Généralités sur les maladies mentales

Généralités sur les maladies mentales

La psychiatrie une spécialité médicale « à part » 

La psychiatrie est une spécialitémédicale au même titre que les autres spécialités (cardiologie, dermatologie, pneumologie, etc.), mais s’en distingue dans la mesure où ces dernières concernent des organes ou leurs fonctions, et sont donc en relation avec des lésions anatomiques ou des désordres physiologiques (maladies pulmonaires, cardiaques, digestives, etc.). La psychiatrie, en effet, a pour objet la maladie mentale, qui échappe à une classification établie en fonction de lésions anatomiques ou de troubles physiologiques. La maladie mentale est donc une maladie qui se différencie des maladies somatiques par le fait qu’elle touche l’homme dans son entier, c’est –à-dire dans son humanité, dans sa façon d être dans le monde, dans sa manière de voir le monde, dans ses relations avec les autres hommes. C’est une maladie particulière qui fait de la psychiatrie une spécialité à part. Les maladies mentales sont des maladies du psychisme (psyché= âme), le patient étant affecté tant sur le plan (sentiments, émotions) que sur le plan intellectuel (pensée, jugement, raisonnement…). Les troubles de l’esprit se répercutent sur le comportement du patient, comportement qui sera perturbé.

L’histoire de la psychiatrie

Avant que le médecin ne reconnaisse le fait psychiatrique comme un fait d’origine pathologique, il a été concurrencé par le moraliste, le théologien, et le malade mental a souvent été considéré comme un « possédé ». On parlait à son sujet de démon, de sorcier. Or, le malade mental atteint dans son psychisme n’est plus véritablement libre de lui –même, il a perdu son libre-arbitre, il est aliéné (aliénation mentale est l’ancien terme pour maladie mentale). L’idée d’une pathologie concernant ces sujets n’a émergé dans l’histoire et la civilisation qu’à partir du moment où celle-ci s’est intéressée à la liberté individuelle. La notion d’aliénation mentale est apparue au tout début du 19e siècle, peu de temps après la Révolution française. Au paravant, les malades mentaux n’étaient pas différenciés des marginaux, des délinquants, des inadaptés. Ils étaient souvent envoyés dans les colonies d’outremer, emprisonnés à vie ou brulés sur le bûcher. Ces pathologies suscitaient la peur. La religion et la philosophie, les considéraient comme des faits surnaturels, l’origine des troubles étant souvent rapportée à des causes morales. L’approche scientifique de ces pathologies commencée il ya moins de deux siècles a donc été, pour ces raisons, relativement tardive.

L’histoire de la psychiatrie se confond avec la sensibilité de la société à l’égard de la souffrance psychique qui menace l’homme dans son libre –arbitre, dans sa liberté d’agir et de penser.

La politique de secteur, les psychotropes 

Les années 1950 sont marquées par deux faits essentiels. D’une part, les grands rassemblements de patients dans les hôpitaux décentralisés par rapport à la ville ont eu des conséquences dramatiques durant la seconde Guerre mondiale : plus de 50% des patients hospitalisés sont morts de faim. La comparaison a pu être faite avec les camps de concentration, tant la ségrégation des patients hors de la cité a été dramatiquement importante. Cette situation est à l’origine d’une réflexion des psychiatres, d’un mouvement de désinstitutionnalisation et d’une tentative de réhabilitationdu malade psychiatrique dans la cité. Ce sera l’avènement de la « politique de secteur », avec une équipe psychiatrique au plus près des besoins de la population, implantée dans la cité, prodigant des soins en évitant la désinsertion tant sociale, familiale, que professionnelle des malades mentaux. D’autre part, un second fait majeur s’observe après la guerre : l’apparition des premiers médicaments actifs sur les troubles psychiques, véritable révolution thérapeutique qui permet d’appliquer en partie cette politique de secteur, en faisant sortir les malades les plus graves (psychotiques) de l’hôpital psychiatrique, après un traitement neuroleptique permettant une adaptation du sujet à la vie quotidienne. Un grand nombre de malades, à la suite de ces découvertes pharmacologiques, vont pouvoir être suivis en ambulatoire, certains patients pouvant conserver une certaine adaptation sociale et familiale au lieu d’être internés à vie. Depuis une cinquantaine d’années, la psychiatrie s’est largement démythifiée. Le nombre des psychiatres libéraux installés en ville s’est multiplié. Les structures de soins alternatives à l’hospitalisation classique ont permis des prises en charge beaucoup plus souples, beaucoup moins lourdes, plus efficaces, permettant au patient de conserver une vie satisfaisante. Pierre André, psychiatrie de l’adulte 4e édition revue et augmentée P 7-8-9.

