Définition des latérites
Le terme latérite dérive du mot latin « later » qui signifie brique. Ce mot a été suggéré par Buchanan en 1907 pour désigner un matériau rouge, ferrugineux et dur servant à la construction, exploité dans les régions montagneuses de Malabar en Inde (Maignien, 1966).
Autret (1980) cité par Fall (1993) définit la latérite comme un matériau issu de l’altération principalement chimique des roches granitiques et gneissiques sous un climat tropical ou subtropical. Ce matériau est généralement de couleur ocre et riche en oxydes de fer et d’alumine. Alexander et Cady (1962) cité par Gidigasu (1976) proposent une définition qui regroupe les propriétés physiques, chimiques et morphologiques des latérites. Selon ces auteurs, les latérites sont des matériaux fortement altérés, riches en oxydes de fer et d’alumine, dépourvus de bases et de silicates secondaires mais pouvant contenir de grandes quantités de quartz et de kaolinite et qui sont capables de durcir sur place ou à l’air libre.
Genèse des latérites
Les sols latéritiques sont répandus dans le monde dans les endroits où règnent un climat chaud et humide notamment en Afrique, en Amérique du Sud et en Australie.
Leur processus de formation se résume en une altération chimique qui se traduit par une mise en solution de certains éléments de la roche mère, d’un départ de la silice par lessivage et d’un enrichissement en fer et aluminium sous forme d’oxydes : c’est le processus de latérisation. Les horizons A et B du profil, les plus superficiels, sont très sensibles à l’infiltration de l’eau et aux conditions climatiques de surface (température, humidité relative etc.). De ce fait, ils présentent un degré d’altération ou de latérisation plus élevé comparé à l’horizon C qui est plus proche de la roche mère donc plus sain.
Différents facteurs interviennent dans le processus de latérisation à savoir la température, les précipitations, la végétation, la topographie et surtout l’état et la nature de la roche mère. Une roche mère fracturée favorise l’infiltration de l’eau et donc accélère les processus d’altération.
Cartographie de la carrière
La carrière a une couleur rouge caractéristique des latérites. Comme elle est en cours d’exploitation, ses limites ne sont pas fixées . Actuellement son périmètre est de 3793 m avec une superficie de 105,14 ha . La carrière est formée de grands blocs polygonaux de taille métrique mais également de petits blocs de taille centimétrique à décimétrique, le tout associé à une fraction fine importante. La plupart des blocs sont de couleur rouge, cependant on note la présence de blocs de couleur jaune. La tectonique est cassante avec des failles qui affectent toute la région. D’ailleurs ces failles sont à l’origine de la formation du Horst de Diass où repose la carrière.
Le degré d’altération est variable et permet de distinguer différents horizons au sein de la carrière. Du bas vers le haut, nous avons :
La roche mère très compacte, de couleur rouge ; c’est un grès partiellement altéré ; La latérite jaune constituée de blocs centimétriques à décamétriques associés à matériau fin ; La latérite rouge constituée de blocs centimétriques affectés par de nombreux pores ; Le niveau superficiel de couleur rougeâtre et argileux.
La végétation est constituée d’un tapis herbacé dense, sans doute grâce à la saison des pluies, avec de petits arbustes.
Classification des latérites
L’intérêt économique des latérites fait qu’il est nécessaire de les grouper en classes ou familles selon leurs propriétés chimiques ou mécaniques. Ainsi on distingue : Une classification basée sur le degré d’altération; Une classification basée sur la granularité.
Classification basée sur le degré d’altération : Plusieurs auteurs ont essayé de caractériser les sols latéritiques en se basant sur le degré d’altération donc sur les conditions pédogénétiques. Ainsi le rapport S/R défini en fonction des teneurs en Al2O3 et Fe2O3 a été longtemps utilisé comme critère permettant d’apprécier le degré de latérisation. Actuellement, il est d’usage d’utiliser une classification empruntée de la pédologie pour distinguer trois grandes familles de sols tropicaux résiduels en fonction de la prédominance des sesquioxydes de fer ou d’aluminium :Les sols fersiallitiques; Les sols ferrugineux; Les sols ferralitiques.
