Generalites sur les I.R.A

GENERALITES SUR LES I.R.A

Rappel anatomo-physiologique de l’appareil respiratoire 

Les différences anatomiques et fonctionnelles expliquent la précarité de l’équilibre respiratoire et le retentissement fonctionnel grave des affections respiratoires apparemment banales chez l’enfant. Ces différences qui disparaissent pendant la croissance sont maximales pendant le premier mois de la vie. Le rythme respiratoire normal d’un nourrisson varie entre 30 et 40 cycles par minute alors qu’il est de 18 à 24 chez l’enfant et 12 à 16 chez l’adulte. (3) La résistance à l’écoulement de l’air dépend de la longueur du conduit, de sa viscosité et du type d’écoulement du gaz. Cette résistance à l’écoulement de l’air est 15 fois plus élevée chez le nourrisson, aussi toute résistance accrue au niveau des bronchioles entraîne des modifications telles que l’augmentation des moyens non physiologique pour accroître le débit respiratoire. L’enfant et surtout le nourrisson se caractérisent donc par des échanges gazeux moindres, des résistances plus élevées lesquelles nécessitent un travail très supérieur par rapport à celui de l’adulte pour assurer les besoins en oxygène. Ces éléments ont permis de mieux comprendre le fonctionnement et la fragilité de l’appareil respiratoire chez l’enfant. La moindre agression extérieure peut modifier le mécanisme. Ce qui nous amène à évoquer un rappel des différentes étiologies, ainsi que l’épidémiologie et les différentes formes cliniques des I.R.A.

Rappel étio-épidemio-clinique des I.R.A

Les I.R.A se divisent en 2 grands groupes principaux :
– Les infections aiguës des voie respiratoires supérieurs qui concernent : le nez, le pharynx (la gorge) et l’oreille moyenne.
– Les infections aiguës des voies respiratoires inférieures qui concernent l’épiglotte, le larynx, la trachée, les bronches, les bronchioles et les poumons.

Ces 2 voies respiratoires sont souvent affectées simultanément ou les unes après les autres. Dans ce que l’on appelle les I.R.A en général, on peut mettre en évidence la grippe, la rougeole, la diphtérie, la coqueluche, la sinusite, l’otite moyenne aiguë , la rhino-pharyngite, l’amygdalite, l’épiglottite, la laryngite, la trachéite, la bronchite et la pneumonie. (6) Voyons plus en détail maintenant l’agent étiologique, les circonstances épidémiologiques et quelques formes cliniques d’I.R.A.

Agents étiologiques

Les I.R.A représentent un groupe complexe et hétérogène de maladies causées par un grand nombre d’agent étiologiques et pouvant affectern’importe quelle partie des voies respiratoires.

Agents bactériens

Les principaux agents bactériens isolés dans infections respiratoires hautes et basses :
– Haemophilus influenzae : surtout infection des voies respiratoires basses.
– Streptocoques pneumonie : Infection de voies respiratoires supérieures.
– Staphylococcus pyogènes (groupe A) : responsable des infections respiratoires supérieures.
– Staphylococcus aureus : voies respiratoires supérieures.
– Branhamella catarrhalis : voies respiratoires supérieures.
– Entéro bactéries et bacilles gram (-) aèrobies (pneudomnas) : responsable des infections des voies respiratoires supérieures.
– Anaérobies : voies respiratoires inférieures.

A Madagascar les principaux germes responsables des I.R.A sont :
– Staphylocoques dorés : 20,75%
– Pneumocoques : 13,2%
– Klebsiella : 8,4% .

D’après les éléments dont on dispose straptococcus pneumonie et heamophlius influenzae sont les agents bactériens qui prévalent le plus en ce qui concerne la pneumonie dans les collectivités chez l’enfant des pays en voie de développement.

Agent viraux

Les principaux agents viraux responsables d’infections respiratoires sont figurés par :
– adenovirus
– virus influenzae B
– virus respiratoire syncitial qui entraîne des épidémies chez les très jeunes enfants.
– virus para influenzae
– virus de la rougeole
– virus de la varicelle
– cytomégalovirus
– virus Herpès simplex
– les entéro virus :
● coxsakie A
● coxsakie B
● echovirus
– rhinovirus .

Agents mycosiques

Candida albicans
– germes saprophytes
Ils affectent surtout les enfants à l’occasion d’une diminution de la résistance de l’organisme ou diminution de la flore bactérienne de l’organisme à la suite d’une antibiothérapie prolongée. L’affection respiratoire se présente sous forme de bronchopneumopathie fébrile.

Crypto coccus néoformans
Donnent des I.R.A ou des infections respiratoires usbaigües.

Aspergillus fumigatus
Très rare chez l’homme. Il peut envahir l’arbre respiratoire et entraîner soit un aspergillome broncho-pulmonaire soit une bronchite aspergillaire.

Autres mycoses
– Histoplasma capsulatum
– Géotricum candidum
– Néocardia astéroïdes .

Epidémiologie des I.R.A

Agent pathogènes 

Dans les pays en voie de développement les agents pathogènes bactériens jouent un plus grand rôle que dans pays développés en tant que cause primitive ou secondaire d’infection respiratoire grave des voies inférieures. Lors d’enquêtes menées chez des enfants hospitalisés, atteints de pneumonie et qui n’avaient reçu antérieurement aucun traitement antimicrobien, on a pu observer une croissance antimicrobienne sur environ 60 % des liquides d’aspiration pulmonaire (Brésil, Chili, Gambie, Inde, Nigeria, Papouasie, Nouvelle Guinée et Philippines). Cela n’enlève rien au fait que les virus respiratoires sont largement répandus et qu’ils sont probablement les agents étiologiques de la première phase de la plupart des I.R.A l’infection bactérienne subséquente pourrait être favorisée par l’affaiblissement de l’Immunité chez les enfants mal nourris, l’insuffisance de l’hygiène du milieu et l’absence d’intervention médicale appropriée.

Saison

L’I.R.A est fréquente en hiver (saison fraîche à Madagascar) ou lors du passage de la saison chaude à la saison froide et vice versa. Les I.R.A sévissent alors petites épidémies annuelles.

Facteurs de risques

Parmi les facteurs de risques les plus important on peut mettre en évidence :
– Le niveau socio-économique bas qui favorise la promiscuité dans les habitats
– Les petits garçons font plus fréquemment d’I.R.A que les petites filles.
– La fumée des combustibles et du tabac provoquent une irritation de la gorge et entraîne une toux.

L’Insuffisance pondérale à la naissance et la malnutrition favorisent l’apparition d’I.R.A De même l’apport insuffisant en vitamine A même modéré entraîne des infections respiratoires et des épisodes de diarrhée fréquente. Malgré tout l’allaitement maternel offre un degré d’immunité considérable contre les infections respiratoires au cours de la première année de la vie de l’enfant.

Table des matières

INTRODUCTION
I. PREMIER CHAPITRE : GENERALITES SUR LES I.R.A
I.1 Rappel antomo-physiologique de l’appareil respiratoire
I.2 Rappel étio-épidémiologique des I.R.A
I.2.1 Agents étiologiques
I.2.2 Epidémiologie des I.R.A
I.2.3 Rappel clinique des I.R.A
II. DEUXIEME CHAPITRE : SITUATIONSANITAIRE DES ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS PENDANT LA PERIODE 1989 – 1990
II.1 Pathologies existantes et prédominantes
II.2 Taux de couverture vaccinale
II.3 Prise en charge des cas
II.4 Conclusion
III. TROISIEME CHAPITRE : METHODES ET ANALYSE DE LENQUETE SUR LES I.R.A DES ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS DANS LE FIRAISANA DE FENOARIVO
III.1 Méthodes de travail
III.2 Analyse des résultats
III.3 Focus groupe
III.4 Conclusion
IV. QUATRIEME CHAPITRE : SUGGESTIOS POUR L’ELABORATION DES PRINCIPES DE BASE D4UN PROGRAMME DE LUTTE CONTRE LES I.R.A
IV.1 Objectifs
IV.2 Stratégies
IV.2.1 Prise en charge des cas
IV.2.2 Immunisation : vaccination
IV.2.3 Education sanitaire
IV.3 Activités
V. CINQUIEME CHAPITRE : PROPOSITIONS POUR UNPROTOCOLE D’ACTIONS
CONCLUSION GENERALE

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