L’exploitation minière est une activité particulière de par son importance dans l’économie mondiale. Elle consiste en l’exploitation des ressources minérale naturelles du sous-sol d’un territoire et concerne ainsi tous les pays, qu’ils soient développés ou pas. Les mines occupent une part importante du Produit Intérieur Brut (PIB) d’un grand nombre de pays en voie développement et constituent même parfois l’essentiel des exportations et des investissements étrangers dans ces pays. Dans le cas de Madagascar, le secteur minier constitue justement une clé importante dans son moteur de développement. En effet, son soussol regorge de richesses tels les minerais précieux, semi-précieux et stratégiques qui ont fait l’objet de recherches et de publications et ce depuis la colonisation.
L’exploitation minière est souvent perçue comme une industrie à part, réunissant des travailleurs faisant un métier pénible, salissant et dangereux. Cette activité est intrinsèquement liée à la notion de risques opérationnels et ses conséquences, tout le monde ayant en esprit le mineur travaillant sous terre dans des conditions effroyables. La question de la gestion des risques engendrés par les travaux miniers est donc très intéressante, d’autant plus que sont visés tous les aspects de l’environnement, hygiène et santé, technologie et économie.
Généralités sur la notion Hygiène-Sécurité-Environnement ou HSE
Définition et historique
❖ Définition
Le concept HSE est un système de management visant la maîtrise des risques que peuvent engendrer une activité quelconque. Il s’agit de la planification pour l’identification des dangers, l’évaluation et la gestion des risques.
❖ Historique
Pour bien comprendre le concept de l’hygiène-Sécurité-Environnement, il faut d’abord bien connaitre son histoire. Lire ses définitions et règlements est une chose mais il faut d’abord connaître la façon dont il a commencé.
Pris séparément, les termes hygiène, sécurité et environnement ont soulevés des intérêts il y a fort longtemps. En effet, leurs prises de consciences respectives ne datent pas du XIXème siècle.
a. L’hygiène
De nombreuses traces d’hygiène corporelle datant de l’antiquité ont été retrouvées, ce qui témoigne que la prise de conscience de l’hygiène remonte de l’antiquité. C’est son principe et sa définition qui ont changé et évolué au cours du temps. Le XXème siècle représente un grand tournant dans l’histoire de l’hygiène. En effet, il s’agit de la création de l’Office Internationale de l’Hygiène Publique à Paris en 1907, devenue plus tard l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) en 1946. Depuis, des normes sur la santé ont vu le jour et n’ont cessé d’être améliorées.
b. La sécurité
A partir des années 1860, les autorités politiques et les partis russes commençaient déjà à s’intéresser à la protection des travailleurs et aux assurances sociales. Ce sont surtout les risques liés au travail industriel qui ont soulevé des intérêts durant cette époque. Vers le début du XXème siècle, par la montée en puissance de la chimie et de l’électrotechnique qui sont des branches hautement à risque pour la santé des ouvriers, on assiste à une nécessité de la mise en place d’un meilleur système de protection du travail. La prise de conscience s’est ainsi faite graduellement pour aboutir aux plans de préventions des risques liés au travail de nos jours.
c. L’environnement
L’environnementalisme moderne voit le jour à la fin des années 1800. Cette doctrine revendiquait la préservation et la conservation de la nature, elle prônait une utilisation raisonnée et prudente des ressources naturelles. Plus tard vers les années 1960 sur les campus américains, la première génération d’historiens environnementalistes alertait des impacts environnementaux de la surpopulation, du DDT,…ainsi les intellectuels reconsidéraient les responsabilités du capitalisme dans la dégradation de la nature. Le début des années 1970 marque un tournant dans la prise de conscience environnementale, une sensibilisation plus grande aux problématiques environnementales voit alors le jour. Le WWF et le Greenpeace furent créés en 1971. En effet, les grandes puissances industrialisées entrainaient un épuisement des réserves mondiales de gaz et pétroles, on assistait à la destruction de la couche d’ozone. Un réchauffement climatique est ainsi inévitable d’où la nécessité de prendre soin de cet environnement si fragile.
Quelle est l’histoire de l’Hygiène-Sécurité-Environnement ?
L’Hygiène-Sécurité-Environnement a d’abord fait son introduction formelle en 1985 par l’industrie chimique. La raison à son développement est due à deux incidents catastrophiques, le désastre Bhopal et le désastre Seveso. Avec cela, la participation (l’engagement) de 8 aspects fondamentaux qui assure le produit et la sécurité d’usine (de plante), la protection de l’environnement et la santé au travail étaient établies donc. « Le Soin Responsable », une initiative volontaire mondiale, a été mis en place dans autour de 50 pays, qui ont été coordonnés par l’ICCA ou plus formellement connu comme le Conseil International d’Associations Chimiques.
Les concepts généraux de la Santé Environnementale et de la gestion (direction) de Sécurité sont montés dans les années 1990 et pourraient être trouvés dans OHSAS 18001 pour les professionnels.
Généralités sur l’exploitation souterraine
Définition
Une mine souterraine est en quelque sorte une usine aménagée au sein de la terre en vue d’extraire de la roche en place les minéraux utiles qu’elle renferme. L’accès au gisement et l’abattage du minerai, c’est-à-dire de la roche qui renferme un mélange de minéraux dont au moins un peut être traité pour obtenir un produit commercialisable, s’effectuent par foration et tir à l’explosif. Le minerai est remonté à la surface, où il est traité pour obtenir un concentré riche en valeur marchande.
Dans le cas où une mine à ciel ouvert n’est pas possible, et si les teneurs du minerai le permettent, une exploitation en mine souterraine, une méthode plus couteuse peut être mise en œuvre.
Dans ce cas, l’accès au minerai se fait par une ou plusieurs descenderies. Si le gisement comporte une ou plusieurs coupe de minerais horizontales dans une région à paysage plat, la desserte des galeries et la ventilation sont assurées au minimum par deux puits : l’un pour évacuer le minerai (skips) et l’autre pour le personnel, l’aération et l’exhaure des eaux.
Aperçu global d’une exploitation souterraine
Différents travaux relatifs à l’exploitation souterraine
L’exploitation d’un gisement dans les profondeurs de la terre nécessite des infrastructures spéciales: un réseau de puits et de galeries communiquant avec la surface et permettant la circulation du personnel, le transport du matériel et du minerai. On accède au fond par un puits d’extraction, duquel partent des galeries menant aux chantiers. Les différents niveaux d’exploitation sont reliés par des galeries appelées plans inclinés. Toutes les excavations souterraines doivent être desservies par des systèmes d’aérage (amenée d’air frais et évacuation d’air vicié), d’alimentation en électricité, en eau et en air comprimé, d’exhaure, de roulage et de communications.
Les tirs à l’explosif
Il s’agit des opérations d’abattage à l’explosif. Aussi, dans le cas de la méthode de foudroyage par bloc, il y a aussi le dynamitage secondaire quand on assiste à un blocage.
L’exhaure
Les eaux d’exhaure sont produites lorsque le niveau piézométrique d’une nappe est plus haut que celui des travaux souterrains ou que le fond d’une à ciel ouvert. Quand cela se produit, l’eau doit être pompée dans les ouvrages miniers ou aux alentours des puits, de manière à créer une conne de dépression et réduire les infiltrations. Lorsque la mine est opérationnelle, les eaux d’exhaures doivent être continuellement pompées pour permettre l’extraction du minerai.
La manutention du minerai
Des chantiers au puits d’extraction, le minerai passe par plusieurs postes où il subit des manutentions diverses.
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