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Les espèces exotiques envahissantes à Madagascar
Des espèces exotiques ont été introduites à Madagascar depuis la première arrivée de l’homme dans la Grande île, il y avait plus de 2000 ans dans lequel il apportait avec lui des plantes cultivées (Rakotoarisoa, 1997). Le reboisement des plantes exotiques a été l’un des objectifs importants de la politique coloniale des colonisateurs français depuis leur arrivée en 1895 (François, 1926). Cette situation renforçait l’introduction des plantes exotiques à Madagascar. En outre, le reboisement des espèces exotiques à croissance rapide a été adopté pour limiter la dégradation du sol, améliorer sa productivité et lutter contre l’exploitation abusive des essences natives (Tassin, 1995 ; Carrière et Randriambanona, 2007). Par conséquent, on a recensé plus de 900 espèces d’arbres introduites à Madagascar (Chauvet, 1969 ; Sutter et Rakotonoely, 1989). Pourtant, certaines de ces espèces deviennent invasives dont les plus dangereuses arrivent à menacer la conservation de la végétation, particulièrement les végétations natives (Richardson et al., 2004 ; Jager et al., 2007 ; Ens et French, 2008 ; Gerber et al., 2008). Parmi les espèces exotiques envahissantes à Madagascar figure G. banksii pour laquelle les cas les plus remarqués se trouvent dans la partie Est de la grande île (Binggeli, 2003). C’est une espèce de plante d’origine Queensland-Australie et introduite à Madagascar vers les années 50.
Actuellement, les paysans habitant dans les régions où il y a propagation de la plante invasive valorisent ces arbres pour leurs besoins quotidiens tels que la fabrication du charbon de bois, menuiserie et surtout dans l’agriculture.
L’allélopathie
Généralités sur l’allélopathie
Ce terme a été présenté pour la première fois par Molish en 1937 regroupant les interactions biochimiques entre tous types de plante et incluant les microorganismes (Rice, 1984).
C’est un terme grec qui signifie « allelo » les uns des autres (Ang. of one another) et de « souffrir (Ang. Suffering) qui indique l’effet préjudiciable de l’une sur l’autre, c’est- à-dire l’inhibition de la croissance d’une plante par une autre grâce à la production et la libération de substances chimiques toxiques dans l’environnement (Heisey, 1997).
En 1996, la société internationale d’allélopathie (The International Allelopathy Society, IAS) définit l’allélopathie comme étant tout processus impliquant des métabolites secondaires produits par les plantes, micro-organismes, virus et champignons qui ont une incidence sur la croissance et le développement de l’agriculture et les systèmes biologiques (à l’exclusion des animaux), y compris les effets positifs et négatifs » (Torres et al., 1996).
Selon Boullard (1997), ce terme correspond au phénomène où certaines plantes supérieures sont capables de réagir biologiquement en présence d’autres espèces, il s’agit donc d’une interaction à distance entre végétaux pluricellulaires ou entre végétaux et champignons, liée à l’influence de métabolites d’une espèce sur une autre espèce. Inderjit et al., (1999) ont utilisé le terme dans un sens plus large, de telle sorte que les substances libérées par les plantes affectent également d’autres composantes de l’environnement. Ils ont utilisé le terme « interaction allélochimique » qui englobe (i) l’allélopathie, (ii) les effets des substances allélopathiques libérées par les plantes sur les facteurs abiotiques (inorganiques et organiques) et biotiques des sols et (iii) la régulation de la production et la libération des substances allélopathiques par les composantes biotiques et abiotiques de l’écosystème.
De nombreuses études suggèrent que l’allélopathie peut contribuer à la capacité d’une espèce exotique à devenir dominante vis a vis des communautés végétales en général (Ridenour et Callaway 2001 ; Hierro et Callaway 2003).
Les substances allélopathiques et leurs impacts
Les substances allélopathiques sont des métabolites secondaires appartenant à différentes classes de composés chimiques (Denmenddor D. 2010). Ces substances varient qualitativement et quantitativement dans les différentes parties de la plante (fleurs, feuilles, épines, racines, tiges) (Zeng et al., 2008) et selon les saisons. Elles peuvent persister dans le sol et donc affecter plusieurs successions de végétation et les plantes voisines. La majorité de ces composés ont un effet inhibiteur sur la germination des graines et sur la croissance des germes, leurs effets peuvent être synergiques ou additifs. (Ferguson et al., 2003, Tang et Young 1982, Gallet et Lebreton, 1994, Yamane et al., 1998).
A titre d’exemples : Bais et al., (2002) révèlent que la catéchine (polyphénol), un composé d’exsudat de racine, a un large spectre d’activité herbicide. Sasikumar et al., (2001) ont identifié des composés allélochimiques dans les extraits de l’écorce et les feuilles de 4 espèces d’Eucalyptus (E. tereticornis Sm., E. camaldulensis D., E. polycarpa F. M. et E. microtheca F. M.), il s’agit alors de composées phénoliques (les acides: catéchol, coumarique, ferulique, gallique, gentistique, hydroxybenzoique, syringique et vanillique). En outre, la catéchine et l’acide hydroxybenzoique sont des molécules identifiées dans l’hydrolysat des frondes de la fougère femelle (Athyrium filix-femina (L.) Roth.), elles sont susceptibles d’être responsables du retardement de la germination in vitro de l’épicéa (Picea abies (L.) Karst.) (Pellisier, 1993). Macheix et al., (2005) ont donné l’exemple de composés phénoliques pour expliquer l’action des composés allélopathiques dans les relations des plantes avec les facteurs de milieu. Ils ont illustré l’action de ces composés comme suit :
• Les composés phénoliques interviennent dans les symbioses rhizobium-légumineuses par :
– Activation des gènes de nodulation
– Inhibition de l’activation des gènes de nodulation.
• Ils interviennent également dans les réactions hôte-parasite par :
– Activation des gènes de virulence
– Barrière physique ou chimique, constitutive ou induite
• Ils jouent un rôle dans la protection contre le rayonnement UV
• Ils interviennent dans les relations plantes-animaux en influençant la couleur et la pollinisation. Dans la plupart des cas, les effets négatifs de l’allélopathie conduisent à la mortalité ou à un blocage de la croissance d’une plante. En outre, l’allélopathie est parfois plus restrictive et ne considère que les propriétés concurrentielles dont la plante dispose et qui réduisent la croissance, la productivité et le rendement d’autres cultures, s’expriment en situation de monoculture ou de succession, causent une maladie du sol, un déséquilibre des nutriments et de la population microbienne, et peuvent être exploitées pour supprimer de façon sélective les adventices à travers différentes manipulations (Batish et al., 2001; Khanh et al., 2005).
La symbiose Légumineuse-Rhizobia
Définition de la symbiose rhizobienne
La symbiose rhizobienne est une association entre les plantes de la famille des légumineuses et des bactéries du type Rhizobium permettant de réduire l’azote atmosphérique en des formes assimilables par les plantes. Cette symbiose est un processus indispensable à la plante pour acquérir l’azote sous forme réduite, mais aussi aux rhizobia pour obtenir les nutriments nécessaires à leur développement (Raven et al., 2000).
Cette association aboutit à la formation d’un petit organe particulier au niveau des racines appelée nodule, au sein duquel les bactéries, grâce à leur activité nitrogénase, fixent l’azote atmosphérique et transfèrent celui-ci à la plante sous une forme combinée assimilable. En contrepartie, la plante fournit les éléments nutritifs assurant le développement de la bactérie. C’est donc une véritable symbiose avec un échange à bénéfice réciproque (Eric G., 2007).
La formation de la nodosité se déroule en 4 étapes dont la fixation du rhizobia sur le poil absorbant ainsi que la courbure du poil ; les étapes du processus d’infection via un cordon d’infection ; la division cellulaire corticale et le développement de primordium nodulaire en nodosité pendant que les bactéries pénètrent dans les cellules végétales et se différencient en bactéroïdes formant ainsi le symbiosome dans lequel la fixation de l’azote atmosphérique va se réaliser (Djordjevic, 2004).
Importance agronomique de la symbiose rhizobienne
Les légumineuses présentent d’énorme avantage par rapport aux autres plantes du fait de leur pouvoir à s’associer avec des bactéries du sol communément appelées rhizobia (Noel, 2009). En effet, la symbiose rhizobienne permet aux légumineuses d’avoir une bonne croissance sur des sols carencés en azote. A titre d’exemple, le pois d’Angole (Cajanus cajan) qui est cultivé sous les tropiques incluant les régions semi-arides peut satisfaire jusqu’à 96% de ses besoins azotés par le biais de celle-ci (Kumar Rao et al., 1986). Généralement, la fixation biologique de l’azote par le rhizobia atteint jusqu’à 200 tonnes d’azote fixé par an (Ferguson et al., 2010). Elle permet, par suite, d’enrichir le sol en azote et surtout de limiter l’apport en engrais azoté et de satisfaire la nutrition des légumineuses (Berrada et Benbrahim, 2004). Ce qui permet également d’augmenter la population des rhizobia spécifiques à la légumineuse hôte après la culture, autrement dit, la symbiose rhizobienne fournit un cadre de reproduction bénéfique qui favorise l’évolution des espèces bactériennes dans le sol (Noel, 2009). Selon Anthony (2005), une inoculation typique des graines de soja induit une augmentation de 256.109 bactéries par are dans le sol. De l’autre côté, les bactéries introduites dans le sol par inoculation peuvent y demeurer actives pendant 10 à 125 ans (Nutman, 1975).
Les facteurs influençant la symbiose rhizobium-légumineuse
La fixation de l’azote se déroule généralement au niveau de la rhizosphère par les bactéries du sol en formant une symbiose avec les racines des légumineuses. Plusieurs facteurs environnementaux peuvent limiter la croissance et l’activité des bactéries du sol (Obaton, 1992 ; Fitouri, 2011) inhibant ainsi la formation et/ou le fonctionnement de la symbiose fixatrice d’azote.
Les facteurs abiotiques
Le stress abiotique est défini comme étant l’impact négatif des facteurs non vivants sur des organismes dans un environnement. Ces facteurs, d’origines naturelles ou anthropiques, influencent négativement la performance de la population ou la physiologie des individus (Vinebrooke et al., 2004). En effet, les facteurs suivants sont les plus cités comme limitant la symbiose entre les légumineuses et le rhizobia :
La richesse en éléments minéraux nutritifs du sol : si la concentration de la solution du sol en azote combiné dépasse 1mM, la formation des nodules et l’activité fixatrice de l’azote atmosphérique sont fortement réduites (Munns, 1997).
Le potentiel hydrique du sol : il affecte la symbiose fixatrice d’azote en inhibant la formation et la croissance nodulaire, le métabolisme du carbone et de l’azote, l’activité de la nitrogénase et la perméabilité nodulaire à l’oxygène (Zahran et Sprent, 1986 ; Aguirreolea and Sánchez-Díaz, 1989 ; Sadowsky, 2005).
Le pH du sol: les deux partenaires symbiotiques sont extrêmement sensibles au pH du sol. En effet, la majorité des légumineuses nécessitent des pH neutres ou légèrement acides pour établir une symbiose efficiente dans le sol (Bordeleau et Prévost, 1994).
La température : la plus haute température du sol peut inhiber la fixation de l’azote atmosphérique (Gibson et al., 1982). Dans certaines conditions, elle peut devenir un facteur limitant de la fixation de l’azote atmosphérique.
La lumière : c’est le facteur qui influence sans doute le plus la symbiose puisqu’elle commende la photosynthèse de la plante, ainsi que l’approvisionnement en hydrate de carbone pour la croissance et le fonctionnement des nodules (Lie, 1974).
Les stress biotiques
Un stress biotique est un stress résultant de l’action néfaste d’un organisme vivant sur un autre organisme vivant telle qu’une attaque d’un pathogène. Au niveau de la rhizosphère, plusieurs d’autres organismes inhibent la croissance de rhizobia et la symbiose rhizobienne :
Certains champignons, actinomycètes et bactéries du sol peuvent limiter le développement de rhizobium grâce à la libération des antibiotiques ou des toxines plus spécifiques des bactéries (bactériocines) dans leur environnement immédiat (Chowdhury, 1976).
