Généralités sur la tomate

Généralités sur la tomate

Evaluation de l’efficacité de l’Acétamipride 20g/l +
Lambdacyhalothrine 30g/l et de la Déltaméthrine 12,5g/l sur les ravageurs de la tomate

SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

La classification de la tomate

La classification botanique de la tomate Selon Linné en 1753, la tomate appartient au genre Solanum avec comme nom binominal Solanum lycopersicum. En 1768, Miller la reclasse dans le genre Lycopersicon avec comme nom Lycopersicon esculentum Miller (ANDREW, 2001). La systématique de la tomate est la suivante :  Embranchement: Anthophyta  Classe: Dicotyledons  Ordre: Solaneae  Famille: Solanaceae  Genre: Lycopersicon  Espèce: L. esculentum Miller

La classification variétale

La tomate est classée en deux variétés selon leurs types de croissances :  les variétés à croissances déterminées Elles arrêtent de croitre après avoir produit un certain nombre de bouquets qui dépend du cultivar. Cet arrêt est marqué par l’apparition d’un bouquet terminal (LAUMONNIER, 1979). Les variétés à croissances indéterminées Elles continuent de se développer et de produire des fruits lorsque les conditions sont favorables. Ces variétés possèdent un rameau principal qui donne un bouquet à fleurs toutes les trois feuilles (LAUMONNIER, 1979).

La description de la tomate

La tomate est une plante vivace, ses appareils végétatif et reproducteur sont composés de :  un système racinaire qui est très important et pivotant avec de nombreuses racines secondaires entre 30 à 40cm de profondeur. Elles peuvent se retrouver jusqu’à un mètre de profondeur (CHAUX et FOURY, 1994).  une tige épaisse, pubescente, de consistance herbacée en début de croissance et ligneuse en vieillissante. Les ramifications provenant des bourgeons axillaires de la 3 tomate produisent des feuilles à chaque nœud et se terminent par une inflorescence (CHAUX et FOURY, 1994). Les poils simples ou glandulaires de la tige contiennent des huiles essentielles qui leurs donnent une odeur caractéristique (CHOUGAR, 2011).  des feuilles sans stipules simples, composées et alternées. Elles ont une longueur variant entre 15 à 50cm, une largeur de 10 à 30 cm et le pétiole mesure 3 à 6cm (SHANKARA et al., 2005).

Elles sont imparipennées, dentées et reliées en formes de cuillères. Les bords des feuilles sont roulés au-dessus (RAEMAEKERS, 2001).  des fleurs bisexuées dont le pistil est enveloppé d’un cône constitué d’étamines. L’ovaire des fleurs de la tomate est constitué de 5 sépales, 5 pétales, 5 à 7 étamines et 2 carpelles soudés (SHANKARA et al., 2005). Les pétales sont souvent soudés formant la corolle. Un tube se forme à partir de ces étamines et le pistil est caché dans ce tube. Ces étamines sont généralement soudés (CHAUX et FOURY, 1994).  le fruit de la tomate est une baie charnue de 2 à 3 loges et à graines très nombreuses.

La taille, la forme et la couleur sont très variables selon les variétés. Le fruit mur se détache dans la zone d’abscission du pédoncule et conserve une partie de ce dernier. Elle se présente soit rond, régulier ou côtelé et conserve le calice. Le fruit contient de nombreuses graines variant de 80 à 500. L’embryon est contenu dans l’albumen des graines sous formes de rein ou de poire, poilues, beiges de 3 à 5 mm de long et de 2 à 4 mm de large (SHANKARA et al., 2005). La planche suivante illustre l’appareil végétatif de la tomate. Planche 1: Appareil végétatif de la tomate: (A) système racinaire, (B) tige et (C) feuille de la tomate L’appareil reproducteur de la tomate est illustré dans la planche 2. A B C 4 Planche 2: Appareil reproducteur de la tomate: (A) fleur de tomate, (B) fruit de tomate et (C) section longitudinale d’une tomate 

La biologie de la tomate

Selon les variétés, l’époque et les conditions de culture, le cycle végétatif de la tomate dure généralement 3,5 à 4 mois (CHOUGAR, 2011). La tomate a une germination épigée, favorable en température ambiante d’environ 20°C et une humidité relative de 70 à 80% (CHAUX et FOURY, 1994). Le développement de la plante de tomate se déroule en deux phases et en deux milieux différents :  en pépinière, une phase marquée par l’apparition des racines non fonctionnelles et des pré feuilles au moment de la levée jusqu’au stade 6 feuilles.  en plein champ, la plante continue de croitre après l’apparition des feuilles à photosynthèse intense et des racines fonctionnelles (LAUMONIER, 1979).

La première inflorescence apparait deux mois et demi après le semis et les autres arrivent de manière échelonnée au-dessus de la première (EDDINE et ZAKARAIA, 2018). La floraison est contrôlée par la température, la photopériode et les éléments nutritifs de la plante. Les fleurs sont issues des boutons floraux (SHANKARA et al., 2005). La température, le vent et les insectes interviennent dans la pollinisation du grain de pollen de la tomate (CHAUX et FOURY, 1994). Après la fécondation, la paroi de l’ovaire s’épaissit et le pistil se développe pour former le fruit. Les ovules fécondés se transforment en graines et sont contenus dans l’albumen. Les pétales et les étamines tombent et le reste du pistil (style et stigmate) disparait (SHANKARA et al., 2005). A B C 

L’écologie de la tomate

Le développement normal de la plante de tomate est sous le contrôle de plusieurs paramètres édapho-climatiques. 

Les exigences climatiques

La température optimale pour la culture des variétés de tomate est de 18°C le jour et 15 à 25°C la nuit. La température nocturne est très importante pour la croissance de la tomate, 70 à 80 % de la croissance quotidienne de la tige se déroule à l’obscurité (CHOUGAR, 2011). Une intensité lumineuse faible peut inhiber l’induction florale et gêner la germination du pollen (EDDINE et ZAKARAIA, 2018). Le contrôle de la croissance et le développement de la plante de tomate sont favorisés par la durée de l’obscurité. L’intensité lumineuse affecte également la couleur des feuilles, la mise à fruits et la couleur des fruits. La tomate a un besoin très élevée en eau. Cette dernière intervient dans le calibrage, la qualité et le rendement de la tomate. Une irrégularité de l’alimentation en eau provoque celle du calcium entrainant une nécrose apicale (AYAD et SLIMANI, 2018). 

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Les exigences édaphiques

La tomate peut être cultivée dans différents types de sols. Elle préfère les sols bien drainés, bien aérés, meubles et riches en humus. La tomate préfère les sols à texture sablonneuse ou sablo-limoneuse (AYAD et SLIMANI, 2018). Elle est très tolérante en pH. Le pH compris entre 6 et 7 assurent un meilleur équilibre nutritionnel. Les pH basiques ne permettent pas une bonne disponibilité de certains microéléments (Fe, Mn, Zn, Cu) (BELDJILALI et ZELTISSI, 2017). Le pourcentage de levée des plants et la vitesse de germination des graines de tomate dépendent en première lieu de la température du sol. Cette dernière intervient sur l’absorption de l’eau et des éléments nutritifs ainsi que la croissance des racines (AYAD et SLIMANI, 2018).

Les exigences nutritionnelles

La tomate a besoin entre 4000 et 5000m3/ha d’eau en plein champ (Bentvelsen, 1980). L‘évolution des besoins en eau de la tomate dépend de son stade de développement et de l’environnement (CHOUGAR, 2011). Ces besoins en eau sont plus important à partir de la floraison jusqu’à la maturation des fruits (AYAD et SLIMANI, 2018). Elle exige des éléments fertilisants tels que l’azote (N), le phosphore (P), le potassium (K) ainsi que le magnésium (Mg) (AYAD et SLIMANI, 2018). La quantité d’engrais à utiliser est fonction de la richesse du sol, du climat et des techniques d’irrigations utilisées (CHOUGAR, 2011). La 6 teneur en Nacl affecte toutes les propriétés physiologiques, le développement ainsi que la croissance de la tomate (MOHAMDI, 2011).

Importance nutritionnelle

La tomate occupe une place très importante dans la nutrition humaine. Elle est consommée soit cuite, soit crue ou transformée en jus de fruits, en sauces ou en ketchup. Au cours des dernières décennies, il a été démontré que la consommation de la tomate permettait la prévention contre plusieurs maladies (WILCOX, 2003). Elle est un aliment diététique très riche en éléments minéraux, en eau, en vitamines (A, C, E) et très pauvre en calorie (DEGHAL et DERRADJI, 2018). I.6. Importance de la tomate dans le monde La consommation de la tomate est universelle. La tomate a un rendement élevé et un cycle assez court. Elle a de bonnes perspectives économiques et sa surface cultivée augmente de jour en jour (EDDINE et ZAKARAIA, 2018). Au niveau mondial, la tomate occupe la deuxième place des cultures légumières après la pomme de terre avec une production annuelle de 34 millions de tonnes sur une superficie de 4,98 millions d’ha (FAOSTAT, 2015).

Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I: SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I. Généralités sur la tomate
I.1. La classification de la tomate
I.1.1. La classification botanique de la tomate
I.1.2. La classification variétale
I.2. La description de la tomate
I.3. La biologie de la tomate
I.4. L’écologie de la tomate
I.4.1. Les exigences climatiques
I.4.2. Les exigences édaphiques
I.4.3. Les exigences nutritionnelles
I.5. Importance nutritionnelle
I.6. Importance de la tomate dans le monde
I.7. Importance de la tomate au Sénégal
II. Les pathologies de la tomate
II.1. Les pathologies non parasitaires
II.2. Les pathologies parasitaires
II.2.1. Les pathologies fongiques
II.2.2. Les pathologies bactériennes
II.2.3. Les pathologies virales
III. Les principaux ravageurs de la tomate
III.1. La mineuse de la tomate Tuta absoluta
III.1.1. Origine et aire de répartition
III.1.2. Description des stades évolutifs
III.1.3. Symptômes et dégâts de la mineuse
III.2. La noctuelle de la tomate : Helicoverpa armigera
III.2.1. Origine et aire de répartition
III.2.2. Description des stades évolutifs
III.2.3. Symptômes et dégâts
III.3. La mouche mineuse : Liriomyza trifolii
III.3.1. Origine et description
III.3.2. Symptômes et dégâts
III.4. Les aleurode
III.6. Les punaises
IV. Méthodes de luttes
IV.1. Pratiques culturales
IV.2. Luttes biologiques
IV.3. Luttes chimiques
IV.4. Lutte intégrée
V. Les produits phytosanitaires
V.1. L’acétamipride
V.1.1. Caractéristiques physico-chimiques
V.1.2. Mode d’action
V.2. La lambdacyhalothrine
V.2.1. Caractéristiques physico-chimiques
V.2.2. Mode d’action
V.3. La déltaméthrine
V.3.1. Caractéristiques physico-chimiques
V.3.2. Mode d’action
CHAPITRE II: MATERIEL ET METHODES
I. Présentation du site d’étude
II. Matériel et Méthodes
II.1. Matériel végétal et expérimental
II.2. Méthode d’expérimentation
II.2.1. Le dispositif expérimental
II.2.2. La préparation du sol et le repiquage des jeunes plants
II.2.3. L’entretien et la fertilisation de la culture
II.2.4. Collecte des données
II.2.5. Incidences des acariens
II.2.6. La mesure des paramètres de rendement
II.2.6.1. Le rendement des fruits commercialisables
II.2.6.2. Le rendement des fruits non commercialisables
II.2.6.3. Le rendement agronomique
II.2.7. Le traitement des données
CHAPITRE III: RESULTATS ET DISCUSSIONS
I. Résultats
I.1. Effet des traitements sur les ravageurs de la tomate
I.1.1. Effets des différents traitements sur Liriomyza trifolii
I.1.2. Effets des différents traitements sur les aleurodes
I.1.3. Effets des différents traitements sur les punaises
I.1.4. Effets des différents traitements sur l’incidence des acarien
I.1.5. Effets des différents traitements sur Tuta absoluta
I.1.6. Effets des différents traitements sur Helicoverpa armigera
I.2. Le rendement agronomique et commercialisable
II. Discussions

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