MA utilise des conduites de différentes sections et natures selon les lieux d’installations et le type de réseau. (cf .Tableau N°17 en annexe). Actuellement, les tuyaux en P.V.C sont les plus recommandés en raison de la rouille pouvant attaquée les tuyaux métalliques.

Les réservoirs d’eau
Après le traitement, l’eau est stockée dans le réservoir avant de la distribuer. Les stations deMandroseza alimentent au total 29 réservoirs, situés à : Ambatondratrimo, Ambohidempona,Ambohidrapeto, Ambohidratrimo 9 et 9 bis, Ambohidroa, Ambohijatovo, Ambohimahitsy, Ambohimitsimbina, Ampasapito, Analamahitsy 1et 2, Andohalo 1 et 2, Ankadifotsy, Ankatso, Betongolo, au Campus 1 et 2, Faravohitra, Fiadanana 1 et 2, au Fort Duchesne, au Fort Voyron, Iavoloha 1 et 2, Ivandry, Ivato et à Sabotsy Namehana.

Les bornes fontaines

Du réservoir aux bornes fontaines, le trajet de l’eau peut encore être très loin. De plus, un quartier peut avoir plusieurs bornes fontaines. La qualité de l’eau est conditionnée par sa qualité au captage et par sa qualité après traitement.

Elle peut également être induite par son séjour dans le réseau. Il existe de nombreux facteurs influant sur la qualité de l’eau et les causes sont multiples : le tartre, le temps de stagnation et les produits présents et la limite dans le temps des désinfectants. Le tartre peut s’accumuler et obstruer la conduite. En se développant, se propageant dans l’eau et arrivant aux robinets, le tartre est l’origine du refuge des microorganismes. Les consommateurs peuvent absorber des résidus et en être intoxiqués par la corrosion des parois métalliques. L’intoxication de l’eau est due au temps de stagnation et à la présence des produits dans l’eau, qui accélère la décomposition des tuyaux. Ensuite, la corrosion des matériaux métalliques ou inorganiques rend les installations poreuses et cassantes, ce qui provoque des fuites, voire des ruptures. Les conduites organiques deviennent perméables aux produits organiques. L’eau peut alors, s’infiltrer à travers le tuyau, le milieu extérieur peut en retour, diffuser et contaminer l’eau.

Table des matières

PARTIE I. ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES
Chapitre I. PRESENTATION DE LA JIRAMA
Chapitre II. – GENERALITES SUR LES RESEAUX DE DISTRIBUTION D’EAU POTABLE
Chapitre III. ACTIVITES D’AUTO- SURVEILLANCE DE LA QUALITE DES EAUX AU NIVEAU LA JIRAMA
Chapitre IV.ACTIVITES DE MAINTENANCE DANS LE RESEAU DE DISTRIBUTION DE LA VILLE D’ANTANANARIVO
PARTIE II: ETUDE DE LA QUALITE DES EAUX AU NIVEAU DU RESEAU DE DISTRIBUTION DANS LA VILLE D’ANTANANARIVO
Chapitre I : ECHANTILLONNAGE
Chapitre II.METHODE D’ANALYSE
Chapitre III. RESULTATS SUR LE PRELEVEMENT DE L’EAU DURANT LE MOIS DE JANVIER
CONCLUSION SUR LES RESULTATS D’ANALYSES
PARTIE III. PROPOSITIONS ET RECOMMANDATIONS
PROPOSITIONS
RECOMMANDATIONS
CONCLUSION

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