GENERALITES SUR LE PERMIS DE RECHERCHE DE COKI

GENERALITES SUR LE PERMIS DE RECHERCHE DE COKI

Le permis de recherche de Coki fait partie du bassin sédimentaire sénégalais qui occupe la plus grande partie du territoire sénégalais. Les terrains anciens, birrimiens à paléozoïques, n’affleurant qu’au Sud-est du pays, à la frontière avec la Guinée et le Mali. Le bassin forme un vaste plateau qui culmine rarement à des altitudes supérieures à 50 m (Roger et al., 2009).

CONTEXTE GEOLOGIQUE REGIONAL

Le bassin sédimentaire sénégalais constitue un segment du bassin sénégalo-mauritano-guinéen, vaste bassin côtier de marge continentale passive (fig. 1), d’âge Méso- Cénozoïque et qui s’étend de la dorsale Reguibat au Nord à la faille guinéenne au Sud. Le bassin sédimentaire sénégalais est limité au Nord par le Fleuve Sénégal, à l’Est et au Sud-est par la chaine des Mauritanides et au Sud par le bassin de Bové. Ce bassin atteint une largeur maximale d’environ 550 km à la latitude de Dakar (Roger et al., 2009).

A l’échelle du bassin sédimentaire du Sénégal, les terrains les plus anciens à l’affleurement sont attribués au Crétacé supérieur et exposés dans le horst de Diass, où ont été reconnus le Campanien (Formation de Paki) (Lappartient et Montellet, 1980 ; Roman et Sornay, 1983 ; Khabib et al., 1990) et le Maastrichtien (Formation du Cap de Naze) (Khabib et al., 1990 ; Sow, 1992 ; Sarr, 1995) ; ces deux unités ont été rassemblés à l’échelle de 1/500 000, dans le Groupe de Diass (fig.2). En sondage, à l’échelle du bassin sédimentaire sénégalais, le Campanien est souvent difficile à différencier du Sénonien s.s., voire du Maastrichtien, surtout quand il est gréseux et pauvre en faune. La flexure qui sépare ces deux domaines est centrée sur le méridien 15°30 W (Latil-Brun et Flicoteaux, 1986 ; Latil-Brun et Lucazeau, 1988). Le Campanien est représenté, dans le secteur occidental du bassin du Sénégal, par des dépôts argileux à intercalations gréseuses, puissants de 200 à 300 m (Castelain, 1965 ; Spengler et al., 1966 ; Bellion et Guiraud, 1984) (fig.). Vers l’intérieur du bassin, les faciès s’amincissent et deviennent franchement sableux ; ceux-ci sont alors difficilement distinguables à l’intérieur du Sénonien s.s. et même du Maastrichtien gréseux, à cause de leur caractère azoïque (Roger et al., 2009). Après une phase d’érosion du sommet du Sénonien s.s. (Castelain, 1965) et un nouvel épisode transgressif, on retrouve le même dispositif au Maastrichtien, gréseux à l’Est et argileux à l’Ouest. La sédimentation terrigène grossière dépose, à l’Est, une puissante série, dont les termes supérieurs présentent des qualités aquifères les « sables aquifères du Sénégal ». Les faciès les plus occidentaux de la presqu’île du Cap-Vert, sont argilo-silteux et localement très épais (Roger et al., 2009). A l’affleurement, les grès argileux du Maastrichtien sont connus sur le littoral atlantique, dans les falaises du Cap Rouge avec de grands chenaux tidaux divaguants à fort comportement avulsif, les falaises arénitiques de Toubab Dialaw et dans la falaise du Cap de Naze (Khatib et al., 1990 ; Sow 1992 et 1995, Sarr, 1995) où ils dessinent des séquences granocroissantes progradantes. En complément, dans la petite falaise de la plage de Poponguine, des ammonites.

LIRE AUSSI :  Les sols ferralltiques, réactivité et disponibilité du phosphore, la spectrométrie infrarouge pour caractériser les sols

la région de Ndayane-Poponguine (Formation de Ndayane) (fig2). Sur le flanc oriental du dôme de Diass (sondages Thiadiaye, Kissane), la présence de Danien est interprétée par Diop (1996), mais probable. En effet, dans la région de Kaolack, Sarr (1995) décrit la présence, dans le sondage de Mbassis, d’une lumachelle argileuse riche en ostréidés, datée du Danien (P1-P2). Sur son flanc occidental, on retrouve du Danien en base des sondages de Pantior, de Diam Niadio 2, de Kabor 1 et de Retba 1 (Toumarkine et al., 1984 ; Diop, 1996). Dans la tête de la presqu’île du Cap-Vert, le Paléocène a été recoupé (Formation des Madeleines) (fig.2) sur une puissance de 100 m, sous un faciès argileux, sans que le Danien soit formellement identifié par les auteurs, mais qui reste probable, grâce au signalement de la présence de foraminifères index du Danien. (Roger et al., 2009). Dans la carrière de Poponguine, le Danien (Formation de Ndayane) débute par une première séquence à faciès de plate-forme, oocalcarénitiques et très bioclastiques à mollusques, coiffée par des alternances marno-calcaires, à faciès de plate-forme externe (offshore supérieur), bien exprimés dans la falaise sous la Résidence présidentielle (Formation de Ndayane). Dans la tête de la presqu’île du Cap-Vert (Formation des Madeleines), le passage à des faciès argileux indique que l’environnement marin est encore plus distal, interprété comme offshore inférieur (Roger et al., 2009).

 

Cours gratuitTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *