Généralités sur la tomate
Classification taxonomique : Selon Dupont et Guinard (2012), la tomate appartient à la classification suivante : Règne : Plantae; Sous règne : Tracheobionta; Division : Magnoliophyta; Classe : Magnoliopsida; Sous classe : Asteridae; Ordre : Solanales; Famille : Solanaceae; Genre : Solanum.
Origine et distribution : La tomate (Solanum lycopersicum L., 1753.) est une plante herbacée de la famille des Solanacées largement cultivée pour son fruit. Le mot tomate proviendrait du mot espagnol « tomate », lui-même issu du suffixe tomatl, utilisé en langage nahualt (langue parlée en Amérique Centrale et toujours utilisée au Mexique) (Lebeau, 2010). La tomate est originaire des régions andines côtières du Nord-Ouest de l’Amérique du Sud (Colombie, Équateur, Pérou, Nord du Chili). La plante à petits fruits fut d’abord domestiquée au Mexique et améliorée par les Aztèques (Jones et al., 2014). Dans la première moitié du 16ème siècle, la tomate fut introduite en Europe notamment en Espagne et en Italie par les conquistadors espagnols, qui adoptèrent son nom indien « tomatl » (Bernard, 2009). A la fin du 20ème siècle, les premières tomates améliorées furent introduites en Amérique notamment aux Etats-Unis par les émigrés européens.
Valeur nutritionnelle, qualité et santé
La tomate est un aliment diététique, très riche en eau (93 à 95 %) et très pauvre en calories (17 kcal pour 100 grammes), riche en éléments minéraux et en vitamines (A, C et E) (Bénard, 2009). Les glucides, 2 à 3%, sont constitués principalement de fructose et de glucose. Les sels minéraux sont composés pour près de la moitié de potassium (235 mg pour 100 g de matière fraiche). La teneur en vitamine C, de 10 à 30 mg/100 g dans la tomate crue est fortement réduite dans la tomate cuite (environ 16 mg) (Ranc, 2010). La tomate mûre contient aussi plusieurs pigments de la famille des caroténoïdes, dont le ß-carotène qui possède une activité pro vitaminique A.
La tomate aurait un usage traditionnel de phytothérapie notamment grâce à sa teneur en pigments caroténoïdes antioxydants plus particulièrement en lycopène réputé pour ses propriétés anticancéreuses et de prévention contre les maladies cardiovasculaires. La qualité gustative des fruits peut se décomposer en trois parties : la texture, les arômes et la saveur. La texture est principalement caractérisée par la fermeté du fruit. L’arôme du fruit est défini par la concentration en composé aromatique volatile et enfin la saveur est relative aux teneurs en sucre et en acide.
Généralités sur Tuta absoluta
Classification taxonomique : Selon Povolny (1975), Tuta absoluta se classe comme suit : Règne: Animalia; Embranchement : Arthropoda; Classe : Insecta; Ordre : Lepidoptera; Sous-ordre: Microlepidoptera; Super-famille : Gelechioidea; Famille : Gelechiidae; Sous famille : Gelechiinae; Genre : Tuta; Espèce : Tuta absoluta .
Origine, répartition géographique et dissémination : La mineuse de la tomate Tuta absoluta (Meyrick, 1917) est reconnue mondialement comme un important bioagresseur de cette culture (Allal-benfekifi, 2011). Elle est originaire d’Amérique du Sud et a été signalée pour la première fois en Argentine en 1964. En 2007 de graves dégâts sont observés sur la tomate en Espagne (Benhamza et Bouras, 2013). Sa première signalisation au Sénégal a été faite en 2012 (Pfeiffer et al., 2013). Auparavant, compte tenu de sa présence signalée en 2008 au Maroc, dont le volume des échanges commerciaux de produits agricoles est assez important, la Direction de la Protection des Végétaux (DPV) a procédé à une analyse de risques phytosanitaires (ARP) rapide pour prendre des mesures de gestion (Ndiaye, 2013). T. absoluta est disséminée sur de grandes distances grâce aux organes contaminés des plantes attaquées, surtout les fruits et les jeunes plants.