Les rhizobia sont également sensibles à des virus bactériophages présents dans le sol (Chowdhury, 1976). Le dépérissement des cultures de luzerne (fatigue des luzernières) suite à l’action lytique des rhizobiophages sur les rhizobia entraine une diminution de la fixation de l’azote atmosphérique (Demolon et Dunez, 1933).
Enfin, d’autres microorganismes sont des prédateurs typiques de rhizobia, notamment des bactéries et des protozoaires (Habte et Alexander, 1978).
Vis-à-vis de ces différents stress, la sélection des souches de rhizobia effectives et résistantes (bactéries compétitives) est une étape primordiale pour améliorer le rendement des cultures via le bon développement de la plante hôte. L’efficacité de ces bactéries sélectionnées sur le développement et le rendement de production des légumineuses est largement étudiée actuellement en utilisant la technique de l’inoculation microbienne du sol.
Généralités sur la technologie de l’inoculation microbienne
Les microorganismes symbiotiques sont naturellement présents dans les sols. Pourtant, l’établissement de la symbiose peut être limité par leur nombre ou leur spécificité. Un apport de microorganismes symbiotiques sous forme d’inoculum au niveau de plantes permet d’améliorer la croissance des cultures en les aidant à s’approvisionner en éléments nutritifs et en eau très souvent limités dans les sols des régions arides et semi-arides.
L’inoculation microbienne est la pratique qui consiste à introduire en masse des microorganismes sélectionnés dans un milieu donné et qui permet de pallier leur absence ou leur insuffisance à l’état naturel. Un inoculum étant une formulation des souches microbiennes sous support solide ou liquide (Baraibar, 2000). Dans le cas de la culture de légumineuse, par exemple, l’inoculation avec des souches de rhizobium sélectionnées est nécessaire lorsque les populations naturelles sont absentes ou trop faibles, afin d’assurer une efficacité optimale de la symbiose (Amarger, 1991). L’inoculation s’effectue généralement selon deux techniques soit par l’injection de l’inoculum sous forme liquide (la bactérie en suspension aqueuse) (Schiffers et al., 1982) soit sous forme solide (sur un support de vermiculite) en effectuant la technique d’enrobage des graines (Vitosh, 1997) qui consiste à enrober les graines par l’inoculum sous forme solide quelques heures avant le semis. La densité des bactéries est environ 109 bactéries/g de l’inoculum (N’gbesso et al., 2010) avec une proportion de 100g d’inoculum pour 15kg de graines (N’gbesso et al., 2010 ; N’Zi et al., 2015).
MATERIELS ET METHODES
Les matériels végétaux
Grevillea banksii, le haricot commun (Phaseolus vulgaris L.) variété « Ranjonomby », le riz pluvial (Oryza sativa) variété « Botra fotsy » et le maïs (Zea mays) sont les matériels végétaux utilisés dans cette étude.
Grevillea banksii
Grevillea banksii est une espèce de plante originaire du Queensland (Australie) et se répartit actuellement dans différentes régions, entre autres l’île de Rarotonga de l’archipel des îles de Cook en Pacifique Sud, dans les îles Fidji, en Polynésie française, en Afrique du Sud et à la Réunion ; envahissante à Hawaii et sur la partie Est de Madagascar (Binggeli, 2003 ; Le Bourgeois et Camou, 2006). C’est un petit arbre ou arbuste élancé (mince ou étalé), mesurant quelques mètres de hauteur (jusqu’à 10m), une plante à croissance végétative rapide, à fécondation anémophile, une espèce héliophile et pyrophile. Il appartient à la famille des PROTEACEAE (Engler, 1894 ; Purnell, 1960).
Position systématique
REGNE : PLANTAE
DIVISION : MAGNOLIOPSIDA
CLASSE : LILIOPSIDA
ORDRE : PROTEALES
FAMILLE : PROTEACEAE
GENRE : Grevillea
Nom binomial: Grevillea banksii (R. Br., 1810)
Le haricot commun (Phaseolus vulgaris)
Photo 2 : Arbre de Grevillea banksii (Source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Grevillea)
Le haricot est l’un des légumineuses alimentaires qui a suscité un débat controversé sur son éthologie et son origine dans l’histoire (Chaux et Foury, 1994). Il a été domestiqué en Amérique centrale et en Amérique du Sud il y a plus de 9 700 ans. Des graines sèches furent introduites et semées au XVIe siècle en Europe puis, sa culture s’est rapidement diffusée dans les zones méditerranéennes et subtropicales (Peron, 2006). Actuellement, le haricot se produit dans le monde entier et se trouve dans tous les pays d’Afrique tropicale.
Il est d’avantage apprécié dans les pays francophones qu’anglophones, dans les zones urbaines que rurales, plutôt dans les hautes terres que dans les basses terres et en saison fraiche qu’en saison chaude (Gentry, 1969). C’est une plante constituée par l’assemblage de trois organes fondamentaux : la tige, les feuilles et les racines. Ces trois organes forment l’ensemble de l’appareil végétatif de la plante tandis que les deux organes qui sont le fruit et la fleur forment l’ensemble de l’appareil reproducteur.
La variété « Ranjonomby » ou lingot blanc a été associée avec la culture de riz pluvial. Cette variété a été créée à partir de la sélection massale des populations locales du haricot blanc par le FOFIFA en 1995. Elle constitue une variété commerciale, très prisée au niveau du marché local et extérieur et dont le rendement à l’hectare est de 1000 -1200 kg (MAEP, 2007).
Le haricot, Phaseolus vulgaris L., appartient à la tribu de Phaseolus dont le nombre chromosomique est de 2n=22 (Chaux et Foury, 1994). Selon Guignard (1998), la position systématique de haricot est la suivante :
REGNE : VEGETAL
EMBRANCHEMENT : SPERMAPHYTES
SOUS EMBRANCHEMENT : ANGIOSPERMES
CLASSE : DICOTYLEDONES
ORDRE : FABALES
FAMILLE : FABACEES
GENRE : Phaseolus
ESPECE : Phaseolus vulgaris L
Photo 3 : Haricot avec des gousses et des
fleurs (Source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Haricot
Le riz pluvial (Oryza sativa)
Presque la moitié de l’humanité dépend du riz pour son alimentation. En dehors de l’Asie, Madagascar est l’une des plus anciennes régions de riziculture. Le riz pluvial est le riz qui est cultivé sans être immergé, c’est-à-dire non pas dans une rizière, mais dans un champ. Il peut être utilisé comme culture de couvre-sol (lors des cultures sans-labour) protégeant le sol de l’érosion avant semis d’une autre plante (parfois désherbé avec un pesticide). Ce mode de culture est dit « riziculture pluviale». Il est aujourd’hui notamment développé en Afrique de l’Ouest, et dans quelques zones tropicales à titre expérimental ou de culture traditionnelle. C’est une plante annuelle à cycles de 90 à 120 jours et possède un système racinaire pivotant, peu tolérant aux inondations prolongées.
Classification systématique (http://www.tropicos.org/)
REGNE : PLANTAE
SUBDIVISION : SPERMATOPHYTA
DIVISION : MAGNOLIOPHYTA
CLASSE : EQUISETOPSIDA
SOUS CLASSE : MAGNOLIIDAE
SUPERORDRE : LILIANAE
ORDRE : POALES
FAMILLE : POACEAE
GENRE : Oryza
ESPECE : Oryza sativa L.
Le maïs (Zea mays)
Photo 4 : Le riz (Source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Riz)
Le maïs (Zea mays) est une plante annuelle de la famille des Poaceae (Girardin, 1999), il est originaire de l’Amérique centrale et principalement cultivé pour ses graines riches en amidon, et pour ses longues tiges et feuilles à usage fourragère. Les styles des inflorescences femelles de cette plante sont également utilisés en pharmacopée pour leurs propriétés cholagogues, diurétiques et anti-lithiasiques. Sa grande richesse en vitamines K lui confère par ailleurs des vertus antihémorragiques (Perrot et René, 1974). C’est une plante monoïque et allogame. Son cycle de développement est relativement court grâce à une photosynthèse spécifique qui lui permet de très bien valoriser la lumière et la chaleur. Ce cycle se décompose en trois phases qui sont la phase végétative, la phase de production et la phase de développement de grain et de maturation.
Position systématique (http://www.tropicos.org/)
REGNE : PLANTAE
SOUS REGNE : VIRIDAEPLANTAE
DIVISION : MAGNOLIOPHYTA
CLASSE : EQUISETOPSIDA
SOUS-CLASSE : MAGNOLIIDAE
SUPER ORDRE : LILIANAE
ORDRE : POALES
FAMILLE : POACEAE
GENRE : Zea
ESPECE : Zea mays
Photo 5 : Le maïs
(Source https://fr.wikipedia.org/wiki/%C 3%AFs)
Méthodes
Échantillonnage des matériels biologiques
La propagation de G. banksii à Madagascar se trouve principalement dans la partie orientale de la Grande Île. Cette espèce occupe actuellement un vaste étendu de surface dans la région. Pour cela, les districts de Vatomandry et de Brickaville sont parmi les Districts le plus envahi par G. banksii. Ainsi, les échantillons de feuilles de G. banksii et du sol sous la population homogène de G. banksii utilisés dans le cadre de cette étude ont été collectés dans le district de Brickaville, Commune rurale de Ranomafana-Est, plus précisément autour de la forêt de Vohilahy dans le Fonkotany d’Ankorabe en janvier 2017.
Des grains de Maïs (Zea mays L.), de Riz (Oriza sativa L.) et de Haricot (Phaseolus vulgaris L.) ont été choisis pour déterminer l’effet allélopathique de G. banksii. Les graines de Haricot, variété Ranjonomby, ont été fournies par le Laboratoire de FOFIFA (Centre National des recherches appliquées au Développement Rural à Madagascar). Les graines de Riz et de Maïs ont été fournies par les paysans dans le Fonkotany d’Ankorabe (Ranomafana-Est).
Test des extraits de feuilles de G. banksii sur la germination des graines et sur l’initiation du développement des plantules
Effets des extraits aqueux de G. banksii
Préparation des extraits aqueux de G. banksii
Des feuilles de G. banksii mature collectées dans le site d’étude ont été séchées à l’air libre (25-30°C) puis broyées à l’aide d’un mortier pour obtenir de la poudre de la plante. Cinq grammes de la poudre végétale obtenue ont été macérés dans 100ml d’eau distillée. Le macérât obtenu a été homogénéisé pendant 24 et 48 heures sous agitateur magnétique à température de 28°C. L’homogénat a été ensuite filtré sur le papier filtre Wattman n°1 et le filtrat obtenu constitue l’extrait aqueux de la plante.
Test des extraits aqueux de G. banksii
Les effets des extraits aqueux de G. banksii ont été ensuite testés sur la germination des graines de plante cultivée (haricots, riz, maïs). Pour cela, 10 graines de chaque plante ont été trempées dans 5 millilitres d’extrait et déposées dans des boites de pétri contenant du papier filtre. L’eau distillée a été utilisée pour le témoin. Chaque traitement a été répété 4 fois.
Le nombre de graines germées et les longueurs de la partie racinaire et la partie aérienne ont été évaluées après 5-10 jours d’incubation à 25°C.
Effets de la litière de G. banksii
Des feuilles de G. banksii ont été coupées en petits morceaux et broyées, 2g de poudre de feuilles de G. banksii ont été déposés dans de boîte de Pétri et recouverte par un papier filtre. Puis 10ml d’eau distillée ont été additionnées en dessous du papier filtre. Ensuite, 10 graines de chaque espèce de plante cultivée (haricots, riz, maïs) ont été déposées sur le papier filtre inondé. Le traitement a été répété 4 fois. Le taux de germinations des graines et les longueurs de la partie aérienne et la partie racinaire ont été évaluées après 5-10 jours d’incubations à 25°C.
Effets du sol rhizosphérique de G. banksii sur la germination des graines et sur l’initiation du développement des plantules
Dix grammes du sol rhizosphérique de G. banksii ont été mélangés avec 100ml d’eau distillée stérile et agités pendant 72 heures puis filtrés. L’extrait obtenu a été testé in vitro (en boite de pétri) en suivant la technique décrite auparavant (effets des extraits aqueux de G. banksii). Des effets du sol rhizosphérique (poudre) ont été réalisés également. Pour cela, 2g de sol sous G. banksii a été déposé dans chaque boîte de Pétri en suivant la technique décrite dans le paragraphe II.3 (Effets de la litière).
Table des matières
INTRODUCTION
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I- Les plantes invasives
I. 1 Généralités
I.2 Les espèces exotiques envahissantes à Madagascar
II- L’allélopathie
II.1 Généralités sur l’allélopathie
II.2 Les substances allélopathiques et leurs impacts
III- La symbiose Légumineuse-Rhizobium
III.1 Définition de la symbiose rhizobienne
III.2 Importance agronomique de la symbiose rhizobienne
III.3 Les facteurs influençant la symbiose rhizobium-légumineuse
III.3.1 Les facteurs abiotiques
III-2-2-Les stress biotiques
IV- Généralités sur la technologie de l’inoculation microbienne
MATERIELS ET METHODES
I. Les matériels végétaux
I.1 Grevillea banksii
I.2 Le haricot commun (Phaseolus vulgaris)
I.3 Le riz pluvial (Oryza sativa)
I.4 Le maïs (Zea mays)
II. Méthodes
II.1 Échantillonnage des matériels biologiques
II.2 Test des extraits de feuilles de Grevillea banksii sur la germination des graines et sur l’initiation du développement des plantules
II.2.1 Effets des extraits aqueux de G. banksii
II.2.1.1 Préparation des extraits aqueux de G. banksii
II.2.1.2 Test des extraits aqueux de G. banksii
II.3 Effets litière de G. banksii
II.4 Effets du sol rhizosphérique de G. banksii sur la germination des graines et sur l’initiation du développement des plantules
II.5 Effets des extraits aqueux de G. banksii sur la nodulation de haricot
II.5.1 Rajeunissement des souches de rhizobia
II.5.2 Préparation de l’inoculum
II.5.3 Test des extraits sur la nodulation de haricot sur en tube Gibson
II.6 Impacts de l’inoculation rhizobial sur le développement de haricot en présence de la poudre de feuilles et de sol rhizosphérique de G. banksii sous serre
II.6.1 Préparation d’inoculum
II.6.2 Inoculation de haricot en présence de poudre de feuilles de G. banksii ou de sol rhizosphérique de G. banksii
II-7- Évaluation des résultats
II-7-1-Le poids secs de la biomasse
II-7-2-Nombre de nodules par plantule
II-7-3-Nombre de colonie de rhizobium dans le sol après la culture de haricot
II.8 Analyse des données
RESULTATS ET INTERPRETATIONS
I. Effets des extraits de feuilles de Grevillea banksii sur la germination des graines et sur l’initiation du développement des plantules
I.1 Résultats préliminaires
I.2 Effets des extraits aqueux de feuilles de G. banksii sur la germination des graines
I.3 Effets des extraits aqueux de feuilles de G. banksii sur les longueurs de la racine et de la partie aérienne des plantes cultivées
II. Effets litière de Grevillea banksii sur la germination des graines et sur la longueur des racines et les parties aériennes plantes des cultivées
III. Effets du sol rhizosphérique de Grevillea banksii sur la germination des graines et sur l’initiation du développement des plantules (riz, maïs, haricot)
III.1. Effets du sol rhizosphérique de G. banksii sur la germination des graines de riz, de maïs et de haricot
III.2. Effets du sol rhizosphérique de G. banksii sur la longueur des racines et des parties aériennes de chaque plantule (riz, maïs, haricot)
IV. Effets des extraits de feuilles de G. banksii sur le développement de plants et sur la symbiose rhizobienne de haricots
IV.1 Effet des extraits de G. banksii sur le développement de haricot en serre
IV.2 Effet des extraits de G. banksii sur la nodulation de haricot in vitro et en serre
V. Dénombrement de rhizobium par traitement
DISCUSSION
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES