Généralités sur les alcaloïdes

Généralités sur les alcaloïdes

Les alcaloïdes sont des composés organiques d’origine naturelle (le plus souvent végétale), azotés, plus ou moins basiques, de distribution restreinte et dotés de propriétés pharmacologiques marquées. Les alcaloïdes peuvent être classés en fonction du précurseur par lequel ils passent lors de leur synthèse par voie biologique (Classification d’HEGNAUER). On distingue trois grandes classes.
– Les alcaloïdes vrais dérivent des acides aminés et comportent un atome d’azote au moins dans un système hétérocyclique. Ce sont des substances dotées d’une grande activité biologique même à faible dose. Ils apparaissent dans les plantes soit sous forme libre soit sous forme d’un sel soit comme N-oxyde.
– Les proto-alcaloïdes sont des amines simples dans lesquelles l’azote n’est pas inclus dans un hétérocycle. Ils dérivent également des acides aminés.
– Les pseudo-alcaloïdes ne sont pas des dérivés des acides aminés et ils sont souvent basiques.

Les alcaloïdes forment un groupe hétérogène du point de vue de leur structure, de leurs propriétés et de leurs effets biologiques. Ils sont repartis dans des groupes de structures variées. Leur point commun c’est la présence d’au moins un atome d’azote plus ou moins basique.

Les Pyrazines

La pyrazine ou para-diazine ou encore 1,4-diazine est une molécule azoté hétérocyclique aromatique (C4H4N2) issue du diethyl-1,2-diamine. Les alcaloïdes dérivés de la pyrazine sont classées parmi les alcaloïdes vrais. La pyrazine présente des formes de résonances expliquant le phénomène de déblindage des protons en position 2 et 6 allants de 7.5 ppm à 8,5 ppm.

Les mêmes principes sont adoptés en commençant avec l’azote en 4 justifiant le déblindage des protons en position 3 et 5. Les alcaloïdes dérivés de la pyrazine sont généralement synthétisés dans les industries à des fins aromatiques. Les 2, 5-diméthylpyrazine et 2, 6 diméthylpyrazine sont, par exemple, responsables des arômes de chocolat, noix grillées et de pomme de terre frite.

– Le 2-Methoxy-5-(2-methyl-propyl)-pyrazine est une molécule isolée du fruit du pêcher ou Prunus persica Batsch (ROSACEAE). Il est obtenu à partir du fractionnement de l’extrait butanolique issu d’une extraction liquide-liquide de l’extrait d’éthanol 95% de fruit du pêcher.

Le 2-Methoxy-5-(2-methyl-propyl)-pyrazine est doté d’une activité anti-oxydante et d’une activité anti-photovieillissement. Lors des tests de l’activité antioxydante, le résultat de l’essai de DPPH a révélé que le 2-Methoxy-5-(2-methyl-propyl)-pyrazine diminue de manière significative la concentration des radicaux. L’activité antiphotovieillissement est déterminée par l’utilisation du 3-[4,5-dimethylthiazol-2-yl]-2,5-diphenyltetrazolium bromide exposé sur une irradiation UV-B. Elle augmente ainsi la production du procollagène de type-1 qui aide à la protection et à la résistance de la peau face aux radiations émises.

– Les 3-alkyl-2-méthoxypyrazines, en particulier le 2-isobutyl-3-méthoxypyrazine, le 2-isopropyl-3-méthoxypyrazine et le 2-sec-butyl-3-méthoxypyrazine, sont des substances odorantes d’origine naturelle. Ils sont largement distribués dans le règne végétal comme dans les racines de l’Aquilegia vulgaris L. (RENONCULACEES) ou Ancolie vulgaire.

Matériels

Matériel végétal 

L’endémicité et les utilisations empiriques et traditionnelles de la plante A. densiflora ont été parmi les raisons du choix de la plante. Deux espèces parmi les 8 espèces – A. mcphersonii et A. densiflora- ont fait l’objet d’une étude antérieure respectivement d’une étude biochimique et d’une étude biologique. Cela a incité ainsi à l’étude chimique et à la toxicité de la plante A. densiflora. La récolte des tiges et des feuilles de la plante A. densiflora a été faite dans la région Vakinankaratra à Ibity dans la commune de Ihasy le début du mois de septembre 2015 car c’était la période de floraison. Les coordonnées géographiques ont été comme suit :
– 1537m- S 20°06.267’-E046°59.190’
– 1477m-S 20°06.234’- E046°59.142’ .

Méthodes

Extraction

On distingue deux types d’extraction :
– L’extraction liquide-liquide est un prétraitement de l’échantillon d’analyse pour séparer ou extraire sélectivement les composants d’une solution par des solvants.
– L’extraction solide-liquide est une opération qui consiste à retirer, à séparer ou à dissoudre par immersion dans un liquide, un ou plusieurs composants d’une matière solide.

300 g de poudre des écorces de tige séchées sont macérés à froid dans 3 L d’ éthanol 90% sous l’agitateur à pâle pendant une semaine. Le filtrat est récupéré par filtration sous Buchner et évaporé à l’aide de l’évaporateur rotatif. L’extrait hydroalcoolique recueilli est pesé et conservé. Une deuxième macération a été réalisée avec le résidu de la précédente extraction dans 2 L d’éthanol 90% pendant 24 h.

Table des matières

Introduction
1. Généralités sur la plante étudiée
1.1. Genre Asteropeia
1.2. Description botanique du genre Asteropeia
1.3. Etudes antérieures sur le genre
Asteropeia mcphersonii
Asteropeia densiflora
2. Généralités sur les alcaloïdes
Les Pyrazines
3. Matériels
3.1. Matériel végétal
3.2. Matériels de laboratoires
Partie Chimie
Partie Biologie
4. Méthodes
4.1. Extraction
4.2. Criblages phytochimiques
Criblage des alcaloïdes
Criblage des saponines
Criblage des quinones et anthraquinones
Criblage des polysaccharides
Criblage des flavonoïdes et leucoanthocyanes
Criblage des terpénoïdes et stéroïdes
Criblage des tanins et polyphénols
4.3. Partage liquide-liquide de l’extrait hydroalcoolique
4.4. Fractionnement de l’extrait à l’acétate d’éthyle des écorces
Préparation de la colonne
Dépôt
Elution
4.5. Isolement et purification
4.6. Analyses spectroscopiques
RMN monodimensionnelles (1D)
RMN bidimensionnelles (2D)
4.7. Activité biologique de l’A. densiflora : Test de toxicité aigüe des extraits éhanoliques des écorces et des feuilles
Par voie orale
Par voie intrapéritonéale
5. Résultats de l’extraction
6. Criblages phytochimiques
7. Résultat de la CCM de l’extrait à l’acétate d’éthyle de l’écorce
8. Résultat du fractionnement de l’extrait à l’acétate d’éthyle de l’écorce
9. Analyses spectroscopiques du produit R1
9.1. Spectre proton de R1
9.2. Spectres 13C broadband decoupling et DEPT135 de R1
9.3. Spectre de corrélation 1H13C HSQC
9.4. Spectre de corrélation 1H13C HMBC
Hypothèse de structure de R1
10. Résultats de l’étude toxicologique
10.1. Résultat du test de toxicité des extraits éthanoliques des feuilles et des écorces de l’A. densiflora
Voie Orale
Voie IP
10.2. Discussion de la toxicité de la plante A.densiflora
Conclusion
Bibliographies
Webographies

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