Caractéristiques de la mineuse de la tomate : Tuta absoluta est un ravageur invasif des cultures maraîchères avec les caractéristiques suivantes :
les œufs sont de petite taille (0,36 mm de long et 0,22 mm de large), de forme cylindrique et de couleur crème à jaunâtre (Fischer, 2009) ;
les chenilles sont au départ de couleur crème puis deviennent verdâtres et rose clair (2ème, 4ème stade) (Rey et al., 2014). Elles mesurent 0,6 à 0,8 mm au premier stade, environ 2 mm (L2), 4,5 à 4,6 mm (L3) et 7,3 à 7,7 mm (L4). Une caractéristique des chenilles de T. absoluta est la présence au niveau de la tête de 2 étroites bandes noires dont une latérale et une ventrale ;
la chrysalide (4 à 5 mm) initialement de couleur verte devient progressivement brune (Terrentroy et al., 2012). Les chrysalides mâles sont plus légères (3,04 mg) et plus petites (4,27 mm de long et 1,23 mm de large) que les chrysalides femelles (4,67 mg ; 4,67 mm de long et 1,37 mm de large) (Anonyme 2, 2013) ; les papillons mesurent entre 6 et 7 mm de long et 10 mm d’envergure (Risso et al., 2011). Ils sont gris argenté avec des tâches noires sur les ailes antérieures. Les antennes sont filiformes et mesurent les 5/6ème des ailes. Les mâles sont un peu plus sombres que les femelles. En général, les adultes sont de mœurs nocturnes et se cachent dans la végétation pendant le jour (Badaoui et Berkani, 2011). Tôt le matin, on peut observer les adultes volant parmi le feuillage.
Caractéristiques de la mineuse de la tomate
Tuta absoluta est un ravageur invasif des cultures maraîchères avec les caractéristiques suivantes: les œufs sont de petite taille (0,36 mm de long et 0,22 mm de large), de forme cylindrique et de couleur crème à jaunâtre (Fischer, 2009) ;
les chenilles (Figure 5 B) sont au départ de couleur crème puis deviennent verdâtres et rose clair (2ème, 4ème stade) (Rey et al., 2014). Elles mesurent 0,6 à 0,8 mm au premier stade, environ 2 mm (L2), 4,5 à 4,6 mm (L3) et 7,3 à 7,7 mm (L4). Une caractéristique des chenilles de T. absoluta est la présence au niveau de la tête de 2 étroites bandes noires dont une latérale et une ventrale ; la chrysalide (4 à 5 mm) initialement de couleur verte devient progressivement brune (Terrentroy et al., 2012). Les chrysalides mâles sont plus légères (3,04 mg) et plus petites (4,27 mm de long et 1,23 mm de large) que les chrysalides femelles (4,67 mg ; 4,67 mm de long et 1,37 mm de large) (Anonyme 2, 2013) ;
les papillons mesurent entre 6 et 7 mm de long et 10 mm d’envergure (Risso et al., 2011). Ils sont gris argenté avec des tâches noires sur les ailes antérieures. Les antennes sont filiformes et mesurent les 5/6ème des ailes. Les mâles sont un peu plus sombres que les femelles.
En général, les adultes sont de mœurs nocturnes et se cachent dans la végétation pendant le jour (Badaoui et Berkani, 2011). Tôt le matin, on peut observer les adultes volant parmi le feuillage.
Généralité sur les nématodes à galles du genre Meloidogyne
Classification taxonomique du genre Meloidogyne (Golgi 1887) : En 1855, Berkley observa pour la première fois les nématodes du genre Meloidogyne.
Vue l’importance accordée à ce genre, la systématique a été souvent remise en question et revue plusieurs fois par les spécialistes. La biologie moléculaire a permis d’acquérir des connaissances nouvelles sur la systématique des nématodes. Par conséquent, la plus récente classification est celle proposée par De Ley et Blaxter (2002) : Embranchement : Nematoda, Potts, 1932; Classe : Chromadorea, Inglis, 1983; Ordre : Rhabditida, Chitwood, 1933; Sous-ordre : Tylenchina, Thone, 1949; Infra-ordre : Tylenchomorpha, De Ley and Blaxter, 2002; Super-famille : Tylenchoidea, Orley, 1880; Famille : Meloidogynidae, Skarbilovich, 1959 .
Distribution et importance : Les Meloidogyne étant des nématodes phytoparasites sont tous de petits vers allongés, d’organisation très simple. Les mâles et les larves sont vermiformes tandis que les femelles adultes sont piriformes. Les Meloidogyne sont extrêmement répandus ; ils sont rencontrés dans toute la zone intertropicale et dans les régions tempérées chaudes du globe (Cyone et al., 2010). Certaines espèces remontent même assez au Nord en Europe. Plus de soixante-dix espèces de Meloidogyne ont été décrites dans le monde. Au Sénégal, seules quatre espèces ont été signalées (Diop, 1994) :
Meloidogyne arenaria (Neal, 1889) Chitwood, 1949 ; Meloidogyne incognita (Kofoid & White, 1919) Chitwood, 1949 ; Meloidogyne javanica (Treub, 1885) Chitwood, 1949 ; Meloidogyne mayaguensis Rammah & Hirschman, 1988.