Ce type de classification ne tient compte que des propriétés chimiques résiduelles du sol et peut englober de ce fait des séries de latérites ayant des propriétés géotechniques très différentes. Classification basée sur la granularité : Comme la majeure partie des matériaux granulaires, l’arrangement et la taille des grains constituent un bon critère de classement des sols latéritiques. Ainsi Autret (1980) cité par Fall (1993), distingue trois types de sols latéritiques : Les sols fins latéritiques; Les graves et brèches latéritiques; Les blocs et débris de carapace.
Localisation de l’emprunt de Sindia
L’arrondissement de Sindia est situé dans le département de Mbour, dans la région de Thiès. Le village de Sindia est situé près de la Petite Côte et de la réserve de Bandia, sur la route nationale N°1 (RN1), à 58 km au Sud-est de Dakar . Sindia est une communauté rurale de l’arrondissement de Nguekokh. Elle est limitée au Nord par la communauté rurale de Diass, au Sud par la communauté rurale de Malicounda, à l’Est par l’arrondissement de Noto et à l’Ouest par l’océan Atlantique. Les coordonnées géographiques de Sindia sont : latitude : 14°35’01 » Nord, longitude : 17°02’08 » Ouest.
Le village compte 265 ménages avec une population estimée à 2.326 habitants et constituée en majorité de Wolofs, Sérères, Peulhs (PEPAM, 2010). Les activités de la population sont centrées sur l’agriculture. Le tourisme génère de nombreux emplois salariés en raison de la proximité des stations balnéaires de la Petite Côte et de la réserve de Bandia.
Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE1 : GENERALITES SUR LES LATERITES
1.1. Les latérites
1.1.1. Définition des latérites
1.1.2. Genèse des latérites
1.1.3. Classification des latérites
1.1.3.1. Selon le degré d’altération
1.1.3.2. Selon la granularité
1.2. Présentation de l’emprunt de graveleux latéritiques de Sindia
1.2.1. Localisation de l’emprunt de Sindia
1.2.2. Contexte géologique
1.2.3. Cartographie de la carrière
CHAPITRE 2 : GENERALITES SUR LE CONTEXTE DU PROJET
2.1. Moule CEREEQ 1
2.2. Energie de compactage
CHAPITRE 3 : IDENTIFICATION DES ECHANTILLONS DE GRAVELEUXLATERITIQUES DE SINDIA
3.1. Analyse granulométrique
3.1.1. Avant l’essai CBR
3.1.2. Après l’essai CBR
3.1.2.1. Avec le moule normalisé
3.1.2.2. Avec le moule CEEREQ1
3.2. Détermination des limites d’Atterberg
3.2.1. Limites avant CBR
3.2.2. Limites après CBR
3.2.2.1. Avec le moule normalisé
3.2.2.2. Avec le moule CEEREQ1
3.2.3. Interprétation des résultats
3.3. Détermination de la teneur en matière organique par la méthode de la calcination
3.4. Essai au bleu de méthylène
3.5. Conclusion partielle
CHAPITRE 4 : CARATERISATION GEOTECHNIQUE DES ECHANTILLONS DE GRAVELEUX LATERITIQUES DE SINDIA
4.1. Détermination des caractéristiques de compactage à partir de l’essai Proctor
Modifié
4.2. Détermination de la portance CBR avec le moule normalisé
4.3. Détermination de la portance CBR avec le moule CEREEQ1
4.4. Etude comparative des résultats obtenus avec les deux moules
4.4.1. La portance CBR
4.4.2. L’analyse granulométrique après CBR
4.4.3. Les limites d’Atterberg après CBR
4.5. Détermination de la classe modale
4.5.1. Après l’essai CBR avec le moule normalisé
4.5.2. Après l’essai CBR avec le moule CEREEQ1
Conclusion partielle
CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES