Généralités sur le Diplôme d’Enseignement Spécialisé de la médecine générale
Rappel historique de la médecine générale dans la filière universitaire
Pour rappel, ce n’est qu’en 1983, que le collège national des généralistes enseignants voit le jour et qu’il se bat pour authentifier la médecine générale comme une discipline scientifique. Ceci lui permettra d’obtenir son statut universitaire. (1) Le diplôme d’étude spécialisée (DES) de médecine générale (MG) est un diplôme professionnalisant qui a pour but de permettre au futur médecin généraliste d’acquérir un niveau de compétences suffisant pour exercer en autonomie la MG ambulatoire.L’organisation du Diplôme d’Enseignement Spécialisé de médecine générale est sous la responsabilité du Département Universitaire de Médecine Générale, depuis 1995. Ce DUMG existe depuis 2005 dans toutes les facultés de médecine de France. Le stage ambulatoire de 6 mois est rendu obligatoire à partir de 1997 grâce à l’arrêté du 4 mars 1997. (2) Depuis 2004, suite à la loi 2002-73 de janvier 2002 sur la modernisation sociale, il y a eu la création des Epreuves Nationales Classantes avec le choix du DES de médecine générale au même titre que les autres spécialités. (1) Lors des deux premiers cycles, les étudiants alternent entre des cours magistraux ou des enseignements dirigés au cours desquels un enseignement théorique est réalisé. Ils réalisent également des « stages dans des unités de soins où ils participent à l’activité hospitalière dans les conditions prévues ainsi qu’un stage chez un médecin généraliste agréé » (3). Afin de valider leur cycle, un certain nombre de gardes à réaliser est également attendu des étudiants.
Réforme du 3ème cycle des études médicales
Avant la mise en place de la réforme du 3ème cycle, les stages étaient définis par la maquette suivante (issue de l’article 14 du décret n°2004-67 du 16 janvier 2004 (4), modifié par le décret n°2010-700 du 25 juin 2010 (5) et l’article 2 de l’arrêté du 27 juin 2011 (6) : Le projet de réforme est né de la constatation d’un certain nombre de faiblesses et d’une grande variabilité de la formation des internes quelle que soit leur spécialité, y compris en MG. Elle permet une augmentation du volume de stages ambulatoires actuellement très minoritaire dans le cursus et devrait permettre d’attester du niveau de compétence aux 3 stades du cursus que nous allons aborder juste après.
L’autre nouveauté de cette réforme est la suppression du Diplôme d’Etude Spécialisé Complémentaire (DESC) qui permettait jusqu’à présent la formation complémentaire en gériatrie par exemple. En revanche, des formations directement intégrées à la formation sont mises en place, et constituent des formations spécialisées transversales (FST), auxquelles les étudiants pourront s’inscrire en fonction de leur projet professionnel. Au cours de la phase socle, l’interne acquiert des bases spécifiques à la spécialité choisie. Au cours de la phase d’approfondissement, il améliore les connaissances et compétences acquises lors de la phase précédente, nécessaires à l’exercice de la spécialité. Au cours de la dernière phase, l’interne consolidera toutes ces connaissances et préparera également son insertion professionnelle.
Stage ambulatoire en médecine générale
Dans le DES de médecine générale, il existe le stage ambulatoire de 1er niveau, qui nous intéresse particulièrement dans cette thèse, puis il existe le stage ambulatoire de 2ème niveau qui se fait plus tard et qui permet une autonomie supervisée. Le choix s’effectue environ 1 mois avant le semestre suivant, dans une salle de l’internat avec tous les internes de la même promotion de médecine générale de l’académie d’Aix Marseille. L’organisation de cette journée est chapotée par le syndicat des internes en partenariat avec certains membres de la faculté. Le déroulement du choix du stage est fixé par l’article 17 de l’arrêté n° 2004-67 du 16 janvier 2004 : « Le choix des internes s’effectue par ancienneté de fonctions validées pour un nombre entier de semestres. A ancienneté égale le choix s’effectue selon le rang de classement aux épreuves classantes nationales. »Pour en bénéficier, il faut que le terrain de stage se situe à plus de 15 km du lieu de son domicile et du centre hospitalier universitaire duquel il dépend, selon l’article R 6153-10 de l’arrêté du 4 mars 2014 du code de la santé publique (12). En remplissant ces critères et sur demande formulée par écrit au service de la scolarité de sa faculté, l’interne peut bénéficier de cette aide fixée à 130 euros brut par mois.