Ces espèces présentent des caractéristiques biologiques différentes quant à leur distribution et à leurs spécificités d’hôte. Les Meloidogyne comptent parmi les principaux ennemis des plantes cultivées, ils sont les plus répandus et causent les plus gros dégâts dans le monde (Tabula et al., 2005). Ils constituent le fléau universel des cultures maraîchères des pays chauds et représentent un des facteurs primordiaux limitant les cultures intensives (Netscher, 1967). En se basant sur les données d’incidence, sur la distribution, sur les densités des populations et sur les dégâts causés, les Meloidogyne ont été considérés comme étant les parasites les plus importants parmi d’autres espèces de nématodes, à savoir Helicotylenchus spp., Scutellonema spp., Rotylenchulus spp. et Pratylenchus spp. À l’échelle de la planète, les nématodes occasionnent plus de 100 milliards de dollars en perte de production annuellement (Bélair, 2005).
Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I. Généralités sur la tomate
1. Classification taxonomique
2. Origine et distribution
3. Description botanique, croissance et développement
4. Adaptabilité et exigences écologiques
5. Eau et nutrition minérale
6. Valeur nutritionnelle, qualité et santé
7. Conservation et transformation
8. Importance économique
II. Généralités sur Tuta absoluta
1. Classification taxonomique
2. Origine, répartition géographique et dissémination
3. Caractéristiques de la mineuse de la tomate
4. Ecologie et cycle biologique
5. Description des symptômes et dégâts
6. Méthodes de contrôle
6.1. Méthodes prophylactiques
6.2. Méthodes biotechniques
6.3. Méthodes biologiques
6.4. Méthodes chimiques raisonnées
6.5. Méthodes intégrées
III. Généralité sur les nématodes à galles du genre Meloidogyne
1. Classification taxonomique du genre Meloidogyne (Golgi 1887)
2. Distribution et importance
3. Biologie et cycle de développement
4. Description des symptômes et dégâts
5. Méthodes de contrôle
5.1. Méthodes physiques
5.2. Méthodes culturales
5.3. Méthodes biologiques
5.4. Méthodes chimiques
CHAPITRE II: MATERIEL ET METHODES
I. Présentation de la zone d’étude
1. Localisation
2. Climat
3. Relief et sols
4. Sites de production
II. Matériel
1. Le matériel végétal
2. Le matériel expérimental
III. Méthodes
1. Description du dispositif expérimental
2. Conduite culturale
2.1. Semis et pépinières
2.2. Parcelles et repiquage
2.3. Fertilisation
2.4. Entretien
2.5. Traitement phytosanitaire
2.6. Récolte
3. Etude des performances agronomiques des huit variétés de tomate
3.1. Croissance et développement des tiges et des feuilles des plantes
3.2. Vigueur des plantes
3.3. Etude des paramètres agronomiques
3.4. Etude des paramètres qualitatifs
4. Estimation des dégâts
4.1. Sévérité et incidence des attaques
4.1.1. Sévérité des attaques
4.1.2. Incidence des attaques
4.2. Influence de Tuta absoluta sur le développement des feuilles des variétés de tomate
4.3. Influence des nématodes à galles du genre Meloidogyne sur le développement des racines des plants de tomate
5. Analyses statistiques
CHAPITRE III: RESULTATS
I. Croissance et développement des plants des huit variétés de tomate
1. Influence variétale sur la croissance des tiges chez les plants de tomate
2. Influence variétale sur le développement foliaire chez les plants de tomate
3. Influence variétale sur la vigueur des plantes de tomate
3.1. Vigueur des plants chez les différentes variétés de tomate
3.2. Evolution de la vigueur des plants chez les huit variétés de tomate
II. Caractéristiques agronomiques des huit variétés de tomate
1. Influence de la variété sur le rendement brut en fruits des plants de tomate
2. Influence de la variété sur le rendement en fruits commercialisables des plants de tomate
3. Influence de la variété sur la masse unitaire des fruits de tomate
4. Influence de la variété sur la qualité des fruits chez les plants de tomate
III. Estimation de la tolérance / résistance des variétés de tomate aux ravageurs
1. Influence de Tuta absoluta sur les performances agronomiques chez les plants des huit variétés de tomate
1.1. Sévérité des attaques des larves de Tuta absoluta sur le feuillage des plantes de tomates des
variétés étudiées
1.2. Influence variétale sur l’évolution de la sévérité des attaques foliaires par les larves de Tuta
absoluta chez les variétés étudiées
1.3. Incidence des attaques des larves de Tuta absoluta sur le feuillage des plantes de tomate
des variétés étudiées
2. Influence des nématodes à galles du genre Meloidogyne sur les performances agronomiques
chez les plants des huit variétés de tomate
2.1. Sévérité des attaques de Meloidogyne spp. sur le système racinaire des plantes de tomate
2.2. Incidence des attaques de Meloidogyne spp. sur les racines des plantes de tomate des
différentes variétés
3. Corrélations entre les paramètres de croissance et de développement, les rendements, le poids
moyen des fruits, l’indice de galles et la sensibilité des plantes de tomate face aux attaques des larves de Tuta absoluta
CHAPITRE IV: DISCUSSION
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES