Généralités sur le Tchad

Le Tchad est un pays enclavé, situé au cœur de l’Afrique centrale avec une superficie de 1.284.000 km2. Le port maritime le plus proche se trouve à 1700 km à Port Harcourt au Nigeria. L’immensité du territoire et l’absence de côtes maritimes posent de sérieux problèmes de logistique au niveau de tous les secteurs. Il y a dix ans, sur toute l’étendue du territoire, seulement 583 km de routes interurbaines sont revêtues. Au cours des 8 dernières années, le réseau des routes bitumées – très modeste si on le compare à celui des autres pays africains – a presque triplé (de 346 km en 2000 à 1106 km en octobre 2008). Le réseau des pistes rurales mises en service est passé de 343 km en 2006 à 1244 km en 2008. Le réseau de routes en terre circulable en toute saison est passé de 2800 km en 2002 à 3675 km en 2008, même si ce résultat reste modeste par rapport à l’objectif de 6200 km visé par la Stratégie Nationale des Transports (INSEED, 2009). permis de sécuriser les ressources destinées à l’entretien routier : ces ressources sont passées de 4 milliards de FCFA avant la création du FER à 10 milliards en 2008. En dépit des progrès réalisés, le réseau routier reste sous-développé par rapport à la superficie et aux besoins du pays, particulièrement en ce qui concerne le réseau de pistes rurales et des routes d’interface en terre dont l’état et le taux de couverture sont critiques pour faciliter l’accès des produits vivriers aux marchés régionaux et à celui de N’Djamena. Ces routes dites non prioritaires sont pour la plupart praticables pendant 6 à 8 mois de l’année, et insuffisamment ou jamais entretenues.

Il faut noter qu’au moins 64 % du pays sont désertiques ou semi désertiques. La désertification avance de 2 à 3 km par an selon la direction des forêts. Comme dans d’autres pays du Sahel, cette diversité de zones climatiques est fortement liée à certains aléas climatiques, faisant baisser la production agricole et partant, l’économie nationale fortement dépendante du secteur primaire. Les déficits alimentaires ainsi occasionnés entraînent des problèmes nutritionnels et sanitaires importants notamment pour certains groupes vulnérables de la population comme les personnes âgées, les femmes enceintes et les enfants. républicain. Sur le plan administratif, le Tchad est divisé en 23 régions, 64 départements et 232 sous-préfectures (INSEED, 2011). Le Français est utilisé en partage comme la langue officielle à coté de la langue Arabe. La laïcité est inscrite dans la constitution de la république et demeure le véritable socle de la paix et de l’unité nationale. D’une superficie de 1 284 000 km², le Tchad s’étend sur 1 700 km du Nord au Sud et sur 1 000 km d’Est en Ouest. C’est le 5e plus grand pays d’Afrique après l’Algérie, la République démocratique du Congo, le Soudan et la Libye. Il est limité au Sud par la République Centrafricaine, à l’Est par le Soudan, à l’Ouest par le Cameroun, le Nigéria et le Niger. L’immensité du pays et l’absence de cotes maritimes posent des problèmes de transport, de communication et d’accessibilités à l’extérieur. Le pays est situé entre les 7e et 24e degrés de latitude Nord d’une part, et les 13e et 24e degrés de longitude Est d’autre part. La majorité de la population, estimée à 11 175 915 habitants, vit au sud (figure n° 1). La densité va de 70 habitants au km² dans le bassin du Logone à 0,1 habitant au km² dans le nord désertique (INSEED, 2011).

La capitale, Ndjamena, se situe au confluent des fleuves Chari et Logone et comptait 993 492 habitants en 2009 (INSEED, 2011). Elle est subdivisée en 10 communes urbaines, érigées en arrondissement. Chaque commune est dirigée par un Maire, élu au suffrage local pour un mandat de 3 ans (figure n° 2). (ECOSIT II, 2009), plus de la moitié de la population vit avec moins d’un dollar par jour et l’indice de pauvreté est d’environ 53 %. Cette pauvreté touche plus particulièrement les femmes. Au classement de l’indice de développement humain (IDH) du programme des nations unies pour le développement (PNUD), le Tchad figure parmi les dix pays les plus pauvres du monde (170 sur 179 en 2008). Le faible niveau de son revenu par habitant, qui est inférieur à 300 dollars US par an, se reflète également dans les indicateurs de bien-être, qui se situent dans leur ensemble à un niveau peu élevé.