IODE DU SEL De CUISINE UTILISE PAR LES MENAGES
GÉNÉRALITÉS SUR LA GLANDE THYROÏDE
RAPPELS ANATOMO-PHYSIOLOGIQUES DE LA GLANDE THYROÏDE
La glande thyroïdienne est une glande endocrine dont la fonction essentielle est la synthèse des hormones thyroïdiennes [6]. Le corps thyroïde est une glande médiane, situé à la face antérolatérale du cou dans la région sous thyroïdienne [7]. Il est maintenu par une capsule fibreuse et des adhérences à la trachée et à la gaine carotidienne. Habituellement, il se place en avant des deuxième et troisième anneaux trachéaux Figure 1 : Schéma de la glande thyroïde
Aspect
Le corps thyroïde normal a une coloration rose tirant sur le rouge plutôt clair, une consistance molle, dépressible et friable, une surface apparemment lisse, en réalité légèrement mamelonnée, parfois rompue par des sillons voire des encoches, surtout à la jonction de l’isthme et des lobes latéraux. Son volume est sujet à de nombreuses variations individuelles et en fonction de l’âge. Son poids normal est de 25 à 30 grammes avec des extrêmes allant de 10 à 60 grammes
Rapport avec les autres organes
Le corps thyroïde est intimement lié au larynx et à la trachée par : – de nombreux ligaments crico et trachéo-thyroïdiens, – des expansions musculaires du thyro-hyoïdien et du constricteur inférieur – leur englobement dans la gaine viscérale. Le corps thyroïde est encore maintenu par les ligaments externes qui lui constituent ses nombreux pédicules vasculaires supérieurs, moyens et inférieurs
Vascularisation et innervation
Les artères Elles proviennent de deux sources principales. L’artère thyroïdienne supérieure est la première branche collatérale de l’artère carotide externe. L’artère thyroïdienne inférieure est une branche du tronc thyro-cervical. L’artère thyroïdienne, inconstante, naît le plus souvent de l’arc aortique.
Les veines
Elles forment à la surface de la glande un riche réseau anastomotique. Elles peuvent être classées en plusieurs groupes : 7 – les veines thyroïdiennes supérieures (ou crâniales) se drainent dans la veine jugulaire interne, le plus souvent par l’intermédiaire d’un tronc thyro-linguopharyngo-facial ; – les veines thyroïdiennes moyennes se jettent directement dans la veine jugulaire interne ; – les veines thyroïdiennes inférieures (ou caudales) se drainent dans la veine brachio-céphalique ; – les veines dorsales vont joindre le drainage veineux du larynx.
Les lymphatiques
Le réseau d’origine intra parenchymateux, péri vasculaire, se draine dans un réseau superficiel, vésiculaire, sous capsulaire, qui réunit les deux lobes thyroïdiens et permet un drainage controlatéral.
Les nerfs
Des filets nerveux d’origine parasympathique proviennent des nerfs laryngés inférieurs. Des filets nerveux d’origine orthosympathique proviennent des ganglions cervicaux supérieurs et moyens, ainsi que des nerfs cardiaque
Physiologie
La thyroïde produit des hormones thyroïdiennes qui sont déversées dans la circulation générale pour se rendre sur les tissus cibles
Hormones thyroidiennes
Ce sont principalement la thyroxine ou 3, 5, 3’, 5’ tétra-iodothyronine ou 𝑇4 et le tri-iodothyronine ou T3 (figure 2). 8 Figure 2 : Structures des hormones thyroïdiennes
Biosynthèse
La synthèse des hormones thyroïdiennes comporte 5étapes : captation de l’iodure, oxydation de l’iodure en iode moléculaire (organification), incorporation de l’iode moléculaire dans la thyroglobuline, stockage et sécrétion des hormones
Captation thyroïdienne
La captation thyroïdienne de l’iode inorganique du plasma constitue un phénomène important puisque sa clairance est de 10 à 40 ml/min. L’essentiel de cette captation se fait par transport actif. La quantité d’iode captée peut atteindre 70 μg /jr. L’iode est capté grâce à la « pompe à iode » des cellules thyroïdiennes. Le transport iodé est supporté par une lécithine fonctionnant sous l’action d’une ATPase non spécifique. Cette enzyme est stimulée par la thyréostimuline hypophysaire(TSH) et inhibée par un excès d’iode ou par des ions électronégatifs (perchlorate, borate, thiocyanate).
Oxydation des iodures en iode moléculaire
C’est une réaction très rapide (quelques secondes) transformant les iodures (I⁻) en iode moléculaire (I₂) sous l’effet des enzymes oxydatives : La peroxydase et la cytochrome-oxydase. Cette réaction est stimulée par la thyréostimuline hypophysaire (TSH) et inhibée par un excès d’iode ou des antithyroïdiens de synthèse.
Incorporation de l’iode moléculaire dans la thyroglobuline
La thyroxine 𝑇4 et la tri-iodothyronine 𝑇3 résultent du couplage d’iodothyrosine (MIT et DIT) par des réactions d’oxydation catalysées par l’iodine transferase. Cette étape est stimulée par la TSH et est inhibée par un excès d’iodure. La synthèse a lieu au pôle apical. Au cours de la synthèse, les hormones thyroïdiennes sont intégrées dans la thyroglobuline.
Stockage Les hormones thyroïdiennes sont stockées dans les vésicules thyroïdiennes.
Sécrétion des hormones thyroïdiennes
La sécrétion des hormones thyroïdiennes dans le sang se fait par protéolyse de la thyroglobuline. Il se produit une endocytose du colloïde à la partie apicale du follicule thyroïdien à partir de la lumière folliculaire. Les gouttelettes de substances colloïde fusionnent avec les lysosomes contenant les enzymes protéolytiques qui dégradent totalement la thyroglobuline. Il s’en suit la libération des hormones thyroïdiennes qui quittent le follicule préalablement au niveau de la membrane basale. La TSH active la dégradation de la thyroglobuline par stimulation des enzymes lysosomiales. Lors de l’hydrolyse de la thyroglobuline, des MIT et des DIT sont également libérés. Dans les conditions normales, MIT et DIT ne sont 10 sécrétés en dehors de la thyroïde. Elles sont métabolisées et l’iode libéré, sous forme d’iodure, est réincorporé dans la protéine. La thyroïde est la seule source de 𝑇4 tandis que la 𝑇3 provient pour 20 à 30% de la thyroide et de la transformation périphérique de la T4 pour le reste.
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