Généralités sur le cocotier

Généralités sur le cocotier

Origine et classification du cocotier

Le cocotier commun ou le Cocos nucifera L. probablement d’origine Sud Est asiatique est actuellement très répandu à travers les régions intertropicales. C’est une plante appartenant à la classe des Monocotylédones, de l’ordre de Palmales, de la famille des Arecaceae, de sous famille des Arecoidae et du groupe des cocosoides (Mémento, 1993) .

Morphologie de la plante (HUBERT Paul, 1968 ; JEAN Michel, 1981) 

Les racines
Le système racinaire du cocotier est fasciculé, constitué par des milliers de racines minces et longues, formant un chevelu très abondant qui partent d’un bulbe radiculaire épais de trentaine de centimètres. Sur ce bulbe il se produit un renouvellement constant du système radiculaire jusqu’à un âge avancé. Des racines peuvent naître sur la base du tronc jusqu’à 50 cm de haut. Les racines primaires et secondaires participent à l’ancrage de la plante et ont un rôle d’exploration. Les racines tertiaires et quaternaires ont plutôt un rôle d’exploitation des ressources hydrominérales du sol.

Le tronc
Le tronc c’est un stipe nu, de couleur grisâtre de 20 à 25 m de haut. A sa surface on y trouve des cicatrices laissées aux points d’insertion des feuilles disparues. Son diamètre est en moyenne de 25 à 30 cm mais à la base il peut atteindre 60 cm et parfois même 1 m. L’épaisseur du stipe varie avec les conditions de vie du cocotier et avec les variétés. Ainsi le stipe grossit lorsque les conditions de culture sont bonnes .

Les feuilles
Les feuilles appelés palmes forment un panache au sommet du stipe. Il y en a une trentaine qui mesurent chacune 5 à 6 m de long. Elles prennent naissance à partir d’un bourgeon central.

Ces feuilles, entières à leur naissance, se déchirent plus tard en longues lanières disposées comme les barbes d’une plume – les folioles. La feuille comprend un fort pétiole qui se prolonge par le rachis. Ce rachis porte 200 à 230 folioles. Ces dernières sont disposées dans un seul plan. Les plus longues peuvent dépasser 1,30 m de longueur. Les feuilles sont disposées en spirales. Chaque année, suivant la variété et le climat, il se forme en moyenne 10 à 35 nouvelles feuilles.

La reproduction du cocotier 

L’inflorescence
Le cocotier est une plante monoïque. Les deux fleurs se trouvent cependant sur la même inflorescence mais elles sont séparées. Les inflorescences ou spadices sont enfermées dans une grande bractée portant le nom de spathe, d’environ 1,20 m de long et de 15 à 16 cm de diamètre.

La spathe s’ouvre selon une fente longitudinale pour laisser sortir à l’extérieur l’inflorescence. Cette dernière se compose de nombreuses ramifications qui portent chacune une ou plusieurs femelles vers la base, et de très nombreuses fleurs mâles en position postérieure.

Les fleurs
Les fleurs de couleur variable du jaunâtre au jaune, sont sessiles. Les fleurs mâles sont groupées. Elles sont environ 8 mm de long et se composent de 3 sépales, 3 pétales et 6 étamines.

Les fleurs mâles s’ouvrent quelques jours après l’ouverture de la spathe en commençant par les extrémités des ramifications de l’inflorescence. Souvent elles s’ouvrent le matin et tombent le soir. Les fleurs femelles, globuleuses sont, soit isolées, soit groupées par 2, 3 ou 5. Leur diamètre est d’environ 25 mm. Elles se composent de 3 sépales, de 3 pétales, d’un ovaire à 3 loges avec 1 ovule dans chaque loge dont un seul est généralement fertile. A la base de chaque fleur femelle généralement se trouvent de 2 petites fleurs mâles fertiles. Les fleurs femelles des variétés naines de cocotiers s’ouvrent une semaine après le début de l’ouverture des fleurs mâles. Donc, il y a possibilité d’autofécondation. Chez les variétés de grands cocotiers, les fleurs femelles ne s’ouvrent que quelques jours après la fin de la phase de l’inflorescence. La fécondation est donc croisée. Normalement le cocotier fleurit à partir de l’âge de 5 ans.

Les fruits (ROBERT, 1966)
6 à 7 mois après leur éclosion, les fleurs donnent des fruits- les noix de coco. Ce sont des drupes qui sont réunies en un régime de 10 à 20 noix en moyenne. La grosseur des noix varie beaucoup selon les variétés. En général, chaque noix pèse de 1 à 2 kg et son diamètre varie de 10 à 30 cm. Un arbre porte en moyenne 5 à 10 régimes .