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Classification des maladies mentales : (OMS, 2016)

La classification des troubles mentaux, également connue en tant que nosologie psychiatrique et taxonomie psychiatrique, est un aspect clé de la psychiatrie,de la psychopathologie et des professions impliquant la santé mentale et une classification importante pour les particuliers et professionnels du domaine psychiatrique. Actuellement, il existe deux systèmes de classification prédominant pour les troubles mentaux. Le chapitre V de la classification internationale des maladies ( CIM-10 ) réalisée par l’organisation mondiale de la santé ( OMS ) et manuel diagnostique et statique des troubles mentaux ( DSM-IV ) réalisée par l’association américaine de psychiatrie (AAP) Ces deux classifications listent des catégories de maladies pensées être de deux types distincts et possèdent leurs propres codes exposés dans les récentes révisions des manuels souvent comparables , bien qu’il y ait certaines différences . D’autres schèmes de classifications sont uniquement et localement utilisés comme la classification chinoise des troubles mentaux .

Les différents traitements

Traitement par les médicaments conventionnels

Psychotropes : cette rubrique propose des repères sur ces médicaments psychotropes : familles de médicaments, actions, posologies, effets secondaires, recommandations de prescription précautions d’utilisations … Les médicaments psychotropes agissent sur les mécanismes neurobiologiques du cerveau, afin d’améliorer les troubles ou les dysfonctionnements de l’activité psychique. Au niveau du systèmenerveux, l’activité psychique se traduit par des réactions biochimiques au sein des cellules nerveuses (neurones). Les neurones synthétisent des substances appelées neurotransmetteurs (ou neuromédiateurs qui interviennent dans le fonctionnement normal des neurones). Lorsqu’ils sont en quantité anormalement importante ou au contraire insuffisante ils peuvent entraîner des troubles comme la schizophrénie les troubles de l’humeur ou les troubles anxieux. Les médicaments psychotropes modulent les effets des neurotransmetteurs : ils améliorent ou stabilisent les anomalies de fonctionnement des cellules nerveuses.

Qui prescrit les médicaments ?
Le médecin, psychiatre ou généraliste après avoir identifié les symptômes de la maladie psychique par une approche diagnostique. Il propose un accompagnement psychologique et médical du patient pendant la durée du traitement (surveillance des effets secondaires, évaluation des effets thérapeutiques). Le soin médicamenteux nécessite une bonne alliance thérapeutique et une bonne connaissance scientifique. Une réevaluation régulière du bénéfice thérapeutique au fil de l’évolution de la maladie psychique est nécessaire .

Table des matières

INTRODUCTION
MOTIVATIONS ET OBJECIFS
CHAPITRE I : GENERALITES
Généralités sur les maladies mentales
Les grands types de maladies mentales
Classification des maladies mentales
Les différents traitements
Traitements par les médicaments conventionnels
Anxiolytiques
Hypnotiques
Antidépresseurs
Normothymiques
Neuroleptiques
Phytothérapie des maladies mentales
Plantes à propriétés benzodiazépines
Plantes à activités benzodiazépines
Stress oxydatif et maladie mentale
MONOGRAPHIE
Evolvulus alsinoides L. (Convolvulaceae)
Khaya senegalensis ( DesV.)A.juss. ( meliaceae)
Faidherbia albida (Delile) A.chev. (leguminosae)
Commiphora pedunculata (Kotschy et peys)Engl (burseraceae)
Cussonia arborea Hochst. ExA. Rich. (Araliaceae)
Saba senegalensis (A.DC.)pichon ( Apocynaceae)
Diospyros mespiliformis Hochst. ExA. DC ( Ebenaceae)
Pericopsis laxiflora (Baker).Meeuwen ( Leguminosae)
Quassia undulata ( Guill et Perr)D.Dietr. ( Simaroubaceae)
Argemone mexicana L. (Papaveraceae)
Ziziphus jujuba Mill (Rhamnaceae)
Afzelia africana pers . (Leguminosae)
Tamarindus indica L. ( Leguminosae)
Guiera senegalensis J.F.Gmel ( Combretaceae)
Ricinus communis L. ( Euphorbiaceae)
Moringa oleifera ( Moringaceae)
Chapitre II : PARTIE EXPERIMENALE
Méthodologie
Résultats
Analyses et Discussion
Conclusion

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