Généralités sur les insectes du dattier
Selon VILARDEBO (cité par MUNIER, 1973) la liste des insectes, acariens et autres Selon VILARDEBO (cité par MUNIER, 1973) la liste des insectes, acariens et autres animaux déprédateurs du palmier dattier n’est pas longue. La nature particulière de cette espèce botanique, ses exigences climatiques, indispensables à sa croissance, fait de l’environnement de la palmeraie un biotope extrêmement spécial, peu favorable au développement des insectes en général ceux que l’on rencontre sur le dattier sont acclimatés à ce biotope et à nul autre.
Certains insectes comme les Pyrales de dattes (Ectomyeloïs ceratoniae Zeller et Cadra cautella Walker) causent des graves préjudices aux dattes, tant sur le palmier dattier que dans les salles où l’on conserve les fruits (DAUMAL, 1960). Parmi les différents ravageurs qui s’attaquent aux palmiers dattiers et à leurs productions, la cochenille blanche Parlatoria blanchardi TARG est la plus fréquent rencontrée (LAUDEHO ET al, 1969). Les travaux réalisés en Mauritanie (1966-1969) avec l’IRFA (Institut de Rcherche des Fruits et Agrumes) ont permis de trouver dans certaines régions de l’Adrar, des palmiers dattiers totalement encroûtés et ne produisent plus aucune datte (IPERTIT, 1969).
Des ravageurs dits secondaires et d’autres, occasionnels, peuvent également causer des dégâts ponctuels mais important. C’est par exemple le criquet Pèlerin dont l’arrivé a défolié totalement les palmiers dattiers. En Somalie, les larves d’Oryctes (Coléoptères) trouent la base des rachis au niveau du tronc et creusent de profondes galeries qui cassent les palmes. Au Soudan, ce sont les termites qui attaquent le cœur des palmiers dattiers (ARNAUD, 1988).Mais la plus grande menace qui pèse sur la culture du palmier dattier dans le monde est due à un champignon, la Fusariose vasculaire du palmier dattier appelé communément le «Bayoud » (Fusarium oxysporum f. Sp. Albedenis Malençon) (ARNAUD, 1988).
Descriptions des espèces
Les principaux insectes qui nous intéressent sont les suivants : Les coléoptères constituent l’ordre le plus important du Règne animal avec plus de 300 000 espèces décrites jusqu’à présent. 40% des insectes sont des coléoptères. Ils peuplent tous les habitats, y compris le milieu aquatique (sauf les océans toutefois). Sur le plan économique, les coléoptères peuvent être vus sous plusieurs aspects. On trouve tout d’abord des espèces nuisible, essentiellement phytophages ou vivent dans les denrées stockées, dont certains sont des ravageurs majeurs (calandres des grains, bruches, etc.). D’autres sont au contraire prédatrices (Carabidae, staphilinidae, etc.) et participent quelquefois à l’élimination des ravageurs, certains sont d’ailleurs élevés dans la perspective d’une utilisation en lutte biologique (Coccinellidae) (DELVAR ET ABERLENC, 1989).
Oryzaephilus surinamensis (Linné, 1758)
IL est communément appelé Sylvain dentelé, Oryzaephilus surinamensis. Il infeste toutes les céréales, sons, farines, produits dérivés, fruits secs (en particulier raisins, bananes et dattes), tapioca, gousses de Ceratonia siliqua, arachides etc. C’est un ravageur secondaire. Il s’agit d’un insecte nuisible aux produits céréaliers. Les céréales ne sont pratiquement pas attaquées, sauf si elles sont humides. Le développement est favorisé par la présence d’impuretés, de poussières.
L’importance économique croissante d’Oryzaephilus surinamensis dans les pays tempérés est due à la généralisation des moissonneuses-batteuses (qui accroissent la proportion de grains endommagés), du séchage mécanique et du stockage à température élevée. Sa présence dans un produit empaqueté communique à celui-ci un goûtdésagréable. Les dégâts causés par les adultes sont insignifiants. Ils mordillent les denrées et font à l’occasion preuve d’entomophage détruisant les larves des autres petits coléoptères. Par contre, les larves se montrent incapables de s’alimenter sur des grains parfaitement sains. coton, de tournesol, noix palmistes, cacao, chocolat, Macé, noix de muscade.
C’est un consommateur de végétaux riches en matières grasses, de préférence à teneur en eau élevée. Cette espèce est cosmopolite, et est encore parfois confondu avec Oryzaephilus surinamensis. Il est beaucoup plus répandu dans les grandes régions céréalières du globe. Les adultes mesurent environ 3,6 à 4,1 mm de long. On distingue cette espèce de la précédente, grâce à ses tempes plus réduites, à ses yeux plus gros, à ses antennes plus courtes et plus robustes : les articles de la massue sont nettement plus large que long alors qu’ils sont à peu près carrés chez Oryzaephilus surinamensis (Fig. 7).
La larve se différencie de celle de Oryzaephilus surinamensis de la manière suivante : les soies situées au bord postérieur de la plaque dorsale des segments abdominaux 2 à 7 sont au nombre de 8(et non4) ; les deux paires de soies sont insérées au milieu de la plaque dorsale. L’armature génitale mâle : le lobe médian présente un processus ventral de petite taille ; les paramères sont relativement courts et élargis en leur milieu, leur bord externe est dépourvu de longues soies et l’apex présente 4 longues soies fourchues.