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La noix de coco est constituée d’un épiderme lisse et cireux très mince, d’un mésocarpe fibreux, charnu, de vert orange (coïr), de 3 à 5 cm d’épaisseur, qui se durcit à maturité, et d’un endocarpe très dur (coque) de couleur noire présentant 3 cotés longitudinales et 3 pores germinatifs placés du côté du point d’attache sur le régime. Un de ces trois pores est plus grand que les 2 autres. C’est en face de lui qu’est placé l’embryon de la graine. Cette coque a en moyenne 5 mm d’épaisseur.

La paroi interne de l’endocarpe est tapissée d’un albumen blanc (coprah) qui renferme un liquide clair abondant (eau de coco).

Un fruit de 1,5 kg comprend en moyenne :
– 635 g d’enveloppe fibreuse ;
– 160 g de coque ;
– 445 g d’albumen ;
– 260 g d’eau de coco.

Les variétés du cocotier (Mémento, 1993 ; SSSAS, 2008)

Le cocotier est très répandu dans toute la zone intertropicale du globe et il possède de ce fait, un très grand nombre de formes qu’ont peut classer en deux grands types:

Les cocotiers allogames ou typica. Ce sont les grands cocotiers :
Ils sont représentés par diverses formes de cocotiers dont le seul caractère commun est l’allogamie, c’est à dire la fécondation croisée. Leur stipe est robuste et à croissance rapide. Les formes cultivées se répartissent en deux groupes :

– les arbres portant un grand nombre de noix, de taille moyenne et à faible rendement en coprah (6 000 à 10 000 noix pour obtenir 1 t de coprah).Par exemple, le cocotier commun de l’Afrique de l’Ouest, le cocotier des Seychelles, le cocotier des Iles Laquedives (Inde).

– les arbres comportant un nombre moyen de grosses noix, chacune donnant généralement un poids élevé de coprah (de 3 500 à 4 000 noix pour obtenir 1 t de coprah). Comme exemple : le cocotier de Ramona (Philippines), le cocotier de KoSamui (Thaïllande), le cocotier de Tahiti, le cocotier de San Blas (Panana), le cocotier de Kappadam (Inde).

Les cocotiers autogames. Ce sont les cocotiers nains de 10 à 12 m de haut 

Pour ces variétés l’autofécondation est de règle. Elles présentent des caractères végétatifs réduits par rapport aux types précédents : stipe grêle et une croissance lente. Néanmoins, ce sont des cocotiers très précoces, portant un grand nombre de petites noix. On les classe suivant la couleur de l’inflorescence et du fruit en :
Nain vert ou Pumilla ;
Nain jaune ou Eburnea ;
Nain rouge ou Regia.

Les cocotiers nains ont beaucoup d’intérêt pour la production des variétés hybrides Nains x Grands qui se sont révélées très productives.

Actuellement, les variétés livrées aux planteurs sont hybrides de Nains plus précoces et d’un rendement en coprah par hectare bien plus élevé à l’âge adulte. Le plus répandu est le PB 121 (Nain jaune de Malaisie x Grand Ouest-africain), crée par l’IRHO (Institut de recherche pour les huiles et Oléagineux – Département du CIRAD). Il a un large spectre d’adaptabilité. Le PB 111 issu du croisement du Nain rouge Cameroun x Grand Ouest- africain (NRC x GOA) donne des noix moyennes.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
I- PRESENTATION DU SITE D’ETUDE
1. Localisation
2. Historique de la société SOAVOANIO
3. Caractéristiques climatiques et édaphiques
3.1.Caractéristiques climatiques
3.2.Caractéristiques édaphiques
DEUXIEME PARTIE
II- RAPPEL BIBLIOGRAPHIQUE
A. Généralités sur le cocotier
1. Origine et classification du cocotier
2. La morphologie de la plante
3. La reproduction du cocotier
4. Les variétés du cocotier
5. Les phases végétatives de la culture du cocotier
6. Les besoins écologiques
7. Les buts de la culture
8. La production mondiale du coco
B. Les ennemis de la cocoteraie
TROISIEME PARTIE
III- MATERIELS ET METHODES
A. Matériels
B. Méthodes
QUATRIEME PARTIE
IV- RESULTATS ET DISCUSSIONS
IV.1. RESULTATS
IV.1.A. – Les attaques des animaux ravageurs
IV.1.B – Les attaques des maladies
IV.1.C- Les accidents des cocotiers
IV.2. DISCUSSIONS
CONCLUSION

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