INTRODUCTION GENERALE
Le contrôle de gestion est une discipline riche, complexe et en constante évolution. Il suit de très peu les transformations de la société. Or, l’essentiel des activités humaines est de plus en plus dominé par l’immatériel, la complexité et la quête effrénée de la performance. Les fonctions de direction et de contrôle se transforment, exigent des aptitudes conceptuelles importantes et une grande estime de la responsabilité. Dans ce contexte, il ne suffit plus de former les individus à un emploi, mais il faut leur donner les moyens de s’adapter à des situations et des environnements différents. Le contrôle de gestion, au delà d’un objectif de surveillance, s’efforce par ses mécanismes de répondre aux besoins des gestionnaires dans les activités de prises de décision, de pilotage et d’évaluation de la performance. L’objet de ce cours a tout le moins pour vocation de montrer l’éventail des outils que met en œuvre le contrôle de gestion et sa portée. Dans cette perspective nous situerons le contrôle de gestion dans le management des organisations, et présenterons les outils traditionnels comme le budget destinés à supporter le processus décisionnel. Après une analyse des limites de ces outils, nous aborderons le contrôle de gestion dans ces nouveaux concepts qui servent de fondement à l’amélioration de la compétitivité des organisations.
Chapitre 1 : Généralités sur le contrôle de gestion
Chapitre 2 : Gestion stratégique des coûts et management par activités
Chapitre 3 : Processus budgétaire dans les organisations
Chapitre 4 : Tableau de bord de gestion
LES OBJECTIFS DU COURS :
Les visées du contenu de ce cours sont entre autres de vous permettre de :
1. Définir le contrôle de gestion,
2. Comprendre son évolution,
3. Le situer dans le processus de management des organisations,
4. Définir et analyser les coûts dans un contexte de prise de décision
5. Comprendre et maîtriser le processus budgétaire,
6. Concevoir des tableaux de bord de gestion,
7. Définir et mesurer la performance dans les organisations.
GENERALITES SUR LE CONTROLE DE GESTION
A) Environnement économique et technologie des entreprises :
évolution d’une économie de consommation/production de masse avec des produits standard vers une économie où la demande est + précise, dans laquelle les clients sont infidèles par rapport aux marques : demande inconstante; Produits de plus en plus hétérogènes pour répondre aux besoins versatiles des clients = évolution quantitative: demande hétérogène ; Les organisations doivent pouvoir appréhender rapidement ces paramètres et répondre rapidement aux besoins des clients.
Mondialisation des échanges : extension du champ d’action des entreprises = intensification de la concurrence ; Produits homogènes sur l’ensemble des marchés mondiaux, au cycle de vie de + en + court; Nécessité d’adapter le système d’organisation et de production pour rester réactif afin de gérer la complexité.
La stabilité : Elle peut également résulter de l’action des membres de l’organisation et ainsi revêtir un caractère politique du fait de ses retombées sur l’organisation concrète du travail.
Renforcer ou diminuer la stabilité de l’environnement conduit à privilégier des paramètres de conception opposés tels que la standardisation progressive des procédés et l’ajustement mutuel par exemple.
La complexité du marché : L’enjeu est une plus ou moins grande centralisation de la prise de décision. Une grande complexité assurera une grande marge de manœuvre à ceux qui possèdent un savoir-faire important au sein de l’organisation. Ils ont donc intérêt à la renforcer pour échapper au contrôle et à la centralisation émanant de la hiérarchie pour conserver, voire renforcer, leur pouvoir.
L’hostilité du marché : Le renforcement de l’hostilité permet d’imposer une plus grande discipline de travail, la compétence ne suffit pas, et de ne pas déléguer le pouvoir.
L’hétérogénéité: La différenciation entre unités et niveaux hiérarchiques permet de limiter les jeux politiques car «elle légitime les positions que l’on occupe à l’intérieur de l’organisation, dans un contexte de lutte permanente visant à obtenir les ressources organisationnelles pertinentes.»
Dans ce contexte, on pourrait s’attendre à ce que le contrôle de gestion, parce qu’il comporte le terme de contrôle constitue un travail de vérification a priori ou a posteriori et se cantonne dans ce rôle. Il avaliserait ainsi un système de récompense ou de sanctions. Il n’en est rien. Le contrôle doit être entendu dans le sens d’une maîtrise, exercée sur l’organisation. Cette conception se traduit par le fait d’orienter les actions des individus vers des objectifs..
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Contrôle de gestion (1,03 Mo) (Cours PDF)