Généralité sur les plantes envahissantes

Considéré comme sanctuaire de la nature, Madagascar est l’un des pays les plus riche du monde en ressources naturelles, mais le plus pauvre sur le plan socio économique. Ces conditions socio-économiques déplorables étant les facteurs déterminants obligeant la population à se ruer dans les forêts environnantes à collecter leurs ressources naturelles en vue de satisfaire directement ou indirectement leurs besoins en particulier alimentaires, constructions, sources de revenus monétaires.

La pauvreté et la faiblesse du niveau de revenu dans les régions rurales de Madagascar ont conduit à une prise de position pour une amélioration des niveaux de vie de la population locale par l’exploitation des plantes envahissantes. C’est dans ce contexte qu’a été proposé le thème d’étude : « La valorisation économique des deux plantes envahissantes dans les régions d’Andasibe : cas du goyave de chine et de l’eucalyptus » comme sujet de mémoire.

Généralité sur les plantes envahissantes

Au cours des dernières décennies, les activités anthropiques constituent l’une des menaces principales pour la biodiversité mondiale. Mais un autre problème se pose également, c’est l’installation et la colonisation des espèces introduites dans les écosystèmes naturels après la déforestation. Ces espèces ont causé des problèmes comme élimination des espèces autochtones .

Origine et définitions des plantes envahissantes 

Origine étrangère

Par rapport aux plantes endémiques, on peut dire que les plantes envahissantes sont d’origine étrangère. D’ailleurs, le mot « invasif  » est un mot anglo-saxon qui désigne les espèces envahissantes fait référence à tout ce qui vient de l’étranger. Arrivées dans les régions où elles ont été transportées, ces espèces modifient progressivement ou perturbent le développement normal des autres plantes avec lesquelles elles vont cohabiter. Alors, ce désordre causé par les introductions néfastes et les conséquences sur les espèces autochtones qui sont à l’origine de la notion d’espèce envahissantes.

Mode d’introduction de ces plantes

Facteurs de l’installation
Les facteurs d’installation sont les conditions écologiques du milieu et les activités humaines. Les conditions écologiques du milieu sont un des facteurs pour déterminer leur installation. Elles se caractérisent par :
– une forte production des graines pendant la saison de croissance
– une possibilité de dispersion à courte et à longue distance par le vent ou les oiseaux
– une capacité de reproduction par voie sexuée ou asexuée .

Autre facteur d’installation est l’activité humaine qui se manifeste par :
– le reboisement,
– la culture sur brûlis « tavy »
– le déchet .

Cultivé dans des plantations en tant qu’espèce ligneuse et exploitable en tant qu’ arbres fruitier, l’existence d’énorme plantation explique le fait que certaines espèces y sont cultivés. Donc l’intervention des hommes les qualifie d’espèce « anthropochores ». Cette pression anthropique est alors à l’origine de la propagation des plantes. C’est à cause d’eux que les plantes sont arrivées dans la région étant transportées ou cultivées, après le défrichement et coupe de la forêt qui a mis en nu certains milieux. Une autre pression anthropique qui s’exerce est le fait d’aller cueillir les goyaves de chines mûrs et de les rejeter n’importe où.

Par contre, outre l’intervention des agents de dissémination, la prolifération de ces plantes se fait aussi par d’autres procédés comme le processus d’invasion.

Processus d’invasion 
Dans un premier temps, la végétation est formée de la forêt primaire. Mais à cause des pratiques anthropiques à l’origine des pressions qui s’exercent sur cette forêt, une partie de cette dernière a été défrichée. Ainsi la végétation est devenue moins dense et certains endroits sont mis à nu. D’où l’apparition de ce qu’on appelle «plante pionnière ». Néanmoins, sur ces plantes, il y a celles qui favorisent la régénération forestière et le développement autochtones et d’autres parts, des espèces qui inhibent et entrent en compétition avec les plantes endémiques. C’est pourquoi on qualifie ces dernières de plante envahissante.

Description écologique de la goyave de chine et de l’eucalyptus 

Goyave de chine

Famille : Myrtacée
Nom Scientifique : Psidium cattleyanum
Nom vernaculaire : « Goavitsinahy », goyavier de Chine, goyavier fraise, strawberry guava .

Psidium cattleyanum est un arbuste originaire du Brésil (Parana à Sao Paulo), pouvant atteindre 6m de haut, mais culminant en culture à des hauteurs moindres, d’environ 2 à 5m. Le goyavier de Chine est relativement résistant au froid. Il est réputé résister à des gels de l’ordre de -6°C, voire -7°C (exotic plants, gardenbreizh.org, plantes tropicales). Pourtant, la plante meurt à partir de -70 °C et les parties aériennes sont atteintes à partir de – 50 ° C (Zone USDA Une fiche proposée par lrey) On notera enfin qu’il s’est largement répandu dans des zones tropicales telles qu’à Madagascar, l’île de la Réunion, Maurice, il est considéré comme une plante envahissante, même si ses fruits sont souvent vendus sur les marchés locaux (Zone USDA,Une fiche proposée par lrey) .

Description botanique 

Goyavier de cattley, port arbuste de 3 à 6 m de haut, ayant des feuilles coriaces, persistantes, simples; le fruit est une baie comestibles à nombreuses graines, de couleur grenat ou blanc à maturité, de forme rond, ayant la grosseur d’une prune de 2 ,5 à 3,5 cm de long, Chair pourprée, saveur agréable et un peu acide, riche en vitamine C. La floraison est les mois d’Octobre à Décembre. La fructification est pendant le mois de Décembre jusqu’au mois de Mai et la première maturation est au mois de Mars jusqu’ au mois d’Avril et la deuxième maturation est le mois de Juin et Juillet. Donc il y a deux saisons de récoltes sur une année. Il requiert les expositions suivantes : lumière, soleil. Cette espèce fruitière, introduite à Madagascar est devenue une plante agressive envahissante, formant d’importants peuplements qui empêchent la croissance des espèces locales. (Fiches individuelles des arbres fruitiers indigènes à Madagascar. Rakotoarimanana Josette et Styges Erika. Octobre 1995- Mars 1996) .

Table des matières

Introduction
Partie I : Présentation générale de l’étude
Chapitre 1 : Présentation des plantes envahissantes
Section 1 : Généralité sur les plantes envahissantes
11. Définitions et origines
12. Historique des plantes
Section 2 : Description écologiques de la goyave de chine et de l’eucalyptus
21. La goyave de chine
22. L’eucalyptus
Chapitre 2 : Méthodologie de l’étude
Section 1 : Choix des sites et des plantes
1.1. Choix des sites
1.2. Choix des plantes
Section 2 : Objectif et méthode
21. Objectif
22. Méthode
Chapitre 3 : Présentation de la zone d’étude
Section 1 : Historique et localisation
1.1. Historique de la zone
1.2.Localisation de la zone
Section 2 : Environnement physique
2.1.Relief
2.2. Climat
Section 3 : Situation sociale
3.1. Ethnie
3.2. Les infrastructures de base
3.3. Les voix de communication
Section 4 : Environnement économique
4.1. Le secteur primaire
4.2. Le secteur secondaire
4.3. Le secteur tertiaire
4.4. Cadre institutionnel
Section 5 : Contraintes et opportunités de la zone
5.1. Les contraintes
5.2. Les opportunités
Conclusion
Partie II : Valeurs socio-économiques des plantes envahissantes
Chapitre 1 : Description socio-économique
Section 1 : Le cadrage théorique
1.1. Concept du développement
1.2. Le développement local
1.3. Le développement durable
Section 2 : Un constat du contexte socio-économique
2.1. Situation générale des activités
2.2. Description de l’exploitation des deux plantes envahissantes
Section 3 : Présentation des résultats
3.1.Cas de la goyave de chine
3.2. Cas de l’eucalyptus
Chapitre 2 : Impacts de la valorisation de la goyave de chine et de l’eucalyptus
Section 1 : Impacts sur la biophysique
1.1 Impacts négatifs
1.2. Impacts positifs
Section 2 : Impacts socio-économiques de la valorisation des plantes étudies
2.1. Cas de l’eucalyptus
22. Cas de la goyave de chine
Section 3 : Analyses et Perspectives
3.1. Perception de la valorisation au niveau des villageois
3.2. Analyse des problèmes
32. Perspectives pour une bonne adéquation entre la valorisation des plantes envahissantes et le développement de la zone
Conclusion
Conclusion générale
Bibliographie
Annexes

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