GENERALITES SUR L’EMPRUNT DE GRAVELEUX LATERITIQUES DU FOULADOU

GENERALITES SUR L’EMPRUNT DE GRAVELEUX LATERITIQUES DU FOULADOU

Le projet est relatif aux travaux d’aménagement du tronçon Dabo-Fafacourou-Medina Yoro Foulah (lot 1), dans la région de Kolda). Cette région est composée des départements de Kolda, Medina Yoro Foulah et Vélingara. L’emprunt de graveleux latéritiques qui doit approvisionner le chantier se situe dans la boucle du Fouladou correspondant à peu près au département de Kolda et ses environs. 1.1Cadre géographique Les tronçons à réhabiliter se situent dans la région de Kolda au Sud du Sénégal, en haute Casamance (figure 1). Les coordonnées de la zone sont de 12°30 et 13°40 de latitude Nord et 13° et 16° de longitude Ouest. La région de Kolda s’étend sur une superficie de 13 721 km2 , soit 7 % de celle du territoire national. Elle est limitée au Nord par la République de Gambie, à l’Est par la région de Tambacounda, à l’Ouest par la région de Sédhiou et au Sud par les Républiques de Guinée Bissau et de Guinée Conakry. Sa position de région frontalière à trois pays, lui confère une position géostratégique de premier plan dans la sous-région. Le climat est de type soudano guinéen avec des précipitations qui s’étalent de juin à octobre, avec une intensité maximale sur la période août-septembre. Les précipitations moyennes varient entre 700 mm et 1300 mm (ANACIM, 2016). Les températures moyennes mensuelles les plus basses sont enregistrées entre décembre et janvier et varient entre 25 et 30 °C, les plus élevées sont notées entre mars et septembre avec des variations de 30 à 40 °C (ANACIM, 2016). Le relief est constitué de grès sablo-argileux formant des plateaux avec une végétation naturelle abondante (savane ou forêt claire). Ces plateaux sont entrecoupés de vallées dans lesquelles se trouvent les rizières et les pâturages de bas-fonds (ANSD, 2015).  Figure 1. Localisation de la zone du projet et de la position de l’emprunt (TED, 2015) 

Cadre géologique

La basse Casamance fait partie du bassin Sénégalo-mauritanien, elle a subi une longue histoire sédimentaire du Jurassique au Miocène. Sur les dépôts du Miocène, atteints seulement par de forages d’eau, des grés bariolés inter-stratifiés de couches d’argile constituent la série détritique du Continental Terminal qui fut modelée en glacis au cours de la période aride qui a suivi. Le Quaternaire est caractérisé par une suite d’oscillations du niveau marin (minimum -120m vers 18 000 BP et maximum +1,5m 5 500 BP, période pendant laquelle s’est effectué le creusement des vallées). Le golf marin de base Casamance se comble très récemment, des cordons littéraux le ferment vers 1 500 BP. La morphologie actuelle est constituée de bas-fonds, de versants et de plateaux. ✓ A l’Oligocène et au Miocène inférieur, le Bassin sédimentaire sénégalais est largement exondé. La sédimentation marine continue à se restreindre au golfe de Casamance, où les sondages pétroliers montrent l’existence d’une série marine Oligo-miocène. Après une lacune de dépôt observée au passage de l’Eocène supérieur à l’Oligocène (biozones P17-N1) (Flicoteaux et Médus, 1980 ; Ly, 1985 ; Ly et Carbonnel, 1987), en Casamance maritime (sondage CM 2), la sédimentation marine reprend à la fin de l’Oligocène (Ly, 1985 ; Ly et Carbonnel, 1987), déposant des calcaires bioclastiques sableux à foraminifères planctoniques, qui vont perdurer jusqu’à l’Aquitanien. On retrouve plus à l’est, dans les sondages de Diogué (DgF1) et de Ziguinchor (figure 2) une série du même âge composée d’argiles plus ou moins sableuses à lits calcaires, qui ont livré des grands foraminifères (hétérostégines et amphistégines). Cette série a servi de référence pour la définition de la Formation de Ziguinchor.