GENERALITES SUR LA PATATE DOUCE

Eléments de botanique

La patate douce de son nom scientifique Ipomoea batatas appartient à l’embranchement des Angiospermes , classe des Dicotylédones , niveau d’évolution gamopétales superovariés ; super ordre des Tubi Flores ; Ordre des Lamiales ; famille des Convolvulacées ; super famille des convolvuleae ; genre : Ipomea ; espèce : batatas. C’est une plante vivace ( annuelle en culture ), herbacée et rampante ,à feuilles alternes entière (deltoïdes , hastée , coriformes) ou plus ou moins profondément lobées, à fleurs violettes ou blanches ; à fruits capsulés contenant 1 à 4 graines. Les tubercules se forment sur les racines à l’endroit ou, après s’être dirigées horizontalement, elles s’incurvent vers le bas. Les tubercules de patate sont donc des portions renflées de racines. Elles sont en nombre variable selon les variétés. Ils sont de forme globulaire ou allongée. Ils pèsent de quelques dizaines de grammes à 3 et même 5 Kg. Leur épiderme est de couleur très variable (blanc, rose, rouge, etc.…). Leur chair est soit blanche, soit jaune suivant les variétés.

Ecologie

La patate douce est une plante particulièrement adaptée aux climats tropicaux et c’est dans les régions chaudes et humides qu’elle donne de meilleurs rendements. Néanmoins les variétés diffèrent considérablement entre elles de par leurs adaptations aux conditions climatiques existant dans les différentes zones de production. La plus importante adaptation de la patate douce, acquise sous l’influence de l’homme ; est celle qui lui permet de s’intégrer dans les systèmes de culture dont la diversité n’est que suggérer par les variations de l’environnement. C’est une plante relativement facile à cultiver ; qui sous les tropiques ne montre pas un caractère saisonnier strict, si bien qu’elle peut être associée, dans des champs mixtes, à d’autres tubercules ou racines, d’autres espèces légumières. La température nocturne doit être aussi importante que celle du jour. Un bon développement des plantes exige une température moyenne supérieure à 22°C, un ensoleillement abondant et un minimum de 25 mm (ou irrigation) par semaine pour que la photosynthèse se fasse dans de meilleures conditions. La patate douce peut se cultiver dans une large gamme de sol à condition qu’il soit moyennement profond, meuble et grumeleux. C’est dans les limons que le rendement ; la qualité, la forme et la grosseur des tubercules sont les meilleurs. Les sols à textures fines sont peu aptes à la culture. Il a été observé que la teneur en éléments nutritifs de même que la quantité totale d’amidon et d’hydrates de carbone est plus faible et la teneur en eau plus élevée dans les racines de même variété produites en année sèche (sans irrigation) que les racines produites dans une année à pluviométrie abondante (Momento, 1991).

Valeur nutritionnelle

aliment hautement énergétique. Elle contient aussi des quantités considérables de vitamines C(20-30mg/100g) et les variétés de chair jaune foncée peuvent fournir suffisamment de caroténoïdes précurseur de la vitamine A pour assurer une bonne santé , à condition d’être consommé en quantités adéquates .Cependant d’une façon générale la variation du contenu en carotènes est considérable (0-800UI/100g). Le potassium (200-300mg /100g) est reconnu pour être le principal minéral présent et le taux de fer (0,8mg/100g) est suffisant pour les amateurs de patate douce qui en consomment 2Kg ou plus par jour. Toutefois la patate douce est une plante amylacée qui contient très peu de lipides (0,1-0,2%). Le contenu en protéines (principalement sous forme d’une sorte de globuline) est généralement bas fournissant environ 4-6% du total des calories (1-2% du poids sec), bien que la composition de la patate douce en acides aminés soit raisonnable (note chimique : 80) et que l’acide aminé limitant soit la Leucine. Les principales substances chimiques auxquelles les racines tubéreuses de la patate douce doivent leur valeur alimentaire et fourragères sont la fécule, les sucres, la cellulose, les composés azotés les lipides, les éléments minéraux. Le taux des substances entrant dans la composition des tubercules radicaux de la patate douce peut fortement varier selon les variétés, les conditions de culture, les facteurs climatiques, etc. (Rakipov R.1987) L’analyse bromatologique de diverses variétés de patate douce permet de retenir la composition suivante du tubercule pour 100g.